Chapitre 2

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¤ ULYSS ¤

J'étais entrain de la regarder, bouche bé. Elle ne parlait jamais autant d'habitude. Alice était plutôt du genre renfermé. J'en ai aussi profité pour détailler chaque parcelles de son visage. Elle était juste magnifique. Je la connaissais par coeur, autant mentalement que physiquement. D'ailleurs, j'adorais le petit tic quel avait : se toucher la lèvre inférieure lorsqu'elle finissait de parler plus qu'à son habitude, c'est comme si elle ne réalisait pas qu'elle avait prononcée autant de mots.

Je ne pouvais détacher mon regard de la belle rousse, j'aimerais qu'elle ne soit qu'à moi. Malheureusement, je suis persuadé qu'elle sera contre cette idée. Elle est aussi solitaire qu'un loup. Alice déteste socialiser... De plus, nous n'avons jamais eu de relation avec qui que se soit. Je dois me tromper quelque part. On s'embrasse depuis nos treize/quatorze ans, c'est la première fille que j'ai goûté...

Je brûlais, je me consumais quand mon corps rentrait en contact avec le sien... Je suis fou d'elle.

En rentrant chez moi, j'avais l'impression que mon coeur se brisait et malheureusement c'était ainsi à chaque fois que j'étais loin d'elle.

J'étais seul dans cette maison beaucoup trop grande pour trois personnes. Je détestais cet endroit. Je détestais les personnes qui y habitaient.

Comme à mon habitude, je me suis enfermé dans ma chambre. Et j'ai hurlé ma haine à pleine voix. Personne ne pouvais m'entendre mais qu'est ce que ça pouvait me faire ?

J'attendais désespérément une réponse de Alice. Je sais bien qu'elle travaille mais moi je veux lui parler. Elle me manques déjà trop. Je vous en pris qu'elle finisse plus tôt.

"Mon amour, je vais finir à 22h, ça te dis de venir me chercher ? Comme ça on dodo à deux ! ;)"

Je ne m'attendais pas à ça. Mon amour, ça me plait. Bien sur que j'allais là rejoindre. Je ne lui ai pas répondu pour lui faire une surprise. Je savais qu'elle serait contente surtout que j'ai décidé de prendre ma moto, cet engin rouge cerise. Sublime, pas autant que Alice mais pas mal malgré tout. Offerte par mes parents, pour mon bac, j'en étais fière même si je ne les aime pas. Je ne sais pas pourquoi mais ma meilleure amie était fan de ma Suzuki.

Je sais ça semble fou, mais je déteste mes parents. Ils m'ont toujours méprisé parce que je ne veux pas faire parti de leurs normes. Notre famille descend de l'aristocratie et il utilise cette excuse pour dépenser de l'argent à tout vas. À seulement quatorze ans, je possédais déjà une carte bancaire. Je détestais parler de la richesse de ma famille, de parler d'eux. Ils ne méritent pas que je parle des personnes qui m'abandonne dans cette immence demeure.
Le pire dans tout ça c'est les personnes qui rencontre mes parents et qui me parle de la chance que j'ai de les avoirs. Ce n'est pas une chance d'avoir des parents qui décide de te tourner à moitié le dos parce que tu veux produire de la musique.

Ils ne sont jamais à la maison et c'est mieux ainsi.

Sur la route, je roule. Je roule à une vitesse phénoménale. Heureusement que je passe par les routes de chantier sinon cela ferrais déjà diz bonnes minutes que j'aurais renversé un passant. En vérité, cela m'importe peu. Je suis trop concentré à faire le malade sur des routes inadaptés à mes pneus.

Une fois sur place, je suis rentré dans le café. La décoration et toujours là même : inspiré des années quatre-vingts, avec énormément de néons, un sol damier. Magnifique.
Quand j'ai tourné la tête je l'ai vu, mon coeur n'a fait qu'un bon. Elle est juste parfaite. Et dire qu'elle va dormir dans mes bras.

Je n'ai pas pu me retenir, quand j'ai vu son collègue lui faire un clin d'oeil accompagné d'un sourire charmeur. Je suis arrivé en trombe. Il n'a pas le droit de poser ses yeux sur elle. Elle est mienne.
Je l'ai prise par la taille puis je l'ai embrassé dans le cou, l'un de ses points faible.

- Mon coeur, je suis là. dis je d'une voix enjoué.

Elle c'est retourné vers moi et m'a fait les gros yeux. C'est la première fois que j'ai ce genre d'attitude en public. Je ne sais pas si elle a aimé mais elle n'a pas l'air.

- Oh tu dois être Ulyss comme dans la mythologie non ? Alice me parle tout le temps de toi. lança-t-il avec son sourire qui devenait agaçant.

Je lui tend la main pour qu'il me la serre et lui répond :

- Oui comme dans la mythologie, j'ai des origines gréco-romaines donc mes parents on voulu faire honneurs à celles-ci. Mon amour ? Tu as vraiment parlé de moi ?

J'avais essayé de paraître le plus calme possible et ça marchait.

- Bah comment pourrais-je ne pas parler de toi. ria-t-elle tandis qu'elle était contre moi.

- Je savais pas que tu avais quelqu'un Alice..

Le regard du serveur était perturbé. Je ne sais vraiment pas pourquoi je suis comme ça avec elle. À si... Je crois qu'il draguait la plus grande partie de moi.

- Bah pourtant je suis son petit ami.

Viens On S'évade Où les histoires vivent. Découvrez maintenant