Aujourd'hui
Andréa
Je la regarde s'en aller. Je la regarde quitter ma vie et une douleur atroce me serre le coeur mais je ne bouge pas. Je ne la retiens pas. Bien que je ne désire que ça. La retenir et la tenir dans mes bras. Lui dire une fois de plus de me laisser du temps. De me laisser l'aimer à mon rythme. Mais je suis assez conscient que cela est impossible. Je ne peux tout simplement pas lui demander de mettre sa vie en suspens pour moi. Je ne peux pas lui demander de me laisser le temps de guérir d'une autre femme pour pouvoir être sienne complètement. Je ne peux pas faire cela. Alors je la laisse partir. Je la laisse quitter ma vie.
Je retourne près de ma baie vitrée et observe les voitures qui stationnent à l'entrée de mon immeuble. Je ne veux pas me mentir à moi même. Je guette son départ. J'aimerais la revoir une dernière fois. Même si ce n'est que de dos. Alors je l'aperçois enfin. Elle vient de sortir de l'immeuble et doit attendre que sa voiture lui soit remise. Une fois que c'est fait, elle prend appuie sur celle-ci comme si elle n'arrivait plus à faire un pas de plus. Comme si le poids du monde reposait sur ses épaules et je m'en veux d'être la cause de tous ses malheurs. Moi qui m'étais promis d'apporter un peu de bonheur dans sa vie comme elle en apportait à la mienne. Je ferme les yeux. Pour ne plus la voir. Pour ne plus la voir souffrir à cause de moi.
Je n'ai pas menti quand j'ai dis qu'elle était cette lumière que je n'espérais plus. Depuis le départ de Myris, je marche dans un long tunnel noir qui ne cesse de m'engloutir. Mais avec elle, je me sens revivre, je me sens comme un homme nouveau. Un homme nouveau qui malgré tout reste attaché à son passé. Un passé qui l'empêche d'avancer, de connaître à nouveau le bonheur dans les bras d'une autre femme.
Elle est finalement partie. Elle n'est plus là quand j'ouvre les yeux. Mais moi si. Je suis là à regarder dans le vide comme si elle allait revenir. Mais je sais bien que non. Je l'ai vu dans son regard, cette détermination à tourner la page, de notre histoire toute neuve. Et je sais que c'est à moi que tout reviens de changer les choses ou pas. Je sais que c'est à moi de faire un choix et je pense qu'il est grand temps. Celui de faire ce choix de vie qui me libérera ou me plongera davantage dans le passé.
Pour cela, je dois mettre fin à ce file qui me tire entre passé et présent. Je dois voir mon père et lui demander de me dire, de finir ce dont il voulait me parler avant l'arrivée d'Annabelle. Je prends mes clés de voiture et ma veste et je sors de mon bureau. Je préviens ma secrétaire d'annuler tous mes rendez-vous de la journée.
J'emprunte les escaliers. Je ne veux pas rester à attendre. Je veux marcher tout en réfléchissant. Est-ce que je suis prêt à faire ce pas dans le vide ? Est-ce que l'idée et la décision que j'ai dans la tête valent la peine ? Je crois que je souffre un peu trop. Je dois avancer. Je dois vivre. Et je compte sur les mots de mon père pour m'aider dans ce sens et non pas me mettre dans la confusion totale.
Je descends au parking moi-même et prend ma voiture. Je n'ai pas envie de me faire servir en ce moment. J'entre et je démarre. Mes parents vivent dans le Upper East Side. Ma mère malgré son exile n'a jamais oublié ses goûts de luxe. Alors ils se sont achetés une maison dans ce coin une fois l'exilé levé par la mort de mon oncle.
Quand j'arrive, Je clique sur la télécommande qui me permet d'ouvrir le portail et d'entrer chez mes parents. Même si je ne vis plus avec eux depuis très longtemps, Je garde quand même quelques affaires qui me sont utiles comme les clés de la demeure et autres codes.
Je ma voiture dans la grande cour gare et je descends. Je n'ai pas l'intention de durée. Je recueille les informations que je veux et je m'en vais loin d'ici. Sur l'allée qui mène à la maison ce n'est que verdure. Des fleurs de tous genres encadrent les deux sens du couloir qui mène à la maison centrale. Et l'on y marche comme escorter par celles-ci. C'est très jolie. Je crois que c'est la seule chose que j'apprécie vraiment dans cette maison.
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Si J'avais Osé
RomanceHier, Andréa , un jeune grec avait 20ns et était tombé amoureux pour la première fois. L'amour, il n'y croyait plus, ayant grandi avec une mère qui ne lui a jamais témoigné que mépris et indifférence. Un soir, Un soir d'exil pas comme les autres...