Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)

Chapitre 15

Les jours suivants se passent tranquillement, sans qu'il y ait grand-chose à en dire. La routine. Je pense un peu au rendez-vous de samedi, mais sans plus. C'est seulement le matin du jour J que je commence à avoir le trac. J'ai les mains moites, le cœur qui bat plus fort et n'ai que peu d'appétit au déjeuner. Le compte à rebours commence... Je me remémore un peu les conseils de Lisa mais je dois avouer que cela m'embrouille un peu l'esprit. Il faut donc que je sois naturel tout en m'intéressant à elle. Le problème, c'est que je m'intéresse assez peu spontanément aux gens. Il va donc falloir que je force un peu ma curiosité, et par conséquent que je chasse en quelque sorte le naturel. Ce qui est contradictoire. Sinon il faut que je me mette en valeur mais pas trop. Pas facile, c'est une question d'équilibre en fait, de juste milieu. Pas évident évident, tout ça.

Est-il besoin de préciser que le stress s'accentue à mesure que je m'approche du lieu de rendez-vous ? Je suis à l'heure. Pas elle, comme c'est souvent le cas. Une nouvelle preuve que les filles aiment se faire désirer. Pendant les quelques minutes où je patiente, sous l'effet de l'anxiété, j'en viens à me demander si elle ne va pas me poser un lapin. Mais l'angoisse est de courte durée, car elle vient relativement vite, après seulement quelques minutes d'attente. Je lui propose d'aller prendre un verre dans un café aux environs. On s'installe, on commande : le serveur vient avec les consommations, et là, paf, premier imprévu : comme il a terminé son service, il veut qu'on le règle tout de suite. Je ne pourrai donc pas employer la technique de Lisa. Je dis que je m'occupe des deux consommations : Lola n'insiste pas, ce qui simplifie les choses.

Pendant que nous discutons, je prends peu à peu conscience de la beauté de Lola. C'est à n'en pas douter une très jolie fille. C'est une petite brune, d'environ 1,60m, ce qui me va très bien : dans la mesure où je dépasse de peu les 1,70m, c'est pour moi la taille idéale pour une fille. Elle a des beaux cheveux longs et lisses, et un très harmonieux visage. Elle a notamment un très joli nez, un peu pointu, fin et bien dessiné. Je dirais même proche de la perfection ! Et son visage dans l'ensemble est très agréable à regarder. Elle a un teint « normal », ni pâle, ni mat, et son sourire est très attirant. Et outre la beauté de son visage, il s'en dégage une simplicité, une douceur, voire une poésie, qui sont loin de me laisser indifférent. Bref, j'ai un coup de cœur !

Comment est-il possible que je sois passé à côté de cette fille pendant une semaine ? En fait la réponse est simple. Contrairement à Lisa, dont la beauté immédiate tape dans l'œil dès le premier instant, Lola a une beauté plus simple, moins spectaculaire. C'est le type de fille que l'on peut croiser indifféremment tous les jours pendant des semaines... jusqu'à ce que l'on se rende compte de son exceptionnelle beauté. Le déclic peut provenir d'un petit détail... comme savoir qu'on lui plaît par exemple. Et puis il ne faut pas oublier que j'étais pendant les vacances obnubilé par la belle Lisa : rien n'existait en dehors d'elle.

Bref, de l'eau a coulé sous les ponts depuis les vacances, et au jour d'aujourd'hui, je peux dire que Lola me plaît beaucoup. Niveau corps, je ne peux pas donner beaucoup de précisions : comme elle s'habille de façon assez ample, je ne peux pas donner un « compte rendu » précis de ses courbes, même elle semble avoir une silhouette plutôt harmonieuse. Je dois cependant avouer que j'aimerais tout de même savoir ce qui se cache sous son haut, d'autant que les formes que j'y devine sont plutôt prometteuses. Cela dit, ses vêtements amples lui vont bien et lui donnent un style assez original. Autre détail, purement subjectif, qui me plaît bien : elle s'habille en rouge. Je ne pourrais pas vraiment expliquer pourquoi, mais j'aime les filles (en particulier brunes) qui choisissent cette couleur, ça décuple leur charme. Je suis d'ailleurs surpris que les filles ne s'habillent pas plus comme ça.

Pour en revenir à l'échange proprement dit, il se passe plutôt bien. Évidemment, avec la nervosité, je ne peux pas respecter toutes les « consignes » de ma bienveillante « coach » mais je ne m'en tire pas trop mal. J'apprends qu'elle aime plus que tout bouquiner (pas un point fort pour moi, qui ne lis que sous la menace des baïonnettes), et qu'elle trouve la compagnie des autres peu intéressante, les considérant pour la plupart comme superficiels. Cela nous fait au moins un point commun, et nous rapproche un peu lorsque je lui dis être dans le même cas. Bref, le contact se passe plutôt bien dans l'ensemble. Elle a l'air d'avoir un peu la même personnalité que moi : assez calme et cérébrale, en plus intello. Il y a bien quelques blancs, mais rien de bien grave, je pense qu'ils sont inévitables lors des premiers rendez-vous, en particulier lorsque les personnes sont d'un naturel timide et réservé.

Et puis à titre personnel, c'est un vrai plaisir de discuter avec une fille si séduisante, j'ai particulièrement aimé les quelques moments où elle a passé furtivement sa langue sur ses lèvres. Je me suis demandé si c'était une tentative de séduction consciente ? Inconsciente ? Ou un simple tic ? En tout cas, je dois avouer que ça m'a plus que troublé... Au final, on discute pendant une heure et demie. Comme elle a quelque chose de prévu dans la soirée (une visite familiale, si j'ai bien compris), elle ne peut pas s'éterniser. Je la raccompagne donc jusqu'à la bouche de métro. Il se passe alors un beau moment. Plus personne ne parle. Elle me regarde alors avec les yeux de l'amour en m'adressant un grand sourire, très doux, délicat, et qui semble signifier : « embrasse-moi, je n'attends que ça ». J'ai une très grande envie de le faire, je me penche alors vers son visage, mais au dernier moment je me défile : je me contente seulement de lui faire la bise. Dégonflé ! On se fait quatre bises lentement, voire langoureusement. Puis je lui dis : « J'espère te revoir très bientôt, ça me ferait très plaisir », elle me répond « moi aussi » avant de m'adresser son sourire le plus désarmant. Et c'est ainsi que nous nous quittons. Je regrette un peu mon manque d'audace, mais au fond, je suis quand même globalement satisfait, car le rendez-vous s'est bien passé. Cela invite à l'optimisme pour la suite.