Chapitre 26: Silence

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Point de vue de Myris maintenant dans le passé.

Six ans plutôt.

Myris

Deux mois après le départ d'Andréa.

Hey...

C'est Myris.

Je sais que tu sais que c'est moi mais j'aime à te rappeler que c'est moi qui t'écris car comme ça j'ai l'impression que tu te rappelles de moi.

J'espère que tu vas bien. Du moins je le prie vraiment.

Est-ce l'hiver chez toi ? Où est-ce  plutôt le printemps ? Je n'en sais rien. Je ne connais rien de vos saisons. Je ne suis habituée qu'à deux. Et nous n'en parlions jamais, de la vie là-bas. Et je le regrette.

Je sais juste que la mer te manquait beaucoup. L'as-tu retrouvée? T'es-tu baigné ? As-tu souris ? Ris peut-être ? Je me demande si ton sourire était aussi grand que celui que tu avais quand tu posais les yeux sur moi.

Dis Andy... Penses-tu encore à moi ?

Ça fait deux mois...

Deux mois déjà que tu es parti Andy, Deux mois sans toi, deux mois de solitude, deux mois sans nouvelles, deux mois de honte.

Je crois que je déteste ce chiffre.

Deux.

Penses-tu encore à moi ? C'était donc vrai ? C'était donc vrai qu'un blanc n'aime vraiment jamais une noire ? ( Et si tu savais combien je me déteste de penser ainsi, de te voir ainsi, comme un blanc. Toi qui pour moi n'était qu'Andréa, l'homme de ma vie. ) Encore moins quand il la rencontre lors d'un court séjour ?

Mais avions-nous besoin de l'éternité pour décrire notre amour de réel ? Ce coeur que je sentais battre follement sous ta poitrine n'était qu'illusion ? Ta respiration qui s'accélèrait quand je m'approchais de toi n'était que le fruit de mon imagination Andy ? Hein Andy ? Pourquoi m'as-tu oublié ? Pourquoi as-tu permis que l'on se moque de moi ? De nous ? De cet amour que nous représentions si bien? Pourquoi ?

Depuis que tu es parti, ma vie n'est qu'une suite de questionnements. Le lendemain de ton départ, j'ai attendu avec impatience ton appel, ton texto, n'importe quoi j'ai attendu que tu me fasses signe. Que tu me dises que tu es bien arrivé. Que tu me dises que je te manques déjà et que la chaleur de mon pays te manque aussi, et tu l'as fait.

Tu m'as écrit. Tu m'as dis que tu étais bien arrivé, Que je te manquais déjà tellement. Que tu n'étais pas sûr d'y arriver sans moi. Tu m'as dit toutes ces choses. Tu m'as dit que tu feras tout pour que je sois auprès de toi le plus vite possible. Tu m'as dit ces choses que j'espérais . Et je t'ai cru. Mais à quel prix ?

Tu m'as donné le sourire. L'espérance. Tu m'as fait me sentir unique. Et j'ai ris. J'ai ris au nez de tous ceux qui me disaient que tu m'oublierais une fois retourné chez toi. J'étais si heureuse de savoir que tu étais différent. Mais aurais-je ris à mes dépends ?

Me suis-je trompée ? Non je le refuse. Je te connais trop bien pour penser ça de toi. Comment puis-je le penser quand j'ai encore dans la bouche le goût de tes baisers et sur ma peau la chaleur de ta présence ? Comment puis-je penser que tu sois faux quand tu m'as demandée tous mes documents pouvant t'aider à me faire venir vers toi ?

Dis Andy, dis-moi que je ne me mens pas à moi-même. Dis-moi que cette confiance aveugle que j'ai en toi n'est pas vaine. Dis-moi que tu penses à moi. Dis moi que tu es là. S'il te plaît, j'ai juste besoin d'un autre appel, d'un autre message de toi. Car cela fait deux mois que tu es porté disparu dans ma vie...

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant