Chapitre 9

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¤ ALICE ¤

C'était enfin le moment, nous avions dépassé le panneau de notre petite ville. Le cauchemar était fini...
Les cents premiers kilomètres passèrent plus vite que la lumière. La musique de Ulyss en plus de sa main sur ma cuisse et le vent qui se dégageait de ma fenêtre ouverte rendaient se moment tout simplement parfait. J'avais l'impression de rêver.

- On s'arrêtera dans un motel quand il commencera à faire nuit ? me demanda-t il.

- Comme tu le souhaites mais on peut passer dans une supérette d'air d'autoroute ? Je commence à avoir un peu trop faim... lui repondis-je doucement.

- Pas de soucis, en plus j'ai envie de faire une petite connerie mon coeur. dit-il un sourire mesquin pendu à ses lèvres.

Je me demandais se qu'il manigançait, mais j'allais bientôt le savoir puisque nous venions de nous garer devant une pompe à essence.

Une fois dans le magasin, il prit ma main et m'emmena dans un rayon pas loin de celui des shampoings : les colorations.
Je savais se qu'il avait en tête puisqu'il était devant les couleurs les plus folles.

- Je veux me détacher le plus possible de ma famille, on est tous blond alors je vais casser cette tradition avec mon univers. lacha-t il déterminé.

J'étais complètement émerveillé par cette idée. C'était fou mais beau. Je savais que quoi qu'il prenne il resterait magnifique mais j'avais malgré tout ma préférence... Du bleu, parce que sachant que ses yeux sont bleu perçant cela le rendrait terriblement sexy. Et en plus sa couleur capillaire sera opposé à la mienne...

- Prend du bleu... Nos cheveux auront des couleurs opposé, sa ressortira plus quand on sera à côté l'un de l'autre... murmurais-je.

- Va pour le bleu en plus je suis sûr que ça va ressortir encore plus avec les yeux !

Il était content et moi aussi puisque son sourire était plus beau que n'importe quelle merveille de ce monde. Il s'est ensuite retourné vers moi, je n'ai pas pu m'empêcher de lui attraper le col de son sweat pour l'embrasser fougueusement. Il était totalement surpris par mon geste, tout comme moi même.

- Du calme princesse, la chambre du motel n'est pas loin.

- À plusieurs heures d'ici donc si c'est loin. retorquais-je.

Et lui était doublement choqué par mes paroles. Ça faisait le même effet à chaque fois que nous passions plus de cinq heures ensemble. Je devenais moi même, moins calme, moins timide... C'était vraiment merveilleux, j'adorais avoir ce sentiment. Celui d'être la même personne que dans ma tête.

- Eh bah dit donc... J'aime te voir comme ça tu sais, avec se putain de sourire.

Il était si gentil, si lui... Je voulais le dévorer, que mon repas de se soir ne soit pas ses box de pattes à réchauffer au micro-ondes mais que se soit lui.

- D'ailleurs, tu me ferras ma coloration ? me questiona-t il.

- Seulement si il y a des gant.

J'avais explosé de rire en me rappelant de la fois où j'avais coloré les cheveux de ma mère en noir et que mes mains étaient resté ainsi plusieurs jours. J'étais pas prête à me retrouver avec du bleu partout et avoir l'impression de me transformer en créature de je ne sais quel film.

Plus les heures passaient, plus j'aimais cette voiture et moins j'aimais mon téléphone. Celui ci malgré sont mode silencieux s'allumait toute les cinq secondes. Je savais que c'était mon patron du café, j'étais censé être au bar ce soir mais j'étais bien trop loin.

- Tu sais que tu peux répondre mon coeur.

- J'ai pas envie mais bon je pense que je suis obligé. soufflais-je.

J'ai donc décroché et j'ai parlé la première, je voulais pas qu'il ne parle et être supplié de revenir. Je voulais faire ma vie de mon côté :

- Bonsoir, je suis actuellement en route vers ma nouvelle vie donc désolé de vous dire que je démissionne.

Puis j'ai raccroché, j'étais soulagé. J'etais enfin libre, fin pas totalement parce qu'il me restait encore quelques jours avant d'avoir enfin dix huit ans. 

Viens On S'évade Où les histoires vivent. Découvrez maintenant