Chapitre 38

221 11 6
                                    

¤ ULYSS ¤

"Alice... Pardonne moi ! Je t'en prie ! Ne pars pas ! Alice ! Non ! Ne me laisse pas ! Alice ! Reviens..."

Mon souffle était si irrégulier. Mon lit était trempé et je n'arrivais pas à me calmer.
Chaques nuits étaient pareilles. Je découvrais la difficulté des crises d'angoisse et de paranoïa. Je comprennais la douleur que ressentais Alice...
Je la voyais partir... Dès que je dormais. Je ne voulais jamais dormir mais les médecins avait été clair. Le sevrage nécessitait des nuits réparatrices. Alors il m'endormait medicalement... C'était jamais une partie de plaisir. Je jettais tout ce qui était à porté de main sur le personnel soignant. Je ne voulais pas dormir. Voir de nouveau Alice partir... Je n'arrivais pas à me souvenir de tout... Mais j'étais persuadé que ce cauchemar n'était pas si faux... Mais Pénélope avait dit qu'elle avait appelé... Je ne comprenais plus rien.
Peut être qu'elle avait refuser d'être mon droit de visite... Je me souvenais de ses baisers, de ses mains froides sur mes joues... Et je repartais automatiquement dans de puissants délires.

Tout ce merdier ne s'arrêtait jamais de moi même. Je ne saurais compter le nombre de sédatif que j'ai reçu... Une drogue par une autre... J'avoue que je commençais à aimer la sensation des calmants. C'est comme si mon coeur hybernait. Tout était plus suportabble. Avaler des pillules n'etaient plus un effort considérable... Et le manque d'Alice était moins étouffant... J'étais comme endormi.

C'est d'ailleurs grâce à ces calmants que l'on ne pouvait pas me forcer à rejoindre les autres en salle commune ou en thérapie de groupes. J'avais de la peine à me déplacer où à ne prononcer ne serait-ce qu'un mot. Alors c'était plus simple pour tout le monde de me confiner dans ma chambre. Surtout que mon plus gros soucis était mon impulsivité décuplé.
J'avais fait des choses horribles... Et grave. Ça me rendait fou de rage.

Ma colère était si intense... Je voulais de nouveau connaître la sensation d'être sous trop de substances pour avoir la notion du temps.
J'etais interdit de beaucoup trop de choses à cause de tout ce que j'avais fait.

Plus le droit d'objet cassant, il avait retiré le vase de ma chambre, je n'avais plus le droit aux assiettes où verre. Au moindre souvenir douloureux où besoin de substances je cassais tout autour de moi.

J'avais vite été interdit de couteaux... Une fois après en avoir lancé un en direction de Pénélope cette garce.

Et la fourchette avait fini dans ma jambes, persuadé que je n'étais pas en vie mais en enfer je voulais le prouver. Malheureusement, la douleur avait été horrible et les trous trop profonds.
J'étais taré.
Complètement fou. J'en pouvais plus.
Je voulais plus de cachets pour être tellement ailleurs que je perdrais la mémoire.

Viens On S'évade Où les histoires vivent. Découvrez maintenant