Chapitre 45

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« - Pendant les vacances, j'ai... j'ai...

- Oui ?

- J'ai...

- Bon, tu commences à m'inquiéter, là.

- J'ai perdu mon tournoi de tennis.

- Ah ! et c'est ça qui te tourmente ?

- Euh oui... En fait c'est plus perturbant que ça en a l'air : si j'avais remporté ce tournoi, j'aurais gagné un week-end pour deux à Rome ! Et j'avais la balle de match ! Je m'en veux terriblement, tu n'as pas idée !

- Attends, c'est pas grave. C'est vrai que ç'aurait été bien de partir tous les deux en amoureux dans la Ville éternelle, mais l'important c'est d'être ensemble, non ?

- Oui, t'as raison. »

Puis elle attend quelques secondes avant de me dire, d'un ton dont je ne parviens pas à déterminer s'il est neutre ou suspicieux :

« - C'est drôle, je ne savais pas qu'il y avait des week-ends à gagner, dans une colo. »

Elle attend un moment avant de me proposer de venir chez elle, puisque ses parents ne sont pas là.

« - Ils sont restés deux semaines de plus là-bas. On a le champ libre ! »

Après avoir mangé un morceau, on va donc chez elle. J'avoue que, malgré mon malaise et mes problèmes de conscience, j'éprouve une réelle excitation à l'idée de ce qu'on va y faire. J'ai très envie d'elle, de ses lèvres, de sa langue, de ses fesses et plus encore de ses seins, que je me vois déjà cajoler de toutes les façons possibles. J'ai envie de lui faire l'amour des dizaines de fois cette nuit, entendre ses petits gémissements, l'embrasser fougueusement pendant l'acte, et enfin la faire jouir tout en atteignant moi aussi l'orgasme. Je m'en lèche les babines. Lola a d'ailleurs l'air dans le même état d'esprit. Dès qu'on a franchi le seuil de la porte, elle passe ses bras autour de mon cou (qui apprécie d'ailleurs le contact de ses douces mains), me regarde d'un air mi-coquin mi-amoureux, puis on s'embrasse intensément pendant que je la serre dans mes bras et commence à lui caresser les seins.

Je la colle contre la porte et lui enlève vite son petit haut puis son soutif, pour avoir devant les yeux sa belle et alléchante poitrine. Sans être aussi volumineuse que celle de Lisa ou de Célia (qui bat tous les records en la matière !), celle de Lola n'en demeure pas moins superbe, parfaitement dessinée. Je me rue, au moyen de mes mains puis de ma langue, sur ses tétons durcis : c'est un pur régal. Je m'amuse aussi à passer ma langue dans l'espace entre ses seins, ainsi que sur la naissance des courbes voluptueuse qui les forment... Puis on va sur le canapé à côté, elle s'occupe de me déshabiller, en commençant par le polo, puis le pantalon et le caleçon. Mais il y a un gros hic : malgré l'immense excitation qui s'est emparée de moi, impossible de bander. Aïe ! Ce n'est vraiment pas le moment ! Notre corps peut parfois être notre pire ennemi, un véritable traître, et ici ça a tout l'air d'être le cas. Étonnée, Lola tente de caresser mon engin, mais rien n'y fait. Pas de réaction. Idem quand elle passe des petits coups de langue coquins dessus. Typiquement le genre de petits contacts qui m'auraient rendu fou dans des circonstances normales, mais là rien. Merde ! Je me vois contraint de m'excuser auprès de ma belle :

« - Désolé, ma chérie. Je ne comprends vraiment pas. Si tu savais comme j'ai envie, pourtant...

- T'inquiète pas, ce sont des choses qui arrivent. C'est peut-être parce que ça fait trop longtemps que tu n'as pas pratiqué », me dit-elle avec un clin d'œil. Une petite taquinerie qui aurait détendu l'atmosphère en temps normal, mais qui ne fait évidemment qu'accentuer mon malaise étant donné ma situation...

- Tu ne m'en veux pas trop ?

- Bien sûr que non. Ce seront des retrouvailles plus calmes que je l'imaginais, mais l'important c'est qu'on soit ensemble. Rien d'autre ne compte pour moi, mon bébé », me dit-elle en déposant un baiser sur ma joue, puis sur mes lèvres. « Bon, on se regarde un DVD ? »

Alors on se mate un film. Alors qu'on devrait être en ce moment en train de prendre notre pied... Lola se blottit contre moi, j'aime ce petit moment de tendresse. J'apprécie aussi qu'elle ne m'en veuille pas de cet « accident » (qui n'en est pas vraiment un, quand on y réfléchit...). J'embrasse à quelques reprises ma chérie, c'est toujours autant un plaisir de vaquer à cette douce et sensuelle occupation. Puis on va se coucher. Lola, sentant sans doute que mon malaise ne s'est pas encore dissipé, n'insiste pas pour une nouvelle tentative. On dort donc ensemble, sans faire l'amour.

Ma belle s'endort très vite : après un petit quart d'heure, la voilà déjà dans les bras de Morphée. Il me faut pour ma part une bonne heure pour m'y livrer... Lorsque je me réveille, Lola n'est plus dans le lit. À peine ai-je le temps de me demander où elle est que je la vois, en nuisette sexy, entrer dans la chambre avec un plateau pour le petit déjeuner... Décidément, elle me gâte, ma Lola. Si je n'avais rien à me reprocher, je serais franchement aux anges... Elle dépose le plateau, m'embrasse délicatement, et je me sers des tartines. On prend notre petit déj côte-à-côte, en même temps, mais avec une certaine distance, et pas mal de silences. En temps normal, j'aurais fait des petits jeux sensuels avec ma chérie, comme plonger mon doigt dans la confiture et la laisser le lécher, mais là, il faut reconnaître que c'est un peu tristoune. Je suis plutôt dans mon coin. Pauvre Lola, si elle a choisi de préparer ce petit déj pour briser la glace, c'est raté. Elle doit en plus être bien étonnée et déçue de ma panne d'hier soir, et plus encore de l'atmosphère étrange qui règne depuis. Après avoir un peu expédié ce repas du matin, je prends congé après avoir remercié ma douce, prétextant avoir des courses à faire. On s'embrasse et je pars donc, en me faisant la réflexion que le retour à la réalité aura été encore plus dur que ce que j'avais prévu...

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant