Chapitre 12: Plus jamais sans toi

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Dix ans plutôt....

Andréa

Elle est là.

Je regarde par la fenêtre de ma chambre et je la vois. Elle se tient devant la porte centrale. Elle est perdue. Je le vois à sa manière de regarder autour d'elle ne sachant quoi faire.

Je suis attendri de la voir si naturelle et vrai dans sa longue robe jaune fleurie. Ses cheveux crépus sont relevés sur son crâne en un chignon serré qui ressort l'ovale parfait de son visage. Elle a un petit sac en peluche sur le dos. Et aux pieds des sandales en laines. J'aime énormément ce que je vois et j'espère que mon père aussi aimera.

Je lui ai indiqué assez facilement notre maison. Elle connaissait déjà le quartier alors ça n'a pas été un soucis pour elle de se retrouver.

Je suis si heureux de l'avoir de nouveau dans ma vie. Et c'est avec une joie de gamin que je l'ai annoncé à mon père la hier soir mon retour.

Je me souviens de son sourire quand il m'a vu revenir à la maison. Il m'attendait au salon. Quand je lui ai dit que j'avais retrouvé Myris, il m'a avoué s'en douter quand il a remarqué que je mettais plus longtemps dehors que les autres fois.

Nous avons alors passé la soirée à parler d'elle. Je lui ai raconté nos retrouvailles et les émotions qui ont inondées mon coeur. Il me regardait avec tendresse, un sourire en coin qui montrait combien il était heureux pour moi. Et quand je lui ai dit qu'elle venait demain, il était ravi de faire sa connaissance. Alors je lui ai demandé de l'accueillir. Je veux qu'il la reçoive et ainsi il aura son impression à lui sur cette femme qui fait battre mon coeur follement.

À présent la sonnerie retentit dans toute la maison. Elle s'est décidée à sonner. Je constate en souriant. Je peux sentir d'ici son anxiété et deviner la moiteur de ses mains qu'elle entremêle sans cesse. Elle se mord la lèvre inférieure en sautillant sur place. Quand elle constate que l'on ne répond pas, Elle fouille dans son petit sac pour chercher je crois son téléphone. C'est cela car je la vois taper dessus et dans la seconde qui suit je reçois un texto d'elle:

"Hey! je suis là et toi ? "

"Ça fait un bout de temps que je sonne mais personne ne m'ouvre."

"Andréa ??? Si dans deux minutes tu n'es pas là je m'en vais. 🙅"

J'éclate de rire quand je reçois son smiley. Mais je ne réponds pas. Je ne sais pas pourquoi mon père la fais attendre mais je lui fais confiance. Je m'assoie à ma fenêtre et passe une jambe à travers. Je replie l'autre jambe sur laquelle je pose mon menton et l'observe à mon aise. L'endroit où elle se trouve est à l'ombre. Donc je ne suis pas inquiet de ce soleil ardent qui inonde la cour.

Elle continue de regarder autour d'elle et je la vois soupirer. Je crois que là elle est à bout. Elle baise ses épaules comme résignée et se retourne pour partir, mais c'est à ce moment que choisi mon paternel pour ouvrir la porte.

Elle se retourne avec rage avant de s'arrêter avec stupeur quand elle croise le regard de mon père. Si un regard pouvait tuer c'est que mon père serait déjà six pieds sous terre là maintenant. Mais elle change d'humeur et se redresse comme si elle se trouvait devant une personne influente et importante. C'est vrai, c'est mon paternel; il fait toujours cet effet. Il en impose du respect.

De mon poste d'observation je peux entendre ce qu'ils se disent.

- Bon... Bonjour monsieur, elle bégaie en saluant  mon père.

- Bonjour jeune fille, répond-il. Que puis-je pour toi ?

Elle regarde autour d'elle comme si elle se serait trompée de maison. Son regard va de mon père au portail.

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant