Aujourd'hui.
Annabelle.
Je suis revenue. Je suis assise dans sa chambre mais il n'est pas là. Andréa n'est pas là. Et cela depuis plus d'une heure.Et dans mon coeur c'est le vide. Je ne sais pas mais ce vide m'effraie énormément. Deux infirmières que j'ai alertée quand je ne l'ai pas trouvé dans sa chambre m'ont dit qu'il était allait rencontré sa fille à qui il avait fait un don de rein.
Et j'ai été plus confuse. Comment ça sa fille ? Andréa n'a pas de fille. Et de quelle fille parlait-il ? De celle à qui il a sauvé la vie ? Mais ce n'est pas sa fille. Si ?
Jamais Andréa ne m'aurait menti ni trompé s'il avait déjà une famille. Je sais qu'il n'a aucune attache. Mais pourquoi a-t-il menti ainsi ?
J'arpente sa chambre à l'attendre. Je suis vide. Et je commence à avoir peur. Je refusais peut être de l'accepter mais je commence à comprendre que depuis son opération il a changé. J'ai mis cela sur le compte de son retour à la vie. Mais depuis qu'il m'a demandé de rentrer à peine sorti de son long sommeil m'a alerté. Qui voudrait voir sa fiancée le quitter à son réveil à l'hôpital ? Ne dit-on pas souvent que nous désirons voir ceux qui nous sont chers, notamment notre partenaire ? Mais lui, il m'a demandé d'aller pour ne revenir que le lendemain. J'ai été choquée par ses paroles mais je n'ai rien laissé paraître pour ne pas le peiné. Je me suis dis qu'il avait un peu besoin d'espace. Et je suis partie.
Arrivée chez nous, puisque nous vivons déjà ensemble, Je me suis douchée. J'ai fait un peu de ménage et de lessive. J'ai préparé son sac de vêtements de rechange et je l'ai posé dans la chambre sur le lit pour être sûr de ne pas l'oublier. J'ai fait toutes ces choses mais dans mon coeur je n'étais pas tranquille. Il y avait une sourde voix dans ma tête et dans mon coeur qui me disait en même temps de retourner à l'hôpital. De ne pas le laisser dormir là bas seul ce soir. J'ai réfléchi pendant longtemps et étant faible devant mes angoisses, Je suis retournée à l'hôpital. Je ne supportais pas qu'il soit si loin de moi et dans un état vulnérable. J'ai pris le sac et j'ai quitté la maison en trombe. Mon coeur et mon esprit me demandaient de me dépêcher. Qu'il avait besoin de moi. Même s'il pensait que non.
Je suis arrivée toute excitée à l'idée de le revoir mais forte à été ma surprise de ne pas le trouver dans sa chambre.
J'ai paniqué et suis sortie en courant dans les couloirs pour le chercher et signaler son absence quand ces deux infirmières m'ont trouvées et demandées ce qui n'allait pas. Quand je leur ai dit que je ne trouvais mon fiancé nulle part, elle m'ont dit qu'il était allé voir sa fille.
Je me suis figé en face d'elle. J'étais en état de choc. Elles n'ont pas constaté et elles ont continué leur chemin sans plus rien ajouter.
J'ai fait demi tour et je suis retournée m'assoie dans la chambre pour l'attendre. Et elle a duré plus d'une heure cette attente.
Je me suis à présent posé devant la fenêtre. Dans mon cerveau c'est la pagaille. Je pense à tout et je suis anéantie petit à petit. Et je pense à elle. Myris.
Je me demande si Andréa ne penserait-il pas à elle par hasard ? Je me demande si à son réveil c'est plutôt elle qu'il aurait aimé retrouver ou moi ? L'aurait-il demandé de partir aussi si cela avait été elle a son chevet dès son réveil d'hospitalisation ? Et mes complexes me reviennent comme un boomerang à la figure.
Comme il est pénible de savoir qu'avant nous quelqu'un d'autre existait dans la vie de celui que vous aimez à en mourir . Que quoi que vous fassiez une ombre plane sur votre couple. L'ombre du passé.
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Si J'avais Osé
RomanceHier, Andréa , un jeune grec avait 20ns et était tombé amoureux pour la première fois. L'amour, il n'y croyait plus, ayant grandi avec une mère qui ne lui a jamais témoigné que mépris et indifférence. Un soir, Un soir d'exil pas comme les autres...