Chapitre 23: Adieu ...mon amour

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Six ans plutôt....

Andréa

Jeudi

C'est tombée comme un couperet ou plutôt une guillotine, Je ne sais pas.

C'est levé. Nous sommes libres. Je suis libre mais nous sommes condamnés.

Comment le lui dire ?

Comment leur dire que j'ai ici mon âme.

Comment faire pour lui dire qu'aujourd'hui nos chemins se séparent ?

Comment les convaincre que je ne veux pas rentrer ?

Je ne supporterai pas de vivre sans elle. Elle est moi. Sans elle je ne me vois plus. Myris.

Je suis couché dans ma chambre quand mon père vient m'annoncer la nouvelle de notre exil levé.

- C'est fini mon fils. C'est fini, Nous sommes libres. M'a-il crié en déboulant dans ma chambre le sourire jusqu'aux oreilles.

J'ai un pincement au coeur quand je saisis le sens de ses mots. Mais ne voulant pas l'accepter je lui demande :

- De quoi tu parles papa ?

- Mais de notre exil ici. C'est fini Andréa. Nous sommes libres, nous pouvons rentrer chez nous. Tu pourras revoir tes amis, reprendre tes habitudes, la plage que tu adorais tant, tout t'est rendu aujourd'hui.

Mon père a les yeux qui brillent. Mais les miens sont si sombres. Si tristes. Je réalise enfin que tout est fini. Pas notre exil mais ma relation avec Myris. Comment survivrons-nous à la distance. La Grèce ce n'est pas le pays d'à côté. Comment ferons nous ?

Mon père perd son euphorie quand il me voit sans réaction. Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule. J'ai les yeux perdus dans le vide. Je crois qu'il comprend maintenant mon manque de réaction.

- Je suis désolé Andréa. Tu savais bien que tôt ou tard cela allait s'achever ainsi. Votre relation était déterminée dans le temps.

- Quand est-ce qu'on part ?

Il prend du temps pour me répondre. Et J'appréhende. Je sais que la réponse va me détruire. Je sais que je ne vais pas aimer ce qu'il va me dire.

- Demain.

Je ferme les yeux. La douleur qui me serre le coeur risque de me faire suffoquer si je la laisse m'envahir.

- Non ! Ce n'est pas possible papa. Pas si tôt. Je viens à peine de revenir de Yaoundé, de ma formation. J'ai trop longtemps été séparé d'elle. Papa je n'ai même pas eu le temps d'être à nouveau avec elle que déjà je dois repartir et ceci pour toujours ?

Je lui demande en le regardant dans les yeux.

J'ai comme une envie de pleurer. Je n'arrive pas à accepter que Myris et moi cela s'arrête comme ça.

- Andréa, tu dois te faire une raison. Myris est une bonne petite mais tu es encore jeune. Tu rencontreras une autre que tu aimeras plus qu'elle et tu l'oubliera.

Je suis surpris par les paroles de mon père. Comment peut-il me dire une chose pareille ? Je croyais que Myris il l'appréciait ?

- Je croyais que tu l'aimais bien papa. Je croyais que tu la voyais comme ta fille. Je croyais que tu croyais en la sincérité de notre amour.

- Oui c'est le cas Andréa n'en doutes...

- Alors pourquoi me parles-tu comme si ce n'était qu'un amour de jeunesse et que cela allait me passer ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le fait que Myris est la femme de ma vie ? Mon âme soeur. Je ne peux pas vivre sans elle. Je préférerais ne plus retourner en Grèce si c'est pour ne plus jamais la revoir.

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant