Chapitre 94

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Et cet obstacle se nomme Christelle ! En cette fin septembre, alors que Lola a déjà repris ses cours (contrairement à moi), je recroise ma jolie voisine dans l'ascenseur. Comme les dernières fois que je l'ai croisée, elle me sourit et me salue chaleureusement, et comme les dernières fois, je la trouve diablement sexy. J'ai beau être follement amoureux de ma petite Lola, difficile de rester de marbre devant la belle Christelle, qu'il s'agisse de son joli visage ou de son corps aux formes plus que troublantes, et admirablement mises en valeur par ses vêtements moulants. Je pense notamment à sa poitrine particulièrement généreuse. Appétissant, tout ça ! On prend donc ensemble l'ascenseur, puis survient un événement pour le moins inattendu : celui-ci tombe en panne ! Après avoir lancé l'alarme, que faire, sinon prendre mon mal en patience ? Et puis après tout, cela n'est pas franchement un calvaire, tant Christelle est agréable, au regard autant que dans son attitude : je suis étonné de son côté chaleureux. Alors qu'on est assis l'un en face de l'autre, elle me dit dans un petit sourire :

« - Alors mon Paulo, comment va ? J'ai cru comprendre que tu as trouvé chaussure à ton pied ! Je suis contente pour toi.
- Idem pour toi, Christelle, ça a l'air de bien se passer avec ton copain.

- Super. En tout cas ça me fait bien plaisir qu'on ait l'occasion de se parler tous les deux. Mine de rien, ça commençait à me manquer. Pas toi ?

- Euh si, un peu.

- En fait, pour tout te dire, il y a aussi d'autres choses avec toi qui commencent à me manquer...

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- (Elle m'imite avec une voix mi-paniquée mi-demeurée) « Qu'est-ce que tu veux dire ? » Ah sacré Paulo, tu me feras toujours rire. Tu as très combien compris de quoi je veux parler. » Puis elle me fait un sourire langoureux qui me trouble encore plus, avant de continuer : « Ah mon Paulo ! C'est drôle il y a quelques mois, c'est toi qui me chauffais, et là les rôles ont l'air inversés, pas vrai ? J'ai comme l'impression que tu n'as pas l'air tout à fait indifférent à tout ce que je te dis, je me trompe ? De mon côté, en tout cas, j'aimais beaucoup nos petits moments passés dans l'ascenseur. Si tu savais à quel point j'étais excitée quand tu t'étais collé, juste derrière moi... Tu me prenais par les hanches, et je te sentais contre mes fesses... Et puis tu m'avais caressé les seins. Et enfin tu m'avais roulé une mini-pelle. J'étais comme une folle... »

Et moi je suis comme un fou ! C'est pourtant vrai ce qu'elle dit : les rôles sont inversés : à l'époque je faisais tout pour la chauffer un max, et là, c'est la même chose dans l'autre sens. Sa façon de me raconter notre petit « tête-à-tête » d'il y a quelques mois m'a rendu dingue ! Je bande à un point ! Malheureusement, je n'ai pas le droit de faire quoi que ce soit, ce que j'explique à la belle :

« - Écoute Christelle, je dois reconnaître que je suis un peu troublé par tout ça, mais je ne peux rien faire. Je suis en couple avec ma copine. Je l'aime et ne veux pas lui faire de mal. Je lui en ai déjà fait par le passé, donc pas question de recommencer... même avec une charmante demoiselle... »

Elle vient se mettre à côté de moi, ce qui accélère mon rythme cardiaque, se colle un peu et me dit tout en me regardant dans les yeux :

« - Écoute Paulo, moi aussi j'ai des sentiments pour mon copain. Mais toi et moi, on est jeunes, on est beaux, on en a envie tous les deux, et on habite à côté. C'est du gâchis, non ? Et puis tu ne vois pas ça comme un signe du destin ? Ça t'arrive souvent d'être bloqué dans un ascenseur ? Moi, je n'appelle pas ça un hasard. C'est le destin qui nous dit que tous les deux, on a encore quelques petits comptes à régler (clin d'œil). Et ça ne posera pas problème à nos couples, puisque ça n'a rien à voir avec des sentiments. Parce que si ça peut te rassurer, cher Paulo, les sentiments que j'ai eus pour toi par le passé sont de l'histoire ancienne. Maintenant il ne s'agit plus que de pulsion, de désir pur » (la coquine me dit ça en passant sa langue sur ses lèvres...). Elle laisse passer quelques secondes avant de prendre ma main et de la poser brièvement sur sa cuisse, puis de me demander d'un ton particulièrement sensuel : « Alors t'en penses quoi, Paulo ? ». J'en pense que je bande toujours plus ! Bon je ne lui dis pas évidemment, même si j'imagine qu'elle s'en doute un peu. Puis ma petite Christelle pose sa tête sur mon épaule, je peux sentir le parfum de ses cheveux... Elle me regarde intensément, approche ses lèvres... Je me laisse faire l'espace de quelques secondes puis me débats en lui disant sèchement :

« - Non, c'est non ! Si j'étais célibataire, ce serait différent, mais là je te dis que c'est pas possible ! Alors arrête !

- Ok, je n'insiste pas, mon Paulo. Mais pense à tout ce que je t'ai dit. Pense à cette poitrine que tu dévores des yeux depuis tout à l'heure, ces seins que tu aimais tant cajoler quand on était en couple, et qui ne demandent qu'à retrouver ces belles sensations... Et il me semble que tu ne détestais pas mes fesses, non plus... Allez j'arrête le supplice, même si c'est bien distrayant. Cela dit, je suis sincère, tu sais. Même si ça m'amuse de te chauffer, je le pense vraiment quand je te dis que j'ai toujours envie de toi. Je respecte ta décision, même si j'avoue que je préférerais que tu changes d'avis. En tout cas, si c'est le cas, n'oublie pas que tu n'as que le palier à franchir... Je saurai me montrer accueillante...

- Je sais, Christelle... »

Puis elle se remet à sa place initiale, c'est-à-dire face à moi. Il se passe un bon quart d'heure avant que la sécurité vienne réparer l'ascenseur. On peut enfin monter et on arrive chez nous. Elle me dit avec un grand sourire, et en penchant un peu la tête « A très bientôt Paulo », je lui réponds sobrement « A plus ». Je rentre chez moi à la fois lessivé et frustré de ne pas avoir pu aller plus loin... Je reste donc fortement sur ma faim, même si j'ai fait le principal : réussir à tenir bon !

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant