Viens On S'évade

Chapitre 44

¤ ULYSS ¤

Les yeux grands ouvert je ne comprenais pas complètement ce que je lisais... J'avais complètement perdu les pédales. J'avais poussé mon corps au extrême. À tout moments, j'aurais pu perdre la vie... C'était de la folie.
Le pire c'est que pour avoir toutes ces substances, j'avais prévu le coup à l'avance. Même si en vérité, beaucoup de détails m'échappaient.
Je savais enfin tout. Je savais que j'avais succombé. Je n'avais pas su m'arrêter, au point où j'avais failli en crevé.

Cela m'avait inspiré, alors j'ai laissé les mots glisser sur le papier. J'avais du temps à perdre dans cette magnifique salle.
Écrire était ma seule activitée, rien d'autres ne m'intéressait. Je n'étais pas prêt pour la thérapie de groupe où même seul. Alors je passais mon temps à laisser mon esprit se libérer de tout ce qui pouvait me ronger.

Alice quant à elle ?
Elle ne quittait jamais mon esprit, elle était devenue mon plus grand espoir. Mon envie de guérir. Elle était ma Lihanna, j'étais son Bastian à quelques détails près. Je ne souhaitais pas la fin tragique de Roméo et Juliette. Juste terminer mes jours avec elle.
Alors pour ça, je faisais de mon mieux. J'espérais atteindre les thérapies rapidement. Car les suivres, nous offrait la possibilité d'avoir une visite par semaine. Et pour ma part revoir celle qui me faisait vibrer était la plus belle chose qui pouvait arriver.
J'étais prêt à tout, j'espérais qu'elle aussi le soit toujours.

- Bastian ! M'ecriait-je en le voyant prendre la place de l'infirmière que j'haïssai.

Il s'avança lentement vers moi, il était bizarre. Il me faisait peur. Et cette expression ne me rassurait pas non plus.

- Ulyss, ils veulent me changer de service... Ils voient mes prouesses avec toi et ils veulent que je parte en chirurgie...

- Mais c'est super ! Tu vas pouvoir sauver de plus grosses pathologies.

- Eh bien, je préférerais pouvoir finir de te sauver ! Puis sauver d'autres addicts. C'est ça qui m'évite de plonger à nouveaux. Je ne peux pas faillir à mon devoir. m'avait-il expliqué.

- Oh... Merci Bastian d'être comme ça... T'es vraiment un allié de taille tu sais. Mais ils veulent absolument que tu partes où tu as le choix ?

Il n'en savait rien, alors il voulait se battre pour rester.
J'avoue que je préférais sa présence à l'ensemble du personnel.
Il était le seul à m'avoir compris et qui prenait soin de guérir mes blessures autant physique que psychique.
Sans lui cela n'aurait pas pu être réalisable. J'aurais succombé à je ne sais quoi. Et je me serais tué dans l'unité beaucoup trop défoncé pour faire la différence entre une fenêtre et une porte.

Les journées se ressemblaient tellement dans cet endroit mais j'y prenait goût. Ne pas posséder d'affaires, être habillé dans une tenue pas du tout réfléchi faisait du bien. Cela me permettait de ne pas me concentrer sur le futile mais sur l'art qui jaillissait de mon stylo. J'avais pratiquement fini le carnet, à faire que ça j'avais pratiquement écrit trois mixtapes. C'était pas habituel mais j'aimais bien être contraint d'écrire à n'en plus pouvoir. Je savais que je ne perdais pas mon temps. Ça me faisait tellement de bien de tout vider.

Tout mes efforts payaient petit à petit, mes nuits commençaient à se rallonger. J'étais moins engourdi, un peu plus dynamique. Je découvrais un Ulyss tellement différent comme si cette expérience avait métamorphosé mon âme... J'avais ouvert une porte dans les tréfonds de moi-même.

J'avais obtenu mon premier rendez-vous avec le psychiatre. J'angoissais tant parce que j'allais devoir le laisser entrer dans ma tête. Et je savais de quoi nous allions parler. C'était beaucoup trop évident.

Le moment était venu beaucoup trop vite, en vérité... Je ne me sentais pas si prêt... Mais je n'avais pas vraiment le choix si je voulais tenter de retrouver Alice.
Je devais porter mon courage, et j'en étais largement capable. Ce rendez-vous, n'était rien comparé au prouesses de ces derniers temps.
Même si tout confier à quelqu'un hors celle que j'aimais était étrange : c'était ma porte de sortie.
Il était temps que je sorte de ce foutu trou et que je retrouve l'extérieur.