Chapitre 7: Boss/seconde

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                         Aujourd'hui

                  Andréa

Je me lève de très mauvaise humeur ce matin.  Mes souvenirs ne m'ont pas lâcher de toute la nuit.

Je ressens une envie de tout détruire autour de moi.  Je me sens si vide que je ne désire voir personne d'autre que moi heureux.  Je n'arrive pas à me sortir de la tête que je suis un homme minable, qui n'a pas su voir le trésor qu'il possédait.  Je sais que je dois apprendre à  accepter ce que j'ai fait à  l'amour de vie.  Je dois accepter qu'elle ne m'appartient plus et que désormais elle a une autre vie où je n'en fait plus parti. Mais c'est dur.

Aujourd'hui je dois me rendre au chantier de la construction de ce centre hospitalier que l'entreprise Finn Industry m'a confiée.  Je l'ai finalement accepté.

Je me dirige vers ma cuisine. je me sers une tasse de café. Je tire un tiroir et y prend les cachets que Marcela m'a racheté et les prends avec de l'eau. Mon café, je le boirai un peu plutard. Je me rends au salon où j'allume la télé pour suivre les informations.  Mais rien de vraiment passionnant si ce n'est l'incessant bataille politique entre Trump et Biden.  Je ne suis vraiment pas un fan de politique.  Bien que la position que j'ai acquise depuis quelques années grâce au redressement de l'entreprise de mon père m'a ouverte les portes un peu de partout et même dans les affaires politiques. Ce que j'ai très humblement décliné.

Ma passion c'est la construction. J'adore l'idée de faire naître des projets dans ma tête et de les mettre sur pied.  Et ce que j'aime encore plus c'est de pouvoir réaliser ceux des autres.  Je me souviens que Myris et moi nous amusions à construire des projets les plus irréalistes simplement par l'imagination quand nous nous retrouvions dans ma chambre au Cameroun.

  Elle me disait toujours que cela serait dommage que je ne puisse pas mettre en évidence ce don. Et c'est elle qui m'avait poussé à faire des études dans une grande école d'ingénieurs dans son pays.  Elle trouvai que je gâchais un temps précieux à  rester sans rien faire , attendant que l'exile de ma famille soit levé afin de retourner chez nous.   J'avais suivi son conseil et c'est comme ça que j'avais réussi le concours de l'école supérieur d'ingénierie Polytechnique. Et ce choix est l'un de ceux que je ne regretterai jamais. 

C'est grâce à  toi mon amour que je suis ce que je suis aujourd'hui.  C'est pourquoi je n'arrive pas à t'oublier. Comment pourrais- je oublier une personne qui a tant apporter à  ma vie ?

Je me suis finalement assis dans un fauteuil. Ma tasse de café devenue froide dans ma main. J'essaie désespérément de diriger mes pensées ailleurs.  C'est vraiment épuisant de vivre avec les regrets du passé. Et si c'était ma croix ? Le prix à  payer pour mes fautes ?

J'entends mon ordinateur me signaler l'arrivée d'un mail.  Je me lève et vais le lire. C'est une fiche des personnes avec qui je vais travailler sur le projet Finn. Il y a toutes les catégories d'employés nécessaires pour ce travail. C'est vrai que j'ai ma propre équipe mais il a été stipulé dans le contrat que j'ai signé  que l'entreprise FInn tenait à me fournir une équipe qui s'ajoutera à  la mienne.  Je n'y ai pas trouvé d'inconvénients.  Je croule en ce moment sous le poids de beaucoup de chantiers au point où recevoir une main-d'œuvre supplémentaire me semble être une bénédiction. 

Je parcours la liste. Je regarde les qualifications des personnes qui seront sous mes ordres.  Je ne suis pas un employeur dictateur mais j'aime savoir que je travaille avec une équipe efficace et dotée de grandes capacités.

Pendant que je parcours la liste,  un nom attire mon attention.  C'est juste un prénom en fait. 

Annabelle.

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant