🌸 Chapitre 38 🐄

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C'est un nouveau jour. Je fixe mon reflet dans le miroir droit dans les yeux, sans cligner des paupières. Je ferme les poings. Le visage décidé, prêt à gouverner mon monde d'une poigne de fer, j'expire toutes mes frustrations dans un seul souffle :

— Je m'aime.

Le temps s'égraine sur cette phrase.

Je remarque toutes mes imperfections qui me font sentir laid et indésirable.

Je baisse les yeux sur mon corps nu. Je l'inspecte sur toutes les coutures. Mes doigts touchent, effleurent, pressent, se réapproprient ce corps qui a souvent été l'objet d'une corruption. Il est à moi et je dois l'aimer. Je veux le respecter comme il se doit, je veux le voir tel que les autres le perçoivent, je veux être à son écoute.

Je regarde à nouveau mon reflet d'un sourire détendu qui souligne mes ridules autour des yeux. Cette fois je remarque quelques cheveux blancs discrètement parsemés dans ma chevelure, la barbe piquante qui me donne un air négligé et surtout, une lueur de malice qui danse dans mes prunelles.

Lorsque tu es heureux tes yeux brillent.

C'est con, mais c'est bon de penser à lui. La conversation d'hier soir m'a fait beaucoup de bien. J'ai hâte de voir où cette positivité va me mener.

C'est ça Rome, positive ta vie.

Je ramasse le jouet érotique que j'ai disposé dans le lavabo. La matière du silicone est légèrement froide. J'observe mon jouet avec une certaine hésitation. Ce matin j'ai vraiment envie de me faire plaisir avant de me lancer dans cette journée. Je retourne dans la chambre, faisant le moins de bruits possibles pour mes chiens endormis dans mes vêtements sales. J'ouvre mon tiroir secret. Je range le gode avec les autres. Un peu de chaleur embrase mes joues quand je saisis le nouveau paquet que j'ai commandé très récemment. C'est un peu honteux, mais je ne ressens pas de scrupule à l'avoir choisi sur la base d'un modèle réel. J'ai juste eu à imaginer des dimensions selon ma mémoire et mon imagination.

Pourtant ce n'est pas ma taille habituelle.

C'est osé.

Je devine que mon air embarrassé pourrait se voir à des kilomètres.

Pourrais-je aller jusqu'au bout ?

Il n'y a pas que la taille qui a changé... aussi la couleur.

Oh Rome, tu vas trop loin. C'est excitant, mais un peu trop pour toi.

Je suis cramoisi à cette idée, toutefois ça m'émoustille. J'ai l'impression de prendre un risque. Je me mords honteusement la lippe inférieure, ma main glisse sur mon torse à la recherche d'un frisson. Loin d'être embarrassé, je ferme les yeux puis matérialise les caresses d'un homme. Une personne tendre qui me prend avec douceur, me siffle le bonheur d'être avec moi en permanence. Je caresse mon téton au passage, flatte doucement mes côtes, puis imagine des bras qui m'enlacent. La sensation me brûle la peau.

Mon souffle devient lourd.

Quelques pas en arrière, je me laisse choir sur mon lit. Je lâche le jouet très bien proportionné. Ma main gauche joue avec la sensibilité exacerbée de mon téton, l'autre s'empare de ma virilité. Je soupire d'aise.

Des lèvres invisibles se posent sur mon cou, un frisson fulgurant me parcoure l'échine. Sa langue remonte doucement jusqu'à la naissance de ma mâchoire avant de la mordiller subtilement. Je gonfle mon poumon d'air. Les mouvements constant de va-et-vient me font trémousser, tandis que je flatte mon estomac.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant