Viens On S'évade

Chapitre 49

¤ ALICE ¤

- Je t'aime aussi... autant qu'avant Ulyss.. avais-je murmuré complètement démuni.

J'étais figée, incapable de bouger. J'avais eu si peur qu'en faisant un carnage pareil il se blesse. Mais jamais mon petit gabarit aurait pu l'en empêcher. Alors tel une rose fanée, j'avais stopper mes mouvements.
Tout ça à cause de mon père... J'aurais préféré qu'il coupe le tatouage... Je n'aurais pas eu cette atrocité sur le visage. Ulyss n'aurait pas désirer le tuer et j'aurais pu profiter un peu plus longtemps de ces bras. Malheureusement la vie n'est jamais aussi belle qu'on ne le pense et me voilà  entouré d'addicts me fixant. Quelqu'un à couru vers moi et c'était Bastian.

- Alice ! Qu'est ce qu'il s'est passé ?! J'ai vu l'équipe le mettre à l'isolement... avait-il dit complètement essoufflé.

- Je... je...

- Assis toi, on va en parler calmement.

Il prit soin de m'aider à m'assoir. Et j'étais donc face à lui alors que je ne le connaissais absolument pas. Je m'apprêtais à lui raconter mon histoire alors que je m'étais promis de ne pas la déballer à tout le monde...

- Je lui ai raconté, l'histoire de ma cicatrice. Faites par mon père. On m'avait prévenu qu'il était complètement dirigé par sa colère ces temps-ci... J'en ai eu la preuve...

Il me regarder les yeux écarquillés. Comme si, il était profondément perdu. Puis il repris la parole.

- Je suis profondément désolé... Cet enchaînement ne doit pas être simple. Mais sache que tu pourras revenir c'est juste qu'Ulyss doit comprendre qu'il ne peut pas faire justice lui même... Si tu veux je peux te donner des nouvelles clandestines de lui... Si ça peut te rassurer...

- Je veux bien... Tu pourras lui passer des messages de ma part ?.. chuchotais-je hésitante.

- Avec plaisir, si je peux vous aider c'est tout ce qui m'importe. Si je peux  faire en sorte de maintenir l'amour entre deux personnes...

Il sortit son téléphone et me dicta son numéro pour que je puisse le noter dans le mien. C'était vraiment rassurant de savoir que je ne serais pas complètement séparé de lui. Malgré, le fait que je n'étais pas prête à passer un mois supplémentaire sans lui. C'était trop dur... Il fallait que je trouve une solution.

- Merci beaucoup... Tu n'étais pas obligé... Je vais devoir y aller... chuchotais-je.

- Eh bien, à la prochaine Liha... Alice.. Pardon. Tu me rappelles une vieille amie.

- Oh... je vois...

Je lui avais lancé un dernier regard avant de m'éclipser. Le couloir me rendait triste, je ne voulais pas partir et le savoir de nouveau loin de moi. Perdre ce sentiment de confort émotionnel, d'amour sans fin. Je n'arrivais plus à m'occuper de moi, à m'assumer seule... Mais je ne voyais aucune solution à défaut de l'attente. Alors je baissais la tête, les bras croiser contre moi, le pas rapide.
Je sentis d'un coup une main sur mon épaule... C'était le psychiatre.

- Mademoiselle Rétiross, je suis désolé que vous aillez du assister à ça. Je le pensais prêt...

- Il était prêt, c'est quand il a appris pour mon... Visage.

- Oh... C'est donc bien récent ? Je vois.  Si vouz voulez, j'ai des créneaux, je pourrais vous aider. Je ne gère pas tout les patients, nous sommes trois.

- Je dois avoir un suivi psychologique... Mais j'ai un peu esquivé les appels du centre... Alors je sais pas... Je vais réfléchir.

J'étais complètement ailleurs, allais-je réellement venir dans l'endroit, où était confiné mon copain mais avec aucun droit de le voir ?

- Et au pire des cas, vous verrez Ulyss après nos séances. Une routine prenante certes mais au moins vous pourrez vous rétablir au mieux. Pensez-y.

Peut être qu'il avait raison au fond. J'avais besoin d'aide... C'était peut-être la meilleure des solutions.
Je l'avais regardé partir puis m'étais dirigée vers la sortie. Totalement dans la lune.
Comme promis Garry était encore la, je le voyais sourire dans la voiture et j'hésitais à entrer... Il allait voir sur mon visage que ça ne s'était pas bien passé. Et pourtant j'avais enclenché la poignée.

- Oula... Où est passé ton joli sourire...? avait-il dit.

- Il a pété les plombs à cause de mon père et ça peut se comprendre. Je suis pas déçu juste perdue... Je ne voulais pas qu'il parte en crise de colère noire. J'ai vu la faucheuse dans ses yeux Garry !

- Alice... Le sevrage c'est dur... Tu verras il va bien finir par s'en remettre. Il a besoin de temps... De beaucoup de temps sinon il replongera et en fera les frais tu sais...

Je le savais mais je voulais pas que cette douleur constante le ronge autant qu'elle me ronge. Il fallait qu'on soit réuni... C'était tout ce dont-il fallait pour que ça fonctionne. Et même si ça semblait utopique j'avais encore espoir qu'il sorte rapidement.