Chapitre 46: Kidnapping

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Aujourd'hui.

Andréa.


- Monsieur votre père est en ligne.

- Merci Marcela je prends l'appel.

Je laisse le dossier sur lequel je travaille et m'adosse sur ma chaise et laisse mon esprit vagabonder un peu.

Ça fait aujourd'hui deux semaines depuis cette nuit là. Et j'ai toujours dans mon esprit, l'image toute fraîche de ce qui s'est passé. Et le coeur encore meurtrie car je ne l'ai plus revue.

Je passe mes mains dans mes cheveux qui ont encore poussés plus que de raison et je réalise combien je ne prends plus vraiment soin de moi. J'ai également la barbe qui dure depuis pas mal de temps maintenant. Tout ce que j'ai fait depuis lors c'est de chercher des réponses en moi en vain. Je cherchais à comprendre ce qui c'était passé, ce qui avait bien pu faire basculer les choses. Pourtant je l'avais senti cette connexion entre nous, cette vie qui s'illuminait en nous quand nos lèvres s'étaient touchées. Alors pourquoi m'avait-elle rejeté ainsi? Et pourquoi m'évite-t-elle désormais?

J'ai la tête qui cogne à force de ressasser dans ma tête cette histoire. Je suis tellement plongé dans ce souvenir au point où j'oublie un moment que j'ai mon père en ligne. C'est quand mes yeux rencontrent le clignotant qui signale un appel en attente que je m'éveille et décroche l'appel de mon paternel.

- Allô papa

- Enfin, tu te décides à me répondre, j'ai cru que tu n'avais plus de temps pour ton pauvre père.

Je lève les yeux en l'air quand je l'entend dramatiser ainsi les choses pour rire.

- Je suis désolé papa, j'avais la tête ailleurs.

- Et où était-elle partie ta tête fiston?

Je souris mais ne réponds pas. Mon père est mon meilleur ami. Je lui parle de tout mais là je ne sais pas comment lui dire ces choses.  Je ne sais vraiment pas.

- De toutes les façons on se voit toujours tout à l'heure avec la petite n'est-ce pas ?

- Oui je lui confirme.

Mon père est gaga de ma fille. Depuis qu'il connait son existence, il ne cesse de me demander à la rencontrer. C'est  dire seulement depuis deux semaines. Ils ne se sont pas encore rencontrés et Myris par le biais de ma mère m'a accordé la permission d'emmener la petite rencontrer son papi. Et c'est donc aujourd'hui que se fera leur première rencontre et depuis hier que je lui ai annoncé la nouvelle, il ne cesse de m'appeler pour confirmer le rendez-vous comme si j'allais changer d'avis.

- Dans ce cas, tu en profiteras pour me dire ce qui te tracasse. Si c'est au sujet de l'entreprise tu sais que tu peux compter sur moi.

- Oui je le sais papa mais l'entreprise n'a aucun soucis.

- Alors je suppose que ça concerne Myris.

Je ne dis rien et je crois qu'il a sa réponse.

- A tout à l'heure fiston. Soyez à l'heure car j'y suis déjà moi.

- Comment ça tu y es déjà ?

- Je suis déjà à notre lieu de rendez-vous.

- A Central Park ?

- Oui fiston.

- Mais il n'est que 10h45 et on a rendez-vous à 14h ! Je m'exclame, très surpris par l'empressement de mon père.

- Tu ne peux pas comprendre fiston, j'ai longtemps désiré avoir un petit enfant et savoir aujourd'hui que j'ai un petit être que je pourrai chérir , cela me rajeunit infiniment et je suis prêt à attendre même plus longtemps juste pour la voir.

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant