Six ans plutôt
Trois mois après l'arrivée de Myris en Grèce
Myris
- C'est encore loin Andréa ?
- Non agápi mou.
J'ai le coeur qui bat fortement. Si je pouvais ralentir le temps, Je crois que je le ferai avec impatience. Je ne veux pas y aller. Je ne veux pas. J'étais si bien là où j'étais. J'ai tellement peur que je tente une fois de plus ma chance.
- Andy ?
- Non Myris, Ne recommence pas. On en a déjà parlé.
- Mais je ne veux pas y aller. Je ne veux pas y vivre. Je m'exclame en me tournant vers lui. Il conduit et son regard est fixé sur la route.
- Je n'ai pas le choix. Tu dois être dans un endroit sûr où je te saurais à l'abri et en sécurité.
- Mais je suis une grande fille. Je peux me débrouiller toute seule.
- Je sais ça Myris, mais nous ne sommes pas au Cameroun. Tu viens d'arriver ici, Tu ne connais personne et vivre avec mes parents est le meilleur endroit où tu peux être en mon absence.
Je souffle comme un taureau en croisant les bras sur ma poitrine. C'est peine perdue. Il ne changera jamais d'avis.
Andréa et moi sommes en route pour la maison de ses parents dans un quartier résidentiel de la ville d'Athènes. Il y a de cela un mois, il m'a prévenu qu'il allait reprendre son travail et cette fois de manière intensive pour rattraper les quatre mois qu'il a pris pour se consacrer à nous et à mon installation ici en Grèce. Depuis qu'il m'a annoncé cette nouvelle, j'ai des migraines atroces à force de réfléchir. Je n'aurais jamais imaginé que j'allais encore être séparée de lui alors qu'on s'était enfin retrouvé. Maintenant, Je dois encore accepter le fait de vivre sans lui.
- Tes voyages seront longs ? Je m'enquiet. Acceptant le fait que je n'y puisse rien.
- Oui mais je m'arrangerai pour venir te voir le plus souvent possible ma vie.
Il quitte la route un instant et pose ses yeux sur moi.
- Je te promets de ne plus disparaître de ta vie cette fois. Je te ferai toujours signe Myris.
Il prend ma main et la porte à sa bouche. Il me donne un baiser et je me calme. La douceur de son geste apaise mes appréhensions. Je sais que ça ne sera pas facile de vivre loin de lui. Mais je vais faire l'effort d'être en bons termes avec sa famille. Pour lui je ferai ça.
Il lâche ma main et se réconcentre sur la route. Je m'attèle à observer au dehors. Nous dépassons de très belles demeures majoritairement peint en blanc. Apparemment le blanc est la couleur grecque par excellence. Je me promets de faire plus de recherches dessus quand j'aurai un peu de temps libre. Nous quittons la route principale pour nous diriger dans un quartier plus calme où des habitations plus belles les unes que les autres se succèdent. Nous nous arrêtons devant une grande barrière en fer forgé noir. Andréa appuis sur une télécommande et elle s'ouvre d'elle même. Je suis impressionnée quand une fois la voiture redémarrée, nous jonchons une allée entourée de fleurs des deux côtés de la voie. Nous sommes comme dans un compte de fée. Je regarde Andréa pour voir l'effet que toute cette beauté lui fait mais il a le visage fermé à toute émotion. Je me dis que ce ne doit pas être un plaisir pour lui de se trouver ici connaissant son histoire. Mais cela ne m'empêche pas de trouver malgré moi cette entrée magnifique.
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Si J'avais Osé
RomanceHier, Andréa , un jeune grec avait 20ns et était tombé amoureux pour la première fois. L'amour, il n'y croyait plus, ayant grandi avec une mère qui ne lui a jamais témoigné que mépris et indifférence. Un soir, Un soir d'exil pas comme les autres...