Chapitre 31: Révélation

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Aujourd'hui.

Andréa

- Désolée... Je... Je ne voulais pas vous déranger. Excusez-moi.

Que fais-tu là Myris ?

C'est la première question qui me vient à l'esprit quand  je la vois à  l'embrasure de la porte de ma chambre. 

Pourquoi ?

Pourquoi j'ai les yeux fixés sur toi comme si c'était la première fois que je te revoyais. Pourquoi j'ai le coeur qui bat la chamade alors qu'il n'y a pas longtemps j'avais pris la décision de te sortie de ma tête et de ma vie ? Pourquoi j'ai la température qui grimpe comme si tu te trouvais près de moi alors que bien des distances nous séparent.  Et pourquoi je n'ai d'yeux que pour toi alors que quelques instants plutôt je m'apprêtais à dire à Annabelle que c'était elle que je choisirais.  Pourquoi c'est si compliqué de vivre quand toi tu existes encore ?  Pourquoi ?

Tu restes la à nous regarder.  Tu t'es excusée mais tu restes. Qu'attends-tu de nous ?  De moi ?  Si tu attends quelque chose de moi saches d'ores et déjà que je n'ai plus rien à t'offrir Myris.  Plus rien.

- Heuh...  Je voudrais te parler Andréa. Elle dit hésitante.

- Que veux-tu ?  Je lui demande,  la voix dure.

Elle sursaute et se crispe comme si elle ne s'attendait pas à ce que je lui parle comme ça.  Mais à quoi est-ce que tu t'attends venant de l'homme que tu viens de briser à  jamais Myris ?  L'homme que tu as abandonné,  l'homme que tu as trahi en te liant indéfiniment à un autre ?  Qu'attends-tu de moi quand tu as brisé tous mes espoirs ?  L'espoir qu'un jour on se retrouverait et qu'on se lirait à jamais.

Je ne suis plus que l'ombre de moi même depuis que je te sais fiancée à un autre homme.  Depuis que je sais que c'est à votre fille que j'ai donné un bout de moi.

- Je... Je...

- Tu quoi putain... Parle qu'on n'en finisse.

Je crie et ma voix en colère résonne dans toute la chambre.  Une vive colère monte en moi.  Je vais vers elle et la tiens par le bras et la fait entrer complètement dans la chambre.  Elle trébuche et semble s'écrouler.  Je la tiens fermement et la pousse sur le lit avec force.

- Mais  Andréa qu'est-ce que tu fais à la fin ? Pourquoi tu la brutalises ? 

- Ne t'en mêle pas Annabelle Je t'en prie. 

- Comment ça je ne dois pas m'en mêler ?  En plus ta plaie n'est pas encore guérie.  Tu risques de la rouvrir.

Le sermon que me fait Annabelle entre par une oreille et ressort pas une autre. Je fais fi de cela.  Elle accoure pour se mettre entre Myris et moi mais je la repousse et elle est vite mise de côté. Je pose une main sur ma plaie qui me lance.  Ma colère anesthésie ma douleur. Je regarde Myris qui soutient mon regard fermement comme prête à en découdre avec moi.

- Qu'est-ce que tu me veux Myris ? Ça ne t'a pas suffit de m'anéantir tout à l'heure ?  Ça ne t'a pas suffit de réduire mes rêves à néant en m'abandonnant ? En me quittant ?  As-tu pensé à moi un instant avant de t'en aller ?

- Bien sûr que j'ai pensé à toi pauvre idiot.  Elle me répond en se levant du lit où je l'ai jeté pour me faire face. Tu crois que je me suis levée un matin comme ça et j'ai décidé de partir ?  J'ai essayé de te parler. Je t'ai même supplié de me croire moi, plutôt que ta mère mais tu n'as jamais voulu. Tu m'abandonnais pendant des jours à sa merci. Refusais de me croire.  

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant