Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)

Chapitre 103

Après une bonne nuit de sommeil (entre autres !) et un petit déjeuner gourmand à plus d'un titre, Lola et moi réalisons qu'il pleut à torrent en cette matinée romaine. Ce n'est pas une si mauvaise nouvelle, finalement, d'être contraint de rester au lit tous les deux. Je l'embrasse profondément, lui caresse les cheveux et les seins, avant, une nouvelle fois, de lui faire l'amour avec intensité. Un bonheur. Pour elle aussi, apparemment, à entendre ses gémissements. On conclut par un baiser sensuel, et je lui dis:

« - C'est drôle le destin, non ?

- Comment ça ?

- Parfois, ma Lola, je repense à notre rencontre. Ou plutôt notre non-rencontre, puisqu'on ne s'est pas parlé de notre semaine de vacances ! Finalement, on aurait pu ne jamais se rencontrer.

- Oui heureusement qu'il y avait ta copine Lisa. Elle avait certes le défaut de te fasciner (clin d'œil), mais elle a eu le grand mérite de faire le lien entre nous. Tu imagines si elle n'avait pas été là ? On ne se serait jamais parlé !

- Justement. Ça me travaille parfois, et je me dis que si elle n'avait pas été là, ça aurait peut-être été différent au niveau du chemin, mais pas de la destination.

- ???

- Je veux dire par là que, à mon avis, on aurait quand même fini par se trouver. Si Lisa n'avait pas été là, mon esprit n'aurait pas été obnubilé par elle, du coup j'aurais été plus réceptif aux autres jolies demoiselles (clin d'œil).

- Intéressant !

- En fait, tu vas peut-être me prendre pour un dingue, mais j'ai tellement imaginé ce qui aurait pu se passer que je l'ai retranscrit sur papier. Tiens !

- Tu as aiguisé ma curiosité, mon Paulo, donne vite, j'ai une grande envie de le lire ! »

Lola lit donc mon texte :

« Comme les jours précédents, je passe la journée à la piscine, j'avoue que je commence à me lasser un peu. C'est drôle d'ailleurs, je ne connais personne ici, mais j'ai comme l'impression que dans un univers parallèle, les choses auraient été différentes. Bref. Le fait est que je passe mon temps à lézarder et ça commence à m'ennuyer. Il y a bien quelques jolies filles, mais je ne sais pas, elles ne m'attirent pas plus que ça. Pour être précis, il y a quand même une fille qui sort un peu du lot. C'est une jolie petite brune, pas forcément celle qui a la beauté la plus renversante au premier abord : c'est plus avec le temps qu'on en prend pleinement conscience. En fait plus les jours passent, et plus elle me plaît. Elle a un petit quelque chose de différent dans sa manière d'être, et une délicatesse qui la rend d'autant plus craquante. Et, pour ne rien gâcher, un joli maillot de bain blanc qui épouse bien ses formes. C'est curieux mais j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose avec cette fille. Je l'ai déjà surprise à deux ou trois reprises à me regarder, et à chaque fois que je l'ai prise sur le fait, elle a détourné le regard... Par contre, j'ai eu une autre sensation étrange, moins agréable cette fois : quand elle est passée à côté de moi, avec ses copines, elle s'est mise à rire, comme si elle se moquait de moi... Mais pour le reste, j'ai l'impression qu'il y a une petite ouverture. D'ailleurs, le lendemain, alors que je suis – ô surprise – en train de glandouiller au bord de la piscine, et qu'elle est en train de faire un volley avec ses copines, le ballon vient dans ma direction. La jolie brune vient me le demander : évidemment je m'exécute, elle me gratifie alors d'un sourire absolument envoûtant. Jamais je n'ai été autant troublé par un sourire. Non seulement parce qu'il est intrinsèquement magnifique, mais aussi parce que j'y perçois quelque chose en plus. Comme une volonté de séduire. C'est du moins ce que j'espère ! Non ce n'est pas possible, je me fais forcément des films. Si je plaisais aux filles, ça se saurait ! Mais quand même, j'ai un doute. En tout cas ce qui est sûr, c'est que cette fille me fait de plus en plus d'effet. Je la regarde désormais sans cesse, m'attarde sur les traits doux et parfaits de son visage, son élégance naturelle, sa belle chevelure mouillée, ses formes harmonieuses...

