🌼 Chapitre 13 🐄

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- Fiston, j'ai reçu un appel de Linda. Elle nous invite cet après-midi pour l'apéro.

- Tu peux y aller avec Marguerite, je vais faire du cheval avec les filles. Elles m'ont demandé de les accompagner.

- Chéri, c'est la troisième fois que tu refuses. J'ai l'impression que tu évites quelqu'un.

Je me brosse les cheveux et lui fais une bise après avoir appelé mes princesses.

- Ce sont tes amis, pas les miens.

- Mais tu oublies que Samuel et Linda ont été là pour toi à la mort de ton père ? Il a tout fait pour que tu ne sombres pas. Il est venu tous les jours pour te soutenir et te montrer qu'il est là pour toi. Presque tout le monde nous avais tourné le dos, mais lui il était là. C'est comme ça que tu le remercies ?

Elle titille ma patience, mais je ne peux lui en vouloir. Elle ne sait pas que les visites étaient pour autre chose. Après le décès de son ami, ce vautour a commencé à me harceler plus qu'avant. J'étais désoeuvré et avais besoin de m'en sortir, il n'en avait rien à faire. Je ne peux pas me permettre de le dire à ma mère, elle s'en voudrait sûrement. C'est elle qui lui demandait de passer me voir et nous laissait seul pour discuter. Je pleurais et me détestais à chacune de nos séances. Les autres savaient que je n'allais pas bien, mais pour eux c'était à cause de la mort de papa. J'ai supporté ça encore quelques années. Puis Yanis est arrivé dans ma vie.

Mes nièces descendent en courant, je leur fais des bises.

- Hop là ! Direction le centre équestre !

- Tu vas seul ? m'interroge leur mère. Surveiller ces deux fusées ne sera pas une mince affaire.

- Ben quoi, c'est une journée à trois ! N'est-ce pas les filles ?

- Oui ! jubilent-elles.

- Ça va très bien se passer. Je ne vais pas les perdre de vue. Puis tu dois profiter de ta journée avec ton mari, alors oublie nous un peu, Madame Canteloup.

Elle me fait un sourire reconnaissant puis range les cheveux de ses filles. Carine a des couettes, Christelle a la coiffure en tresse. Je n'ai jamais eu du mal à les différencier, elles sont faciles à distinguer.

- Bien, vous pouvez y aller. Il vous attend.

Nous lui disons au revoir, puis je me fige.

- Il nous attend ? demandé-je, perplexe.

- J'ai dit ça ? Moi ? Nooooon.

Ma mère se détourne pour s'enfuir.

- Maman ! C'est qui il ?

- Je ne suis au courant de rien ! C'était leur idée pas la mienne.

- Maman ! panique-t-elle.

Je sens la prise sur mes nièces qui diminuent, elles se détachent de moi pour fuir par la porte.

- On ne bouge pas ! Personne ne sort d'ici ! Vous m'avez encore piégé avec un rendez-vous à l'aveugle, c'est ça ?

Ma soeur souffle d'exaspération. C'est la énième fois que j'ai droit à des rendez-vous organisé, mais j'en ai marre ! Où trouvent-ils tous ces hommes ? Pourquoi ma vie privée dérange autant ?

- Il n'est pas comme les autres, lui il est très mignon et gentil, se défend-elle.

- Avec toi ils sont tous mignons et gentils ! Je ne suis pas intéressé, ça vous parle ça ? On sait comment ça va finir, je vais leur promettre de les revoir, ce qui n'arrivera jamais. Vous me faites passez pour le méchant.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant