Chapitre 32

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Je retrouve donc Coralie à 16h, au court de tennis. Elle est déjà en place, et me sourit lorsqu'elle me voit arriver. Un sourire franc que j'apprécie beaucoup. Elle est habillée de la même façon qu'hier, du moins porte-t-elle le même legging noir qui moule bien son petit derrière. Un délice pour les yeux. On échange des balles pendant une vingtaine de minutes. Je joue le plus souvent soft, mais m'amuse de temps en temps à accélérer le mouvement pour lui en mettre plein la vue. Au bout d'un moment, Coralie me propose de faire une petite pause. Lorsqu'on se retrouve tous deux sur le banc, je dois avouer que je suis intimidé par la belle. Je ne sais pas trop quoi lui dire, alors je reste silencieux quelques instants, jusqu'à ce que ma partenaire rompe le silence, d'un ton taquin :

« - Ben dis donc, t'es pas très causant pour un don juan !

- Moi, un don juan ?

- Ne fais l'innocent, j'ai eu vent de ta conquête de la semaine dernière. Il paraît que c'était la fille la plus sexy du centre. Le mec qui m'en a parlé avait l'air fasciné par sa poitrine. Dis donc, tu caches bien ton jeu, mon coquin, ça a dû y aller, hein ?

- Quoi ?

- T'as dû passer des nuits agréables, non ?

- Ah... Pas envie d'en parler.

- Tu es bien le seul. Tous les mecs aiment se vanter sur leurs prouesses au plumard.

- Pas moi, et même si je l'avais fait, je n'en parlerais pas.

- « Même si »... J'en conclus que vous n'avez rien fait.

- Dois-je rappeler qu'elle n'avait que 15 ans ?

- Deux de moins que moi, donc... Du coup, tu dois avoir d'autant plus envie, non ? Je me trompe ? Tu me le dis si je te soûle avec mes questions, hein, Paulo ! Allez décrispe-toi un peu, c'est les vacances ! Ou alors c'est peut-être l'effet que je te fais qui te rend comme ça ? Eh oui, je sais que je te plais, cher Paulo. Nous les filles on est très fortes pour ce genre de choses, tu sais. Tu crois que j'ai pas vu que tu matais mon p'tit cul ? Tu es si naïf, mon pauvre Paulo, c'en est presque craquant. Bon, je te laisse un peu de temps pour réfléchir à tout ça. Mais pas trop hein : comme tu peux t'en douter, il y a d'autres mecs sur ma liste d'attente. »

Je dois avouer que je ne sais pas trop sur quel pied danser... Il faut dire que Coralie est extrêmement directe, ce qui me déroute au plus haut point. Évidemment, elle a visé juste : mon attitude distante et réservée vient surtout du trouble qui s'empare de moi dès que je suis à ses côtés. Et le fait qu'elle me fasse du rentre-dedans me trouble plus encore. J'en bande, pour tout dire. Et pas qu'un peu, ce qui accentue d'autant plus mon trouble... Coralie finit par se lever et dit : « Bon, on reprend ? Ah, tu voudrais pas me montrer un peu ton coup droit ? J'aimerais perfectionner le mien ». « Ok », lui réponds-je.

On se met donc en place, au fond de court. Je me mets derrière elle, à une distance raisonnable, et prends sa main pour lui montrer le geste à effectuer. Sa main est très douce, son parfum enivrant... bref me retrouver comme ça derrière elle me trouble toujours plus. D'autant que Coralie recule petit à petit : elle est maintenant collée à moi, si vous voyez ce que je veux dire. Au cas (peu probable) où vous n'auriez pas compris, la belle a ses fesses collées contre ma queue en feu. Situation terriblement excitante, et je ne vous dis pas l'effet que Coralie me fait quand elle remue, même un court instant, son joli ptit cul... Le coup de grâce ! J'ai une grande envie de poser mes mains sur ses hanches, mais je suis tétanisé. D'autant qu'elle se détache très vite pour me dire : « C'est bon, j'ai compris le geste ». Elle va de l'autre côté du terrain, et on reprend nos échanges. À vrai dire, je n'en touche pas une : sous le coup de l'émotion, mes balles vont dans le filet ou au contraire hors du terrain. Coralie remporte tous les points, et elle a l'air de jubiler, la coquine. « Bah alors, t'es parti ? Ah ! là là, tu ne seras jamais un grand tennisman, Paulo : tu es bien trop émotif », me nargue-t-elle en m'adressant un discret clin d'œil. Puis elle propose de s'arrêter.

« - Ça m'a fait plaisir, ce petit moment passé avec toi, Paulo. J'espère qu'il y en aura d'autres... Enfin, ça dépend surtout de toi. Par contre, je suis du genre assez impatiente, tu sais. Comme je te l'ai dit, il y a du monde sur la liste d'attente, donc si je poireaute trop, je vais finir par me lasser... Bref, la balle est dans ton camp, et je ne parle pas de tennis ! Allez à très bientôt, cher Paulo !

- À plus, Coralie. »

Et voilà, c'est donc confirmé : il y a bien quelque chose de possible avec la belle Coralie. Il ne reste maintenant plus qu'à me manifester. Et le plus tôt possible, si je ne veux pas voir cette fille me filer entre les doigts...

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant