¤ ULYSS ¤
- Qu'est ce qui vous amène ici ?
J'étais vraiment étonné, qu'il pose la question. C'était comme si, il n'avait jamais pris connaissance de mon dossier.
- Pas que je ne le sache pas, évidemment que j'ai feuilleté vos antécédents. J'apprécie seulement prendre connaissance de tout directement de la bouche du patient. Avait repris calmement le psychiatre.
- Je vous avoue qu'au départ j'étais déboussolée en arrivant ici... J'avais un trou noir dans le cerveau. Mais au fil du temps des bribes sont apparu. Je me retrouve avec un énorme regret sur les épaules. Avais-je dit un peu mal à l'aise.
- Je vois, c'est vraiment compréhensible. Vous avez repoussé les limites de votre corps Monsieur Promethéus.
J'avais fait les gros yeux. C'était si rare que des personnes me nomment ainsi. Je l'avais tant entendu de la bouche des domestiques de mon père que je ne me reconnaissait aucunement là dedans.
- Désolé, je n'aime pas vraiment que l'on m'appelle comme ça... Pouvez-vous m'appeler par mon prénom s'il vous plaît.
J'étais si gèné de demander ça que j'avais baissé la tête pour laisser mes cheveux cacher mon visage. Je voulais juste pas être relié à mon père. C'était trop douloureux pour moi.
- Aucun soucis, je m'en tiendrai à votre prénom pour le reste de votre suivi. Je peux comprendre que cela vous dérange. Donc reprenons, Ulyss, si vous acceptez, je ne vous forcerai en aucun cas.
Il avait vraiment une attitude reposante. Il ne faisait pas peur, il avait le visage doux, une barbe blonde mais grisonnante extrêmement bien taillé et ses cheveux eux aussi étaient vraiment bien coiffé. Cela se voyait qu'il faisait attention à l'image qu'il renvoyait. Le petit plus c'était lunette qui me rappelaient que moi aussi je devais en porter...
- J'accepte, posez vos questions et je répondrais au mieux...
- Comment tout à commencé ? Avait-il demandé doucement.
- Avec des amis, au départ c'était juste de la beuh ou du shit. Je voulais juste essayer mais malheureusement j'avais bien aimé et donc tout la soirée on a continué. Puis j'ai fini par en acheter seul... Et mon téléphone a finit rempli de dealer en tout genre puis j'ai frôler l'overdose... Avais-je soufflé.
- Il est très récurrent de commencer par simplement avec des amis, puis continuer seul. Votre cas de figure a dérapé lorsque que vous avez eu le moyen de vous procurer plus dur.
Il avait raison si je n'avais pas consommer seul. Je n'aurais probablement chercher à ressentir encore plus fort les choses.
- Vous avez essayé de vous stopper ?
- En vérité ? Au début j'aurais pu. Après un évènement en particulier mais j'ai merdé. J'ai préféré continuer parce que j'avais l'impression d'être plus drôle et plus intéressant en étant défoncé. La réalité semblait simple et colorée.
Je me décevais beaucoup... Je m'étais emprisonné dans une routine destructrice à elle m'avait conduit à la perte. Mais le mal était fait. Je pouvais juste tenter d'arranger le tout du mieux que je le pouvais....
- Un événement ? Dites m'en plus.
- Eh bien... Je suis loin d'en être fière mais le jour où ça a commencé j'ai pas prévenu ma copine. J'ai perdu la notion du temps. Elle a fait une crise, au matin elle était horriblement mal à mon arrivée et je m'étais promis de plus recommencer pour être sur de ne plus être indisponible...
J'avais tant peur du jugement, du regard qu'il pourrait porter sur ces derniers événements. Mais je ne m'étais pas laissé le choix.
- Je vois, il faut que vous sachiez que certes malgré vos obligations vous avez craqué mais les substances sont faite pour être addictive. Alors vous avez juste découvert un mauvais filons. Alors d'après vous pourquoi vous êtes ici ?
Je ne comprenais pas pourquoi il voulait absolument que je réponde. Pourquoi cette question particulièrement ? Il devait le savoir non ?
J'étais nerveux et je sentais la colère prendre possession de moi. L'incompréhension me filait la nausée. Ma jambe tremblait de plus en plus rapidement, je commençais à me reussuyer le front qui devenait complètement trempé.
Mais il fallait que je retourne à la réalité.- Je suis ici parce que je suis un addict, qui a plongé à cause de son taré père, de sa foutu famille, de son beau-père à chier et de sa putain d'impression de ne jamais rien meriter ça vous va ?
Je savais que j'y avais été fort et pourtant ça m'avait fait du bien de parler de tout ça d'un coup sur le vif...
- Vous souffrez du syndrome de l'imposteur c'est évident et d'anxiété car la prise de drogue à un seuil faible vous canalisez de ce que j'ai pu comprendre. Sachez que la colère en sevrage peut être incontrôlable. Même si du progret et encore attendu, avec le maintient de votre traitement je suis en mesure de vous offrir votre premier droit de visite.
J'étais abasourdi, j'avais retrouvé espoir, enfin Alice allait pouvoir me sauver de ce supplice.
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Viens On S'évade
Lãng mạnDes rêves plein la tête, une amitié teintée de jalousie. Parfois la réalitée nous amène à faire des choix dangereux pour nous, ou pour les autres. On grandit et on apprend. Alice et Ulyss vont finir par le comprendre, une fois seuls contre tous. Tou...