Si J'avais Osé

Chapitre 24: Compatibles.

Aujourd'hui

Andréa

- C'est l'heure de votre rendez-vous au Lupus centre Treatment monsieur. Me rappelle ma secrétaire.

- Merci Marcella.

Je ferme le dossier sur lequel je travaille. Je me lève et m'apprête à partir quand mon téléphone sonne et me stoppe dans mon élan.

C'est Annabelle. Quand je vois son nom s'afficher sur mon écran, Je souris. Je prends l'appel et le son de sa voix me fait du bien.

- Bonsoir mon amour.

- Bonsoir ma chérie. Comment tu vas ?

- Bien merci et toi même ?

- Ça va.

- J'espère que je ne te dérange pas.

-Pas du tout. Je me rendais de ce pas au Lupus centre Treatment.

- Ah oui ! J'avais oublié. Dans ce cas beaucoup de courage. Je voulais juste te rappeler combien je t'aime et que j'espère que le rendez-vous chez tes parents tient toujours .

Je lui dis que moi aussi je l'aime, la rassure pour le repas chez mes parents et elle raccroche.

J'ai décidé de présenter Annabelle à mes parents. À mon père davantage mais comme il ne se sépare jamais de ma mère, elle sera aussi là. Je veux construire quelque chose de vrai avec Annabelle et le premier pas à faire c'est de la présenter à la personne qui compte le plus dans ma vie. Mon père.

Mais ce que je ne lui ai pas dis c'est que nous ferons cette rencontre juste après mon don de rein. Je ne veux pas que quelque chose vienne me détourner de ce projet. Je connais ma mère, elle pourrait l'apprendre et tout faire pour semer le doute en moi.

Je tiens vraiment à le faire ce don. Tout mon être me le cri.

Je quitte mon bureau heureux. Je me sens si léger. Comme si donner une partie de moi était la chose la plus énergétique que j'eus jamais faite.

Je prends ma voiture au parking et me rend au centre. Quand j'y arrive une trentaine de minutes plus tard, Je vais à la réception et annonce mon rendez-vous. Apparemment je suis attendu car la réceptionniste me dis que l'on m'attend dans la salle de réunion qu'elle m'indique.

Je m'y rends et trouve le chef du centre accompagné de cinq personnes . Je ne m'alerte pas. Je les salue et m'assoie à l'autre bout de la table.

Le chef du centre prend la parole en commençant par me remercier une fois de plus pour mon geste.

- C'est un grand honneur pour nous de vous avoir comme premier donneur vivant dans notre nouveau centre hospitalier monsieur Gabras.

- Cet honneur me revient de pouvoir sauver la vie d'une de vos patientes. Je dis sincère.

- J'ai avec moi, le médecin néphrologue qui suit le cas de la petite pour qui nous sommes réunis aujourd'hui. Et le comité de "donneur vivant " de notre ville. Ils doivent vous édifier sur ce que c'est que de faire un don d'organe, les conséquences et les risques qui y sont liés. Voici à ma droite le docteur John McRae , il va vous dire tout ce qu'il faut savoir sur la patiente.

Il cède la parole au docteur. C'est un homme de petite taille. Corpulent mais au visage franc. Il a des origines irlandaises. Le genre d'homme qui mettrait n'importe quel patient en confiance.

Il me regarde et me sourit avant de me dire:

- Pour des raisons de confidentialité dont nous n'avons pas encore parlé je ne vais pas nommer ma patiente. Mais vous devez savoir que c'est une de mes meilleures patientes. Elle est très courageuse. En effet, elle souffre d'une insuffisance rénale depuis l'âge de trois ans. Un de ses reins était disfonctionnel et depuis l'année dernière le second rein peine à assurer lui seul les fonctions des deux reins. Cela est dû à son jeune âge. Sa famille n'a pas pu trouvé un donneur compatible. Dans son dossier médical, Il est noté qu'on lui avait trouvé un rein d'un donneur décédé mais les médecins en charge de sa santé à ce moment ont jugé que la qualité du rein ne lui garantirait pas une longue vie. Quand l'annonce de l'ouverture de ce centre à été fait, ses parents ont été nos tous premiers enregistrés. Donc, Ce qu'il lui faudrait, c'est un don de rein d'une personne vivante ce qui lui garantirait une meilleure qualité de vie et éviterait d'avoir recours aux dialyses qui coûtent très chères.