¤ ALICE ¤
L'arrivée de mon frère planifié, mon regard rivé sur le psychiatre j'attendais qu'il commence à parler. Je ne savais pas d'où m'était venu ce courage. Je connaissais l'issue d'un rendez-vous chez le psychiatre. Étant un personne réservé c'était une épreuve complexe qui allait se dérouler aujourd'hui.
- Vous me connaissez donc déjà alors nous allons commencer toute suite. Pourquoi êtes vous ici ? Avait-il dit d'une traite.
Je l'avais regardé interloqué, je lui avais pourtant fourni mon dossier. Il ne l'avait peut-être pas lu par manque de temps, je n'en savais rien.
- Ne vous en faites pas, j'ai bien lu vos bilans psychologiques. J'ai également pris connaissance de l'affaire à laquelle vous avez du faire face. Mais j'aime connaître le point du vu du patient. Avait-il ajouté comme pour me rassurer.
Son explication m'avait énormément aidé, et je me sentais moins démuni. Il connaissait l'histoire, c'était une nouvelle rassurante. Au moins, je n'avais pas besoin de la raconté en détails. Il avait donc également pris compte de mes crises d'angoisses, et de mon traitement pour les stopper. Un poids s'était envoler de ma poitrine. Je n'étais plus si effrayé mais une retenue rester malgré tout ancré en moi.
- Eh bien... Je suis ici pour un suivi psychologique concernant une agression à l'arme blanche.
Je ne donnais que les details les plus logiques, pour éviter de trop parler à cet inconnu. Il avait l'air compétant, pourtant pour moi c'était toujours les mêmes blocages qu'avec mes anciens psychiatres et psychologue.
- Très bien, droit au but. Comment vois sentez vous ces derniers temps ?
- Je suis vide. avais-je répondu sans réelle émotion.
- Oh, vous savez cela peut se comprendre après tout ça... Est-ce que vous arrivez à effectuer vos tâches habituelle ?
Il était vraiment perturbée par mes réponses rapides, il s'attendait peut-être à plus d'entrain. Mais je n'aimais pas être le sujet complet d'une discussion. Je m'étais toujours considéré comme étant la lune de la terre. Éloigné de tout...
- Non, sauf lorsque je sais que je vois Ulyss.
- Vous êtes fort attaché à lui, c'est beau mais revenons à vous si vous le voulez bien. Avez-vous des soucis autour du sommeil ces derniers temps ?
- Oui, je ne dors pas vraiment, je fait constamment des cauchemars, et je suis sujette au paralysie du sommeil.
Je n'arrivais pas à donner plus de détails que cela, j'étais devenue une sorte de machine. Les mots sortaient automatiquement, sans motivation. Des phrases simples, des réponses simples.
- Je vous sens tendu, mal à l'aise... Vous êtes sûre de vouloir continuer ?
Je voyais qu'il aimait faire attention à ces patients. Je savais qu'il allait être le bon psychiatre pour moi. Sauf que la réalité était bien plus dure, je détestais ces rendez-vous minable peu importe la personne en face de moi.
- Ça ne me dérange pas de continuer, mais effectivement je ne suis pas à mon aise. Mais je penses que vous pouvez me comprendre.
- Évidemment, en vue de la situation délicate et de vos antécédents, je peux facilement comprendre votre comportement très détaché. avait-il ajouté en essayant de paraître encore plus sympathique.
- Merci, vous pouvez continuer, le rendez-vous n'est pas encore terminé.
Je voulais compléter mon dossier au plus vite ; ne plus jamais à devoir rentrer dans ce genre de bureau. Je ne voulais plus raconter les sombres recoins de ma vie. J'avais déjà eu des suivis psychologiques pour chaque étapes de ma vie : l'addiction de ma mère, mes crises d'angoisses, mes troubles du sommeil et l'incarcération de mon père. Cette fois, c'était différent, deux étapes supplémentaires qui m'avait brisé, qui ont métamorphosé le coeur de petite fille qui me restait. L'overdose de celui qui était espoir depuis toujours et le geste impardonnable de mon père avaient mis en pièce mon monde intérieur. Plus rien était si beau, je ne voyais que des ronces, de la pluie et de la peur.
- Je vais vous poser une question complexe, si vous ne souhaitez pas répondre faites le moi savoir.
- Je répondrais du mieux que je peux.
- Alice, avez-vous des idées noires ?
Mon coeur venait de tomber au sol, j'étais prise d'une peur assaillante. Je n'avais jamais confier à aucun psychiatre ce genre de pensée. Contrairement à Ulyss qui avait déjà veillé sur moi pendant des jours par peur que je le laisse.
J'avais les armes nécessaires pour répondre à ce jour.- Sans mentir : oui. Mais c'est normal après tout. Du moins, d'aussi loin que je me souviennes c'était récurrents chez moi. Des périodes plus où moins longues. Avec évidement mon ange gardien pour me sauver à chaque fois. C'est pour ça que je lui en ai voulu sur le coup d'avoir pris tout ça.
Je pensais qu'il ne m'aimait plus. avais-je libéré.Depuis des années je garder ça enfouis, sans avis professionnel. C'était un grand moment, à tel point que je m'étais touché la lèvre. Ce flot de paroles avait été intense pour moi. C'était bien trop dingue et pourtant je venais de tout dire sans détails mais j'avais beaucoup parlé.
- Vos idées viennent de votre dépression, que vous aviez guéri mais vous avez succombé à votre dernier épisode depressif lors de l'incident d'Ulyss. Et il s'est intensifié avec votre changement physique causé par votre père. Vous avez donc lâché parce que vous aviez l'habitude du contact constant avec votre petit-ami. Ainsi, dans ce genre de moments vous n'aviez pas appris à prendre soin de vous seule. Vous voyez, votre cas n'est pas illogique, il y a un lot de circonstances. Je peux vous prescrire un séjour en hôpital où encore des antidépresseurs mais c'est contre-productif à mes yeux. Alors je vous propose de tenter de prendre soin de vous, notez vos repas, vos douches, vos activités et d'ici quelques jours nous mettrons en place une solution adaptée à vos besoins. Je sais que je vous demande quelques choses qui vous paraît insurmontable. Mais vous en êtes capable.
Son discours venez de me bouleversé, il m'avait cerné. Il était si compétant que je n'avais pas vu le temps passé. Alors j'allais essayer sa méthode. C'était peut-être le mieux à faire.
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Viens On S'évade
RomanceDes rêves plein la tête, une amitié teintée de jalousie. Parfois la réalitée nous amène à faire des choix dangereux pour nous, ou pour les autres. On grandit et on apprend. Alice et Ulyss vont finir par le comprendre, une fois seuls contre tous. Tou...