Chapitre 31

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Le lendemain dimanche, tous les nouveaux sont arrivés. J'ai le test de tennis l'après-midi. Bien sûr, je ne suis pas vraiment obligé de m'y rendre, puisque les profs me connaissent et savent déjà qu'ils me mettront dans le groupe 2 (intermédiaire). Mais c'est l'occasion pour moi de taper dans la balle et plus encore de faire un petit tour d'horizon des petites nanas que je vais peut-être avoir l'occasion de côtoyer. Il y en a quelques-unes de plutôt mimi, mais une en particulier me tape dans l'œil : il s'agit d'une jolie brune (châtain pour être plus précis), avec un visage bien agréable. Ni grande, ni petite, elle doit faire dans le 1,65 environ, et a un corps plus que sympa : elle a une poitrine plutôt menue, mais qui s'accorde bien avec le reste, et un joli petit cul, admirablement mis en valeur par un legging moulant, que je ne manque pas d'admirer. Malheureusement, la belle ne m'adresse pas un regard. Le néant !

À la fin du test, c'est le verdict : le mono dit dans quel groupe chacun sera. C'est surtout pour moi l'occasion de connaître le nom de la belle demoiselle. Mon nom passe avant : « Paulo, groupe 2 ». Sans surprise, donc. Puis quelques noms plus tard : « Coralie, groupe 3 ». Ainsi, elle s'appelle Coralie. Il faut reconnaître que ce joli nom lui va bien. Malheureusement, nous ne serons donc pas dans le même groupe, mais je m'y attendais, la belle ayant en effet un niveau un peu inférieur au mien. Voilà, ce test était le grand événement de cette passionnante journée de dimanche, au sujet de laquelle je n'ai pas grand-chose à ajouter. Je dîne avec les mecs de ma chambre, et dois avouer que je m'ennuie un peu en leur compagnie. Ah, sans ma Célia et « mon » Édouard, je dois reconnaître que ce n'est plus tout à fait pareil ! Mais penser à la belle Coralie me stimule un peu, je réalise d'ailleurs qu'elle est assise à une table non loin de la mienne.

J'admire une nouvelle fois, outre la douceur de son visage, son aisance, sa confiance en soi apparente ainsi que son charme naturel, notamment lorsqu'elle se passe sensuellement la main dans les cheveux, détail qui me fait encore plus fondre. En revanche, le fait qu'elle soit accompagnée d'un mec (qui n'a pas l'air non plus insensible à elle, le bougre) suscite forcément une petite jalousie chez moi. Je réalise quand elle se tourne dans ma direction que je suis en train de la regarder depuis de longues secondes. Pris en flagrant délit, je pense une fraction de seconde à détourner le regard, mais elle ne m'en laisse pas le temps, et me fait même un petit coucou en me gratifiant d'un joli sourire. Ce qui me fait bien plaisir, car je ne m'attendais franchement pas à ce qu'elle me reconnaisse, à partir du moment où la belle ne m'a pas adressé le moindre regard cet après-midi. Coralie m'a donc remarqué !

Rien d'autre à dire pour cette journée de dimanche. Le lendemain, c'est le premier jour de tennis. J'ai cours le matin. Je suis particulièrement en forme. Coralie, qui a cours après moi, assiste aux dernières minutes de ma séance. Même si je n'en montre rien, je suis fier de pouvoir lui montrer ma dextérité en matière de coup droit. J'espère juste qu'elle est moins attentive quand mon adversaire joue sur mon revers... Le cours se termine, et j'ai la bonne surprise de constater que Coralie vient dans ma direction :

« Hello, ça fait dix minutes que je te regarde, j'aime beaucoup ton coup droit. Ça te dit qu'on échange quelques balles cet après-midi ? »

Je lui réponds « avec plaisir », lui demande, comme si je ne le connaissais pas, son prénom et lui donne le mien. Et on se donne rendez-vous à 16h, où on aura une heure de disponible. Je dois dire que je suis aux anges. Je n'en reviens pas. Cette belle fille vient me voir sans que je lui demande rien, ce qui ouvre des perspectives plus qu'intéressantes ! D'autant que je ne suis sans doute pas le meilleur tennisman du groupe, ce qui me donne encore plus d'espoir. Ah ! et il y a un autre détail, sur lequel je n'ai pas tilté tout de suite, et que je me suis remémoré pendant le déjeuner : elle a dit « ça fait dix minutes que je te regarde » au lieu de « ça fait dix minutes que je te regarde jouer ». Bon, arrête un peu, Paulo, tu délires. Pour l'instant, c'est vrai que je n'ai aucun élément qui puisse m'assurer qu'il y a quelque chose de possible avec elle. Rien de certain, certes, mais je ne peux malgré tout m'empêcher de rêvasser à la suite de ma journée. En tout cas, une chose certaine, c'est que j'en saurai probablement plus cet après-midi...

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant