Chapitre 36: Trahison...

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Six ans plutôt (deux mois après l'arrivée de Myris en Grèce )

Myris

-Faites attention mademoiselle ça glisse par ici. Me dit le chauffeur quand il m'aide à sortir de la voiture.

- Merci beaucoup Philippe.

Je lui réponds en posant le pied sur la terre glissante.  Quand je sors de la voiture un vent glacial me prend d'assaut.  Je tremble tellement.  Je regrette de n'avoir pas porter un vêtement plus couvrant.  Je suis vêtue d'un pantalon tailleur beige et d'une chemise rose pâle. Et la morsure du froid ne me loupe pas.  Je me sens me frigorifiée.

Mais à mon levée ce matin,  Je n'avais qu'une idée en tête.  Celle d'aller le voir. De savoir comment il va.  S'il a survécu à cette nuit. S'il va bien tout simplement.  Et cette idée me torture depuis que je suis rentrée à la maison hier.

Après que l'ambulance l'ait amené hier,  le chauffeur m'a ramené à la maison.  C'est au environ de 22heures passées que nous sommes arrivés. Quand la voiture à garer dans la cours.  J'ai vu Agathe courir vers nous. Lorsque j'ai quitté le cocon du véhicule,  Je me suis jetée dans ses bras en pleurant.  Elle m'a calmée avec douceur en me ramenant à l'intérieur.  Heureusement pour moi il n'y avait personne. Ni le père ni la mère d'Andréa.  J'ai remercié le ciel car je me suis demandée tout au long du trajet ce que j'allais dire pour expliquer mon retard et l'état de ma tenue. 

Agathe m'a directement amenée dans ma chambre où elle m'a demandée de prendre une douche et de la rejoindre dans la cuisine afin de me restaurer.  Je ne me suis pas fait prier.  Je l'ai remerciée intérieurement de me laisser un peu de temps pour moi avant de me poser les questions dont j'étais sûr qu'elle brûlait de me poser.

Je me suis dépêchée de me laver.  Je ne voulais pas la faire attendre davantage.  Quand j'ai fini,  J'ai mis mon pyjama et je l'ai rejoint dans la cuisine.  Quand j'ai passé la porte de son sanctuaire, elle m'attendait assise sur une chaise,  les mains posées sur la table et les yeux perdus dans le vide.  Mon coeur s'est serré à l'idée que c'est moi qui la mettait dans cet état.  Elle a dû sentir ma présence car elle s'est retournée et m'a sourit quand ses yeux ont rencontré les miens.

Elle m'a demandé d'approcher et j'ai obéi. Je me suis assise sur la chaise qu'elle m'a indiquée et j'ai commencé à manger le repas qu'elle avait préparé pour moi.  Je n'avais pas d'appétit mais ne voulant pas la contrarier davantage,  j'ai mangé. Avec beaucoup de peine certes mais je l'ai mangé qu'en même.

Quand j'ai fini,  Je l'ai remercié et elle a débarrassé la table.  Pendant qu'elle rinçait le plat et qu'elle me donnait le dos,  Elle m'a dit:

- Andréa n'a cessé d'appeler.

Et mon coeur s'est arrêté un instant. Une peur sourde m'a saisie.  Qu'est ce qu'elle lui a dit. Est-il au courant de ce qui m'est arrivé ?  Je me pose cette question à m'en briser les méninges quand je l'entends continuer.

- Heureusement que Philippe m'avait déjà averti de ta disparition.  Se retournant,  Elle poursuit.  J'ai pu savoir quoi lui dire pour qu'il ne s'inquiète pas.  Mais connaissant mon enfant,  Je ne crois pas que cela lui ait suffit.  Je sais que le doute persistera toujours en lui tant qu'il ne t'aura pas lui-même au téléphone.

J'ai baissé la tête ne pouvant supporter son regard bienveillant posé sur moi malgré ma bêtise.

- Ne baisse pas les yeux mon enfant.  Tu n'a pas à avoir honte devant moi.  Je ne vais pas te réprimander. Tu es une grande fille et je sais que tu as toi même tiré une leçon de ce que tu as vécu ce soir.  Tout ce que je vais te dire c'est d'être moins téméraire la prochaine fois que tu voudras sortir.   N'oublie pas que tu es nouvelle et que tu ne connais personne ni aucun endroit ici.  Alors laisse toi te faire guider jusqu'à ce que tu puisses vraiment voler de tes propres ailes.

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant