Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)

Chapitre 17

Les semaines suivant ce premier baiser se passent à merveille. Lola et moi nous voyons le plus souvent possible, et nous téléphonons tous les jours. Lorsque nous nous baladons, c'est très doux, on s'embrasse à chaque feu rouge, en s'échangeant des regards tendres et complices. Je sais bien que tout cela n'est pas d'une très grande originalité, et que cela fleure presque la guimauve, mais qu'importe, je suis épanoui à ses côtés. Me promener main dans la main avec elle me rend heureux comme jamais je ne l'ai été jusqu'ici, et l'embrasser, quel bonheur ! Bref, c'est le bonheur presque total. Presque ? Eh oui, il y a tout de même un sujet qui me tracasse au sujet de ma relation avec ma dulcinée : le sexe. Un sujet qui amène son lot d'angoisses, que j'évoque à Lisa, ma fidèle conseillère :

« - J'ai envie de lui en parler, Lisa. J'ai envie de lui dire tout le désir que j'ai pour elle, mais je ne sais pas vraiment quelle va être sa réaction. Elle va peut-être penser que je ne pense « qu'à ça ». Et puis j'avoue qu'une autre chose me fait un peu peur : je crains de ne pas être à la hauteur. J'ai très peu d'expérience, et elle aucune, je crois. Ce ne sera pas évident. Bref, je suis loin d'être serein !

- Tu dois d'abord lui en parler. Il est probable qu'elle aussi en ait envie, mais c'est à toi d'évoquer le sujet en premier, provoque les choses, au moins tu seras fixé. Dans une relation, il faut faire confiance à l'autre, et parler, parler, parler. Ne pas garder les choses pour soi. Ce n'est jamais bon. Sur ta deuxième angoisse, il y a une chose que tu n'as pas l'air d'avoir comprise. Le sexe, dans un couple, ce n'est pas une question de performance. Tu n'es pas dans un jeu vidéo où tu dois faire le plus gros score. Il faut bien que tu gardes ça en tête. Le plaisir, ce n'est pas un entretien d'embauche ou un rencard. Ta partenaire n'est pas là pour te juger, et vice-versa. Il ne faut pas que tu te mettes la pression, que tu te dises : « il faut que je sois à la hauteur : dès la première fois, je dois la faire grimper au rideau ». Tu dois voir le sexe dans un sens uniquement positif. C'est du plaisir ! C'est le pied ! C'est une sensation unique, dont il est vraiment dommage de se priver. Et c'est un échange, aussi. Ce n'est pas TOI qui LUI fais l'amour. C'est VOUS qui faites l'amour. Ensemble. Vous vous aimez, ça suffit amplement pour que cela se passe naturellement et que vous vous éclatiez, crois-moi. Ce ne sera pas forcément parfait dès le départ, mais c'est tout à fait normal. Et franchement, dis-toi que tu n'as aucune raison de t'en faire. Moi qui t'ai « essayé », je peux te dire que Lola a beaucoup de chance. Sois à son écoute, fais preuve de douceur, de tendresse et de fougue, ne pense pas seulement à toi et ça suffira pour vous preniez votre plaisir tous les deux. Mais dans un premier temps, arrête de t'en faire, parle-lui-en, et ne la brusque pas. Jamais.

- Que ferais-je sans toi Lisa ? Merci à toi.

- Je ne t'ai dit que des choses que tu savais déjà, mais que tu avais besoin d'entendre pour te conforter et t'encourager. Bon courage, Paulo ! »

Plus tard, lorsque je retrouve Lola au parc, alors que nous sommes assis tranquillement sur un banc, je décide de lui en parler.

« - Je vais peut-être te paraître un peu lourdaud, Lola, mais comment dire, j'ai envie d'aller plus loin dans notre relation. Sur un plan physique, si tu vois ce que je veux dire.

- Moi aussi j'en ai envie, Paulo. Mais je ne l'ai jamais fait. Et toi ?

- Moi oui. Mais je n'ai pas une grande expérience non plus. Et moi aussi, d'une certaine façon je suis dans le même cas que toi : ce sera aussi une première, puisque je n'ai jamais couché avec une fille dont je suis profondément amoureux... Écoute, voilà ce que je te propose. Ce week-end, mes parents ne sont pas là. Viens passer la nuit avec moi. On ne couchera pas ensemble si tu ne le souhaites pas. Je ne tenterai rien, je te le promets. Mais j'ai envie de dormir avec toi, de partager des moments plus intimes, quitte à ce que ce ne soit que de simples câlins. C'est d'accord ?

- D'accord. T'es sûr que tu sauras te tenir ?

- Je m'y engage. »

Le vendredi soir, elle vient donc à la maison. J'ai préparé ma chambre, planquant les magazines un peu hot sur lesquels elle pourrait tomber, mais aussi les quelques vieux Picsou que je relis de temps en temps. Elle me dit d'emblée qu'elle ne pourra pas faire la grasse mat' avec moi, ayant projeté le lendemain matin de faire du shopping avec une copine. On se mate un petit DVD, on traîne un peu et au lit ! Elle se met en tee-shirt et culotte, et je suis moi aussi en tee-shirt et caleçon. Je l'embrasse profondément, sensuellement, tout en parcourant mes mains sur son corps, en particulier ses fesses et ses seins. Qui sont d'une grande douceur, aussi agréables au toucher qu'à la vue.

Lola me laisse même dans son infinie bonté embrasser et passer ma langue sur sa poitrine harmonieuse. Mais comme promis, je ne vais pas trop loin dans mes caresses, évitant tout contact avec son antre : je ne vois pas qu'elle se sente brusquée. Quant à elle, même si elle n'en montre rien en apparence, je sens chez elle une envie de me découvrir de manière plus intime. On s'embrasse et on se dit bonne nuit. Je lui embrasse sa joue, son joli nez et son épaule. Et je me mets derrière elle, ma main sur son ventre et ma queue toute dure (dans mon caleçon) contre une de ses fesses. Un câlin très agréable, qui lui permet si besoin de prendre conscience de l'effet qu'elle me fait. Et on s'endort. Je me réveille au milieu de la nuit. Elle aussi est éveillée, elle me regardait dormir. J'embrasse ma belle particulièrement fougueusement, avant qu'elle me dise : « j'ai envie, mon chéri ».