Chapitre 33

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¤ ALICE ¤

J'étais seule dans le lit, Ulyss n'était pas là. Mon père m'avait dit qu'il l'avait vu sur le balcon puis plus rien. Alors il serait parti ? Je me suis trop concentré sur le salon... J'aurais du rester près de lui. Il avait besoin de moi. Et moi ?  J'étais entrain de me tatouer seule.

Je l'avais appelé, cinq fois... Aucunes réponses, j'avais commencé à m'inquiéter... Alors j'avais appelé ses amis, ils n'avaient pas d'informations.
J'encaissais chaques minutes comme des coups de massues. Il avait disparu..

Plusieurs jours que je n'avais pas fermé l'œil. Chaques fois que j'essayais de partager mes inquiétudes avec mon père, celui ci brisait mes espoirs.
Tout mon corps était endoloris par mon manque de sommeil et de nourriture...

Je n'arrivais plus à réfléchir correctement, où pouvait-il avoir fugué... C'était atroce...
Je voulais le voir, j'avais besoin de ma bouffée d'air. Que la terreur quitte mon corps. J'aurais pu vendre mon âme pour le récupérer.

Alors que je réfléchissais sur le balcon de l'appartement. Mon téléphone venait  de sonner. C'était l'ingénieur du son....
J'avais sauté sur mon téléphone.

"Alice, je passe te chercher maintenant. Ulyss est enfermé dans un des studios mais il ne veut pas sortir... Peut être que tu le feras changer d'avis..."

Je n'avais même pas confirmé, j'avais enfilé un sweat trop grand et j'étais descendu en vitesse. Je l'attendais tremblante. Il fallait que je sache... Je priais pour qu'il aille bien.

Au départ dans la voiture, aucun de nous n'osait parlé. En voulant calmer mes craintes j'ai appuyé sur l'autoradio. Malheureusement l'univers était contre moi... C'était une des chansons d'Ulyss... Et dans celle-ci, il parlait de son mal-être.  J'étais au bord de la crise. J'ai éclaté en sanglots. Gary a pris les devants en posant sa main sur mon épaule.

- Je suis persuadé qu'il ne va pas si mal... Il avait besoin de sa bulle...

- Imagine... Il a fait une bêtise...

Je pleurais un peu plus...

- Ça ira ma belle...

Avant qu'il se gare, il m'avait laissé sortir de la voiture. Il fallait que je le retrouve... Je ne pouvais plus attendre... Il fallait que je sache dans quel état il était.

Après avoir pris connaissance de l'emplacement du studio dans lequel mon copain c'était enfermé, je m'étais dépêché. J'étais tellement impatiente. Chaque couloir me paraissait interminable. Surtout que mon corps n'avait ni nourriture, ni sommeil depuis un petit moments... C'était une épreuve pour moi mais si au bout je récupérais la personne qui me rendait heureuse ça valait un probable malaise.

Je m'étais rendue compte que j'étais pas si rapide que ça, Gary m'avait rattrapé. Et encore une fois, aucun de nous ne parlait...

Je repensais au pire, mais j'etais enfin devant cette putain de porte.

Viens On S'évade Où les histoires vivent. Découvrez maintenant