Chapitre 50

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¤ ULYSS ¤

Mes yeux étaient compliqué à ouvrir ; je n'avais pas envie de les ouvrir. Je savais que mes erreurs referaient surface dès que la lumière m'eblourirais. Un sédatif ne dure jamais vraiment longtemps mais les remords eux...
J'avais tout gâché, j'avais enfin eu un droit de visite. Le psychiatre avait accepté malgré mon aspect colérique de me l'offrir. Et moi ? J'avais laissé mes émotions me dicter ma conduite. J'avais effrayé tout ceux autour de moi, même ceux que je ne connaissais pas. Et le pire dans tout ça ? C'est que je venais probablement d'avoir déçu ma copine mais aussi, de lui avoir fait peur...
Certes l'acte de son père est impardonnable, et si je pouvais faire justice moi-même je le ferais mais malheureusement mon rôle c'était d'attendre que l'ordre soit rétablie pour ne pas finir sous verrou. Même si j'étais déjà dans un semblant de prison.

J'avais du finir par m'engouffrer à nouveau dans la routine de la psychiatrie. Un rendez-vous d'urgence en poche avec le psychiatre. Je ne voulais pas parler de ma crise de colère. J'avais l'impression que cet épisode devait siéger aux oubliettes et pourtant dans peu de temps j'allais être forcé de me livrer.
De toute manière, il fallait que je m'excuse au près de ma bien aimé. Je voulais que ma perte de contrôle ne soit qu'un lointain souvenir. Même si en vérité se n'était pas du tout la première fois que cela m'arrivait.

- Ulyss, je voulais te dire que lorsque tu as crié à Alice que tu l'aimais, elle t'as répondu qu'elle aussi. avait dit Bastian en me tendant la main pour m'aider à me lever.

J'avais souris automatiquement rien ne pouvait plus me donner de la joie qu'elle. Puis j'avais attrapé sa main afin de pouvoir prendre totalement appui sur mes membres.

- Ça me fait plaisir de savoir, qu'elle  est toujours là pour toi malgré la difficultée de ce temps en psychiatrie. C'est une battante comme toi... Il avais baissé la tête puis nous avions foncé droit vers le bureau du psychiatre.

Je n'avais même pas eu le temps de souffler, mon infirmier c'était éclipsé et le cher Monsieur Durand était face à moi.

- J'ai eu quelques échos concernant votre crise Ulyss. Et je sais que votre droit de visite est important pour vous. Dans les règles, ce genre de comportement ne vous permez plus de bénéficier de votre droit de visite. Mais j'ai quelques choses à vous proposer. Vous allez prendre vos repas en cantine, pour que vous puissiez être confronté bien plus au monde. Et nous allons vous intégrer à la thérapie de groupe. Ainsi, si nous disons que c'est votre initiative. Je ne lève en aucun cas ce droit de visite. Si cela se reproduit malgré ma bonne volonté en vers vous : les visites seront complètement interdites.

Il avait été clair, et ferme. Au fond, je comprenais, il voulait que je m'en sortes. Et son professionnalisme se situait la où il analysait nos besoins. En l'occurrence, le mien était d'avoir la possibilité de voir celle que j'aimais à tout prix.

- Merci pour votre confiance, je ne vous décevrais pas une seconde fois. Ce cas là était complètement hors de mon contrôle. J'ai essayé de me contenir mais c'était impossible. Je bouillonais... Cette histoire de cicatrice... Savoir que... Ah. Rien que d'en parler ça me fou en rogne.... soufflais-je.

- Eh bien, sachez que rien n'est insurmontable. Certes la drogue et le sevrage actif ont décuplé vos émotions. Mais l'important se trouve dans la maitrise de soi. Si vous n'êtes pas en accord avec vous même jamais, mais au grand jamais vous arriverez à complètement analyser les situations qui vous mettent sur les nerfs.

- Mais je ne vois absolument pas comment je peux faire mieux ? Mettre une muraille autour de mes problèmes ne fonctionne plus. Je perds le contrôle vraiment à la moindre phrase déplaisante... retorquais-je.

- Si vous aviez déjà l'habitude de vous enfermer lors des situations désastreuses... Je penses que vous ne m'avez pas encore tout dit. Est-ce que votre prise de substance n'aurait pas une raison bien plus lointaine ? Un manque ? Avait-il dit en hochant la tête sur le côté.

- Je ne vois pas de où cela peut venir... À moins que...

Je me mis à réfléchir alors qu'en vérité la solution se trouvait sous mes yeux, mais complètement sous mes yeux:

- Mon père. Lui et seulement lui.

- Nous tenons notre point de départ je crois. Que voulez-vous donc dire par "votre père". Avait-il dit interloqué.

- Absent, il m'a toujours tout offert pour que je soit moins "turbulent".
J'ai redoublé, la maternelle, parce que je refusais l'autorité. Je ne comprenais pas pourquoi ma vie à l'école devait être aussi stricte qu'à la maison. Mon père était une sorte de tirant, toujours à faire la morale, avec une claque pour mes mauvaises notes entre deux voyages...

- Cela est absolument intéressant, je penses qu'en effet cela à du jouer. Le refus de l'autorité semble être évident regardez par exemple le père de votre petite amie. Avec ses réflexions, il vous rappelait votre géniteur et votre cerveau l'a transformé inconsciemment en votre figure paternel. Vous voyez que tout part de quelque chose, ce n'est pas anodin. Mais votre mère ne disait rien ?

- Alors là ! Ma mère est la cruche par exemple et je ne pèse pas mes maux. Si elle est ma mère déjà c'est parce qu'elle est blonde, au yeux bleus, blindé et bien formé sinon mon père ne lui aurait jamais fait la cours. Mais elle aussi naïve, et aveuglé par l'argent ils ont fini ensemble. Elle n'a jamais tenu tête à mon père, et leur relation est absolument saine, c'est ça le plus fou : elle est toujours d'accord avec lui !
Donc elle n'a jamais dit quelques choses.

- Vous souffrez de deux manques significatif : celui de vos parents. Vous vous êtes construit seul en marge de l'autoritée et je peux vous comprendre. Alors nous allons travailler sur tout ça.  Je penses que pour aujourd'hui votre sac est bien vidé. Je vous revois bientôt Ulyss.

- Vous avez complètement raison... J'y réfléchirais, au revoir Monsieur. Avais-je lancé avant de fermer la porte.




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