Chapitre 38: Intrusion

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Six ans plutôt.

Myris


- Andréa !  Andréa mon amour je t'en prie écoute moi !

Je lui cours après quand après m'avoir assassinée avec ses mots il m'a tourné le dos.  Il n'est plus dans mon champ de vision.  Le temps que je réalise ce qui se passe et que je me mette à le rattraper pour m'expliquer,  il était déjà si loin. 

Je monte les escaliers en vitesse en me maudissant de tout ce que j'ai fait.  J'ai le coeur qui se déchire encore plus au fur et à mesure que je cours dans le couloir qui mène à sa chambre et qui est depuis peu devenue la mienne.  Je cours à m'en briser la cheville car je suis en talon aiguille.  Quand j'arrive devant la porte entrouverte toute essoufflée, je le vois assis sur le lit qui me fait face, une bouteille de whisky en main. L'image que j'ai en face de moi me laisse stupéfaite car je n'ai jamais vu mon Andy dans cet état. Jamais.  Jamais je ne l'ai vu boire.

Quand il pose son regard sur moi, Je vois ses yeux injectés de sang me toiser avec mépris et la douleur que cela m'inflige est insupportable.

-Andy...

- Ne m'appelle pas ainsi Myris !  Il me crie en se levant et en projetant sur le mur la bouteille qu'il avait il y a quelques instants dans la main.  Le bruit que fait la brisure est tellement effroyable que je crie de peur en me couvrant les oreilles.
Il ne me laisse pas le temps de me remettre de ma peur que déjà il est près de moi et me saisis le bras brutalement.

- Où étais-tu Myris ?  Hein où étais-tu ?  Depuis hier tu ne réponds ni à mes appels ni à mes messages. Avec qui tu étais ?  Il me crie ces questions à la face et son haleine remplit d'alcool me donne un haut le coeur mais je ne peux m'éloigner de lui car il me tient fermement. 

Je ne lui réponds pas mais j'ai les yeux qui se remplissent de larmes quand j'entends le sous entendu de ses questions.  Il pense que je le trompe. J'ai d'autant plus mal car quelque part c'est vrai. Car je lui cache des choses. Cependant même si j'ai eu un moment de faiblesse avec un autre homme cela ne veut rien dire du tout.  Il est l'homme que j'aime et ce depuis très longtemps.  Ce n'est pas maintenant que je vais le tromper.  Il devrait un peu mieux me connaître.

Sur un sursaut d'orgueil,  Je me débats enfin qu'il me lâche et une fois que c'est fait,  Je lui crie dessus aussi:

- Non mais tu es malade de sous entendre ce genre de choses de moi Andréa.

- Dans ce cas dis-moi où tu étais ?  Ce que tu as fait depuis hier matin où tu m'a raccroché au nez quand je ne voulais pas que tu sortes.

- Justement tu n'as pas à décider si je dois sortir ou pas. Je suis une grande fille,  Si je veux sortir je sors,  j'ai pas besoin de ta permission.

- Ah comme ça tu n'as plus besoin de moi hein !   Il dit sarcastique en s'éloignant de moi,  les mains dans les cheveux.

- Je n'ai pas dit ça. 

- Si.  Tu ne t'adresses pas à un enfant Myris.  Je sais lire entre les mots.

- Mais pourquoi tu te mets dans cet état à la fin ?  Qu'ai-je fais de mal ?
J'ai juste fait deux jours sans te faire signe c'est pas la fin du monde qu'en même.  Je m'exaspère en le dépassant pour aller poser mon sac sur le lit.

- Tu n'as rien fait de mal Myris ? Il me demande en me suivant de près. Tu ne vois pas à quel niveau tu m'as fait du mal ?

- Non,  pas du tout.  Je ne vois rien du tout.  Je dis en me retournant et en croisant sur mon buste mes bras dans une attitude si hautaine que je me surprends moi-même. Mais j'en ai marre de cette attitude qu'il a en ce moment.  Je n'aime pas quand l'on me crie dessus.  Avec tout ce que j'ai vécu chez mon oncle,  il devrait savoir et ne pas me parler ainsi.

Si J'avais Osé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant