Chapitre 30

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¤ ULYSS ¤

J'avais tâté le lit à la recherche d'Alice qui n'était plus dans mes bras. En un sursaut, je m'étais levé. Où était-elle ? Il était seulement neuf heures mais pourtant elle n'était pas couchée. J'avais enfilé un caleçon en vitesse.

Une fois sortie de la chambre, je l'avais vu là... Assise... Elle pleurait mais souriait. J'étais perdu.

J'avais vite couru vers elle.

- Mon ange... Pourquoi...? demandais-je calmement.

- Ulyss... Putain... Mes prières ont été entendu... Mon père va sortir ! Et il va être placé ici ! Chez nous ! s'ecria-t-elle complètement joyeuse.

J'étais bouleversé... Il était libre ! Je savais que c'était tellement important pour elle. Elle avait besoin de lui sincèrement. J'avais juste peur que la prison aie changé le père de ma chérie.

- Sérieusement !? Mais c'est une superbe nouvelle !  Wow... Enfin... lui répondis-je pratiquement aussi heureux qu'elle.

J'avais peur de la brusquer, alors je n'avais pas évoqué le changement possible chez son père. Même si malheureusement, il n'y avait que très peu de chance que son père soit rester le même.

Le temps était passé si vite. C'était aujourd'hui, le père d'Alice devait arriver d'une minute à l'autre. Elle était un peu angoissée, mais j'adorais la voir sourire autant. J'avais l'impression qu'elle serait enfin comblée...

La voiture de police est arrivé et Charles est sorti de la voiture. Alice n'avait pas pu s'empêcher de courir d'une traite vers lui. Elle était tellement adorable et je n'avais pas pu m'empêcher de la détailler...

Son père lui avait fait une simple accolade. C'était surprenant venant d'un père aimant. Ma copine m'avait regardé avec un regard... Un regard rempli de déception, j'avais le coeur en miette. La voir se décomposer ainsi C'était pas agréable du tout à voir.

Charles lui était nonchalant. Il ne souriait pas. Ses yeux était si sévère, il avait perdu cette vivacité. Je me souviens de toute les fois où il me répétait "Quand est-ce que tu vas marier ma fille". C'était le seul qui savait...
Ses traits c'étaient endurcis, son humanité semblait perdu dans les tréfonds de son esprit. Une entaille se logeait sous son oeil, il devait s'être battu, c'était plutôt courant dans le milieu carcéral. Sa barbe était mal taillé... C'était un homme soigné, ce jour-là j'avais l'impression que son âme s'était envolée.

Depuis son arrivée, il ne m'avait pas encore vu. Et en voyant son allure, je redoutais ce moment. Il me faisait peur... J'étais effrayé... Alors que cet homme au cheveux aussi roux que ceux de ma petite ami avait été comme un père pour moi...

Je n'avais donc pas bougé. Tétanisé, droit comme un piqué. J'ai levé la tête et j'ai vu Alice puis Charles s'approcher de moi. Et quand nos regards se sont croisés... Je voyais de la haine... Du dégoût... Mais pourquoi ? 

Il avait enfin prononcé quelques choses :

- Bonjour Ulyss.

Son ton était glaçant et j'ai répondu la voix tremblante :

- Bonjour Charles...

Viens On S'évade Où les histoires vivent. Découvrez maintenant