Chapitre 109

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Lola continue son compte rendu : Je le vois donc le lendemain, d'abord dans la journée. On se voit durant le cours de l'après-midi. On est assis à côté. Au beau milieu du cours, il m'écrit sur un papier : « J'ai très envie d'être à ce soir ! » avant de poser sa main sur mon genou. Je lui adresse un petit sourire, attends quelque secondes avant d'enlever sa main, non sans une certaine douceur. Je lui écris « Ah ? l'exposé t'intéresse tant que ça ? ;) ». Il me répond, toujours par écrit : « En fait c'est plutôt le moment de conclure qui m'intéresse... ».

Le soir, David vient donc comme prévu. Je me suis cette fois habillée de façon légèrement plus « serrée » que d'habitude, sans toutefois être provocante. Juste ce qu'il faut, en fait. L'idée est de rester classe. J'essaie de rester zen et de faire celle qui se maîtrise totalement. Mais en fait, je dois bien avouer que je ne pense qu'à une chose : me rapprocher physiquement de lui, pour recourir à une litote. On passe une heure à bûcher. Le gros du travail est fait : il ne reste maintenant plus qu'à relire. Alors qu'il est assis sur le fauteuil, je lui propose que l'on relise tous les deux en même temps. Il accepte. Je me mets donc sur ses genoux, mes jambes perpendiculaires aux siennes, pour qu'on puisse relire ensemble. Je le sens légèrement troublé...

Je le vois qui a de plus en plus de mal à me regarder dans les yeux, mon léger décolleté a l'air de davantage l'intéresser. Il tente à un moment de me prendre par la taille mais je lui dis qu'on n'a pas encore terminé de travailler. Je fais mine de relire sérieusement le travail, passant de temps à autre ma langue sur mes lèvres... Je lui pose de temps en temps des questions « sérieuses » en lui jetant des regards troubles. Mais il garde malgré tout son calme, il me dit même d'un ton étonnamment serein : « Ecoute Lola, termine la relecture si tu veux, mais je préfère que tu le fasses ailleurs car vois-tu, si tu restes une minute de plus sur mes genoux, je crois que je ne vais plus répondre de mes actes ! ». « Pas de problème, lui réponds-je, en me faisant la réflexion que le bougre cache bien son jeu ! En réalité, je me doute bien qu'il n'a envie que d'une chose, et que son flegme apparent cache en fait un bouillonnement intérieur ! Alors je me lève et m'assieds sur le lit, mon sixième sens m'indique que mon séduisant interlocuteur ne se prive pas au passage de suivre mes fesses des yeux, puis je suçote mon stylo de temps en temps, avec un air très concentré. Je fais bien durer le plaisir. J'avoue que je suis moi-même très excitée par la situation. Puis je m'approche de David, que je sens suspendu à mon attitude, je me remets une nouvelle fois sur ses genoux, dans la même position que tout à l'heure, passe mes bras autour de son cou et lui dis droit dans les yeux : « c'est bon pour moi ». Il m'embrasse alors profondément et biiiiiippppppp ! »

Désolée mon Paulo, le mail est passé sous un tunnel ! Plus sérieusement, je préfère m'arrêter là. Ça me gênerait un peu de te décrire par le menu ce qu'on a fait. Au pire, tu peux toujours faire appel à ton imagination. J'espère en tout cas que ce passage t'a plu. Comme je te l'ai dit, il n'y en aura pas d'autre.

Bonne lecture.
Je t'aime.
Tu me manques tellement, mon Paulo.
Je t'aime.

Ta Lola.

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant