Sept ans plutôt...
Andréa
- Lève-toi de mes escaliers petite. Ordonne ma mère à Myris.
Cette dernière se lève rapidement tout en gardant ses yeux soudés au miens.
Une fois qu'elle est debout, elle se détourne de moi pour refaire face à ma mère qui s'est approchée d'elle.
- Qui es-tu ?
- Je... Commence Myris mais n'achève pas sa phrase.
Elle tremble tellement qu'elle se maintient sur le mûr pour ne pas tomber. Ma mère est terrifiante en ce moment. Même moi qui la connais et suis habitué à elle, je suie de peur. J'ai peur de ce qu'elle fera ou dira à ma Myris. Je connais combien ses mots peuvent être destructeurs.
- Je m'appelle My... Myris madame. Finit par répondre l'amour de ma vie.
- Je n'ai pas demandé comment tu t'appellais mais qui tu étais ! Que fais-tu chez moi à pleurer dans mes escaliers ?
Ma Myris ne répond rien. Elle est trop tétanisée pour prononcer ne serait ce qu'une seule parole cohérente. Je décide d'intervenir. C'est à moi d'encaisser le mépris de ma mère pas elle. C'est de ma faute si elle se retrouve dans cette situation alors je dois tout faire pour l'épargner l'humiliation gratuite de ma mère.
Je m'avance donc et viens me mettre entre ma mère et elle.
- Arrête de t'en prendre à elle. Si tu as des questions pose les moi. Je dis en faisant une barrière de mon corps pour protéger Myris du regard meurtrier de ma mère.
- Voyez-vous ça, tu prends la défense des peaux brûlées maintenant ? Raille-t-elle en fixant non pas mes yeux mais ceux de ma Myris comme pour se rassurer que ces paroles l'ont parfaitement atteintent.
Je la sens frémir dans mon dos à cette insulte si raciste.
-Arrête je te dis. Tu n'as pas à lui parler de la sorte. Elle ne t'as rien fait à ce que je sache.
- Elle est dans ma maison sans avoir été invitée par moi.
- Moi aussi je vis ici je te rappelle et j'ai le droit d'y faire venir qui je veux. Laisse la tranquille.
- Qui est-elle ?
Je peine à lui répondre. Je sais qu'elle ne m'aime pas du tout. Que ma seule vue la répugne. Je ne veux pas qu'elle transfert cette haine sur ma Myris. Je ne veux pas qu'elle soit une victime de plus de cette femme. Mais je crois que le moment est venu pour moi de présenter enfin ma Myris à ma mère. C'est la femme de ma vie. Celle que j'ai choisi d'aimer pour le restant de ma vie. Je ne pourrais pas la cacher indéfiniment d'elle. C'est donc avec beaucoup de peine dans le coeur que je lui réponds:
- C'est ma petite amie...
Son visage ne laisse transparaître aucune émotion à cette annonce. Mais je la connais. Je la connais si bien que je sais quand elle est en colère sans que son visage ne l'exprime. Je sais qu'en ce moment elle se fait une promesse. Je ne saurais dire ce qui me l'assure mais je le vois dans ses yeux. Cette détermination à détruire tout ce qui se rapproche de près ou de loin de moi.
Et mon coeur se serre. Cette femme qui me déteste de tout son être. Cette femme pour qui je représente l'infidélité et la trahison de son mari. Cette femme pour qui
rien n'a d'importance si ce n'est elle même. Cette femme qui ne sait pas aimer mais pour qui mes sentiments refusent de s'amenuiser. Je n'y arrive pas. Je l'aime tellement. Je ne comprends pas moi-même ce sentiment. J'ai toutes les raisons de la détester autant qu'elle me déteste mais je ne cesse d'attendre d'elle. Un sourire, une parole gentille, une attention quelconque et par dessus tout son amour. Je désire ardemment être pour elle plus que le fruit d'une trahison. Je veux tellement représenter quelque chose pour elle. J'aimerais tellement être un fils pour elle.
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Si J'avais Osé
RomanceHier, Andréa , un jeune grec avait 20ns et était tombé amoureux pour la première fois. L'amour, il n'y croyait plus, ayant grandi avec une mère qui ne lui a jamais témoigné que mépris et indifférence. Un soir, Un soir d'exil pas comme les autres...