Elle n'a pas l'air d'avoir conscience que je passe mon temps à la regarder, en revanche, l'une de ses copines lui souffle quelque chose à l'oreille en regardant dans ma direction... Je suis pris sur le fait ! Je suis gêné, tout à coup, d'autant plus lorsque, une petite heure après, elle et ses copines viennent s'installer sur le transat à côté de moi. Elles discutent de tout et de rien, et je remarque que la jolie brune, qui est encore plus belle de près, reste assez silencieuse. Elle a l'air plus calme que ses copines. Celles-ci en viennent à parler mecs. L'une, celle qui semble la plus bavarde, parle de son chéri du moment, avant de taquiner gentiment « Lola » (c'est donc comme ça que la mignonne s'appelle) en lui demandant : « Alors Lola, comment ça se fait que tu sois la seule de nous trois à être célibataire alors que tu es la plus jolie ? » avant de m'apostropher, à ma grande surprise : « Franchement, t'es pas d'accord qu'une beauté pareille doit avoir un petit copain ? ». Je suis surpris, mais devant le sourire gêné mais craquant de Lola, je réponds simplement « J'avoue », ne trouvant pas de repartie plus percutante dans un moment aussi déroutant ! Lola continue à me sourire, quand les deux autres filles s'en vont en disant : « Bon, on vous laisse ! ». Il s'ensuit un silence gêné, ponctué d'un nouveau joli sourire de sa part... J'adore ce moment merveilleux, troublant. Mais à peine a-t-on eu le temps de s'échanger nos prénoms que ses parents l'appellent ! C'est bien le moment ! Je suis déçu... Elle aussi apparemment, elle me dit « On se retrouve plus tard ? » avant de m'adresser un nouveau sourire qui achève de me rendre définitivement accro. Le soir même, elle est malheureusement introuvable. Aïe ! Mais qu'à cela ne tienne, je la retrouverai demain. Je me couche assez tôt, n'ayant pas grand-chose d'autre à faire, et pense à tous ces moments prometteurs de la journée qui vient de s'écouler. Tout cela est inespéré ! Et surtout, je pense aussi à tout ce qui peut se passer le lendemain.

Malheureusement, Lola n'est pas là non plus de la journée. Du haut de mon transat, j'ai pourtant un œil sur toute la piscine. Impossible de la trouver. Pourtant ses deux copines sont bien là, d'ailleurs l'une d'elles finit par venir vers moi pour me dire, sans que je lui aie rien demandé : « T'inquiète, Lola revient ce soir » agrémenté d'un clin d'œil complice. Le soir arrive lentement. D'ailleurs je suis lessivé par le stress de l'attente et de l'excitation, c'est une horreur. Mais une horreur agréable, il faut bien l'avouer. Lola est comme d'habitude avec ses copines. Elle est habillée de façon assez ample, mais élégante, et qui la met bien en valeur. Au moment où elles me voient, l'une des copines dit à l'autre : « Au fait Julie, il faut que je te montre quelque chose » et elles s'en vont, nous laissant ainsi le champ libre, à moi ainsi qu'à Lola. Toujours le même silence gêné, et pourtant quelque chose passe entre nous. Comme si on n'avait pas besoin de parler pour se comprendre. Finalement je lui propose de marcher le long de la plage, on y sera plus tranquilles qu'au bar ou que dans un autre endroit bruyant. On discute, tout en se laissant porter par la douce musique des vagues. On marche ainsi un assez long moment, jusqu'au moment où elle trébuche sur une pierre, ce qui m'oblige à la rattraper, et permet ainsi un contact physique entre nous. Il s'ensuit un moment de plusieurs secondes où on se regarde dans les yeux. Mes mains, au départ sur ses bras, viennent naturellement sur ses douces mains, alors qu'on continue de se regarder. Mes mains s'aventurent ensuite sur ses hanches, les siennes autour de mon cou, on se regarde tendrement quelques secondes encore, avant de s'embrasser sensuellement. Nos langues se découvrent, se dégustent, avec toujours pour fond sonore le bruit des vagues. Comme pour intensifier ce moment magique, on se serre très fort dans les bras, ce qui me permet de sentir la légère pression de ses seins contre mon torse... Puis on se regarde tendrement, on s'embrasse une nouvelle fois, et on continue notre petite promenade, main dans la main. Incroyable, quand même, ce que la vie peut apporter comme merveilleuses surprises. »