Chapitre 9

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Je me réveille seul dans mon lit. Normal : en raison de l'heure tardive, Lisa est partie pour ne pas qu'on nous surprenne ensemble. Mais je dois dire qu'un réveil câlin et coquin à ses côtés ne m'aurait pas déplu, d'autant que la crainte d'être surpris aurait pimenté la situation. Mais je savoure tout de même ma « solitude ». Je pense à ce que j'ai fait cette nuit avec cette créature tombée du ciel, à son corps de rêve, à mes deux orgasmes, le premier dans son vagin, le second dans sa bouche. Cette jouissance, mon Dieu... Et je pense aussi au cap que je viens de franchir : je ne suis désormais plus puceau. La virginité, qui peut devenir au fil des années franchement pesante, fini pour moi ! Même si, étant encore jeune, le sujet n'a pas eu vraiment le temps de me tourmenter, je me sens tout de même libéré de ce potentiel fardeau ! Je reste un certain temps allongé dans mon lit, et je savoure donc. Même si je ne peux m'empêcher de me dire que c'est malheureusement le jour du départ, et que je ne coucherai peut-être plus jamais avec cette fille... Mes yeux se posent sur la petite table de chevet : j'y trouve un papier avec quelque chose d'inscrit : « Merci pour cette belle nuit » suivi d'un gentil smiley. C'est le genre de petit rien que j'apprécie. Je garderai précieusement ce petit mot dans ma boîte à souvenirs, et nul doute qu'il figurera parmi les plus importants. J'apprécie également la sobriété du ton : si Lisa avait parlé de nuit « fantastique », « extraordinaire » ou « inoubliable », j'aurais eu plus de mal à la croire, étant donné son expérience et mon inexpérience.

Même si je préfèrerais rester tranquillement allongé, je me résous, voyant que le départ en voiture est pour bientôt, à me lever et m'habiller, avant que quelqu'un sonne à la porte :

« - Fiston, c'est moi !

- Ah salut Papa, comment va ?

- Mauvaise nouvelle : les parents de Lisa ont eu un accident de voiture. Oh rien de grave pour eux. Par miracle, ils n'ont pas une égratignure. Mais leur voiture est bonne pour la casse. Nous allons donc les raccompagner. Lisa et toi allez par conséquent faire le trajet du retour en train. Enfin, le malheur des uns fait le bonheur des autres, pas vrai ? » me dit-il en me faisant un clin d'œil complice, avant de me donner les billets et de me souhaiter bon voyage.

Se doute-t-il de quelque chose entre Lisa et moi ? Ou bien est-ce simplement une petite taquinerie sur le fait que je sois attiré par elle ? A-t-il découvert le pot-aux-roses ? A-t-il senti à mon regard un air réjoui voire triomphant, bref quelque chose de spécial qu'il ne me connaissait pas jusqu'ici ? D'un côté je préfère que cela reste secret, de l'autre, j'avoue que cela ne me déplairait pas que mon père sache que « j'y suis passé », en particulier avec une beauté comme Lisa. Quoi qu'il en soit, passer une journée supplémentaire avec la jolie brune est une vraie aubaine. Totalement inespéré. Quelques minutes plus tard, c'est ma bienfaitrice qui toque. Elle est habillée de façon décontractée mais néanmoins très excitante, avec un legging noir qui met parfaitement en valeur ses jambes et plus encore son fessier, et un haut qui lui moule remarquablement sa superbe poitrine...

« - T'as entendu pour la voiture ? C'est tout mon père ça : aussi calme et réfléchi que le Dalaï-lama dans la vie de tous les jours, mais dès qu'il touche un volant, il se prend pour un champion de Formule 1. Enfin, l'important, c'est que les dégâts ne soient que matériels.

- Comme tu dis. Et je dois t'avouer que le fait de nous voir une journée de plus ne me déplaît pas. C'est peut-être un signe du destin, tu ne crois pas ? Cela me donne envie de fêter la vie, pas toi ? Viens donc t'asseoir sur mes genoux, ils n'attendent que ça ! »

Je fais s'asseoir Lisa sur moi. « Pourquoi tiens-tu à ce que je m'assoie sur toi, alors qu'il y a tant de place sur le lit ? », me provoque-t-elle d'un ton faussement naïf. « Oh je comprends mieux ! » feint-elle la surprise en mesurant l'ampleur de mon excitation avec ses fesses.

« - J'ai passé une nuit merveilleuse avec toi, dis-je en lui embrassant le cou. Rien que d'y repenser ça me donne des envies...

- On n'a pas le temps, et puis on risquerait de nous surprendre », répond-elle tout en remuant un peu ses fesses sur ma queue. Exactement le contraire de l'expression « joindre le geste à la parole ». En tout cas, la sentir remuer comme ça me fait encore plus bander, si c'est possible.

« - Tu as toujours envie, toi, mais je te comprends, en plus tu n'as pas encore tout exploré chez moi : il y a encore un orifice où ta bite n'a pas encore mis les pieds », me nargue-t-elle. J'adore l'entendre parler comme ça. Le fait qu'elle use rarement de formulations crues donne encore plus de poids à ce type de propos. Sentant que cela prend bonne tournure, je passe à la vitesse supérieure. Jusqu'ici je m'étais contenté de caresses et de baisers chastes, je décide donc de prendre plus d'initiatives, en m'attardant sur sa fabuleuse poitrine puis en m'aventurant vers sa petite chatte. Mais au moment où ma main est sur le point d'atteindre la zone cruciale, Lisa se détache et se lève : « On n'a pas le temps, on a un train à prendre, je suis désolée ». Puis elle quitte ma chambre. La sadique ! Si vraiment elle l'avait souhaité, on aurait facilement pu batifoler : il nous reste en effet un peu de temps, et de toute façon vu mon état d'excitation, ça n'aurait clairement pas duré des heures... En tout cas, elle m'a terriblement chauffé, la coquine, même s'il est vrai que « c'est moi qui ai commencé ». J'ai une de ces envies, là. Je pense sérieusement à me soulager tout seul, mais je résiste finalement à la tentation. Je préfère être « plein », au cas où...

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant