Chapitre 47

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¤ ALICE ¤

Mon téléphone venait de sonner, le vibreur en simultané me donnait mal à la tête. J'avais décroché sans vraiment d'entrain, c'était sûrement mes proches habituels. J'allais probablement lâcher des phrases simples comme à mon habitude. Mais mes projets furent bouleversé en quelques secondes, quelques mots...

- Bonjour mademoiselle, je suis le psychiatre d'Ulyss. J'aimerais vous annoncez, qu'après cette longue attente de progrès : il est enfin en état de recevoir des visites.

Mes yeux avaient probablement la taille de deux montgolfières. Je ne réalisais pas du tout l'ampleur de cette annonce. J'allais voir Ulyss, après un temps intensément long. J'allais pouvoir l'embrasser, le toucher... Juste le serrer contre moi du plus fort que je le pouvais.

- C'est une excellente nouvelle ! La visite est fixée à quel date ? demandais-je complètement enjoué.

- Alors, ce soir à dix sept heure si cela vous convient bien évidemment. Ulyss est au courant de son droit depuis deux jours environ, alors nous avons voulu vous contacter au plus vite.

Il semblait réellement impliqué, on ressentait son envie de récompenser son patient. Ça me faisait réellement du bien de le savoir entre de bonne main. J'avais souris, ma crise existentielle venait de prendre fin.

- Très bien, je serais là avec joie.

Même après le signal de fin. J'avais gardé le téléphone contre mon oreille. C'était réel ?
Comme une enfant je m'étais pincé le bras. Et en effet, ceci n'était pas une illusion mais bien la réalité.

Tout d'un coup, mon hygiène corporelle m'écœura. Je me sentais sale, immonde. Impossible d'y aller ainsi.
Sans réfléchir j'avais rangé tout ce que je pouvais avant de sauter dans la douche.
Tout y été passé, du savon au gommage.
Mais une fois devant le miroir nue, sans artifice, je m'étais bloqué. Une moitié de corps couvert de cicatrice, l'autre tatoué. Un visage déchiré... j'avais tant changé allait-il me reconnaître ?
La question m'importait peu. Il fallait que j'arrange mon apparence au maximum.
La cicatrice encore fraîche aucun moyen de la dissimuler, puis très creuse impossible de la boucher. Elle créait un trou dans mes tâches de rousseur. Un pont au milieu de ma joue...
Puis de toute manière il fallait bien qu'il la voit. Pas le choix.
Une fois prête, j'avais pris soin de cacher les dégâts avec mes longs cheveux et pour mon flanc puis mon bras une robe qui cachait tout ça était la meilleure des options. Je me sentais belle, pour la première fois avec cette trace.

J'étais pile à l'heure, j'ai couru vers la voiture de Garry. Il m'a regardé avec de grand yeux.

- Bonjour Alice ! Tu es radieuse ! Ça fait du bien de te voir heureuse. s'exclama-t-il.

- Merci bien ! C'est l'effet Ulyss...

- Je suis content si ça te remets sur pieds de le voir ! Je sais que ça lui fera du bien de te voir. Surtout, après autant de temps.

Il avait totalement raison, nous réunir était nécessaire pour nos guérisons respectives.
C'était le remède à tout mes maux, il était celui avec qui j'avais passé toute ma vie, la personne dont je ne me suis jamais laissé. Combien de fois, il m'avait sauvé des larmes de sang.

- Et voilà mademoiselle, je t'attends ici.

- Mais tu ne vas pas t'ennuyer ?

- J'ai tout prévu.

Il avait sorti son ordinateur, il était fière. Et je pouvais enfin sortir sereine.
Le centre psychiatrique à quelques mètres de l'hôpital de la ville, était absolument magnifique. L'architecture ancienne me donnait un confort visuel et je savais que cet endroit devait être quelques peut acceuillant...
Mais l'intérieur n'avait plus cet âme. La modernité avait pris le dessus. Et finalement il avait perdu son charme.
J'ai finalement appuyé sur la sonnette du guichet d'acceuil.
Un jeune homme est arrivé, et par peur j'ai replacé mes cheveux devant mon œil pour que cette cicatrice m'évite le jugement...

- Bonjour, comment puis-je vous aider ? m'interrogea-t-il.

- Je suis ici pour rendre visite à Ulyss Promethéus.

- Oh, vous êtes Alice Rétiross ? Je suis Bastian son infirmier référant. Il est en salle commune, mais d'abord le psychiatre vas vous faire part de son avancée au sein de l'unitée.

- Eh bien, effectivement c'est bien moi, je vous suit. Je veux le voir rapidement.

- Alice, tu peux me tutoyer, je connais vraiment bien Ulyss.

J'étais perturbée mais après tout, pourquoi pas. Il fallait maintenant que je vois l'homme qui m'avait appelé ce matin.
Il s'est présenté devant moi, propre sur lui, très professionnel, il instaurait un climat de confiance directement.

- Bonjour, heureux de vous rencontrer, Ulyss a parlé de vous l'or de notre premier rendez-vous. Je voulais vous pour vous expliquer qu'il a des tendances assez colérique. Et...

Il s'est figé et m'a détaillé.

- Il vous est arrivé quelque chose ?

Il semblait vraiment effrayé et je me suis souvenue...

- Trois fois rien, je vais bien ne vous en fait pas. Le plus important c'est Ulyss. avais-je dit le plus calmement possible.

- On en reparlera croyez moi... Je voulais finir par vous dire que le sevrage en plus du traitement parfois il réagit mal. Ce n'est pas contre vous croyez moi si jamais ça arrive. Même si cela m'étonnerai. Profitez bien.

Il avait posé sa main sur mon épaule ce qui m'a vallut un mouvement de recul et je savais qu'il avait compris. Mais j'avais préféré marcher plus vite pour rejoindre Bastian. Et enfin j'étais devant les portes de cette salle. Et je voyais mon copain assi au fond de la pièce,  sous la fenêtre pensif.

C'était lui.

Viens On S'évade Où les histoires vivent. Découvrez maintenant