🌸 Chapitre 32 🐄

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Quelle douche froide. Jean travaille pour BARRiQ. J'aurais préféré tout entendre sauf ça. L'univers est contre moi, plus aucun doute possible. Quand je pensais ne plus pouvoir toucher le fond.

Rien ne va avec ma famille, avec mes amis, avec mon travail et maintenant le seul homme que j'étais sur le point de fréquenter travaille pour BARRiQ. N'y a-t-il rien de positif dans ma vie en ce moment ?

Lorsque je gare la voiture, toute ma famille est à la véranda, Mathieu et son épouse sont aussi de la partie. Ils sont tous surpris que je sois revenu. Ils avaient imaginé autre chose pour ce soir. Ma mère est la première à me poser des questions, inquiète de mon stoïcisme. Elle n'est pas la seule à me viser de cette façon. Je les rassure en disant que je suis juste fatigué et qu'on en parlera demain. Je lui fais une bise et dis bonne nuit à toutes ces personnes abasourdies.

Les humains m'exaspèrent.

Ranger et Illinois doivent sentir mon état. Ils ne me quittent pas d'une semelle.

Une lueur et des rires près du dortoir me font savoir qu'ils sont en train de joueur aux cartes. Ils doivent bien s'amuser, j'envie leur insouciance. Un bien devenu si rare pour mes semblables. Encore distrait par les nuisances, je rentre en collision avec une personne qui sort de l'infirmerie. Je retiens un juron avant de réaliser que c'est Justin. Le grand brun est très étonné de me croiser ce soir. Une surprise qui laisse place à l'inquiétude quand il se souvient de la collision. Il pose sa main sur ma joue pour étudier mon visage de plus près. Il se penche d'un peu trop près, son souffle me chatouille. Il plonge son regard dans le mien dans la même ferveur.

— Ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ?

J'enlève sa main de suite, puis mets une distance entre nous en le poussant d'un bras. Il fronce les sourcils d'incompréhension. Je ne veux plus d'amalgames entre lui et moi. Je ne suis pas du tout intéressé, je ne l'ai jamais été. C'est parce qu'il m'a supplié de la faire, après sa confession dans la voiture, que j'ai gardé ma réponse pour moi. Je l'apprécie vraiment, mais pas pour amant ou autre désignation de la sorte. Ça sera sûrement un crève coeur de lui dire au revoir à la fin, néanmoins il faut qu'il le réalise avant que je ne lui dise de vive voix.

Désolé Justin.

Quand je pense que mes amis ne m'ont pas demandé mes impressions directes sur lui, mais ont passé le temps à me prêter des idées ou une attirance inexistante juste parce qu'ils ne tiennent pas compte de mon propre avis et qu'ils sous-estiment ma façon de voir les choses.

Je ne les remercie pas pour ça.

— Yanis disait que tu reviendrais sûrement ce matin, il y a eu un imprévu à cette fête ?

Fête ?

Ah je vois. Il leur à dit ça pour qu'ils ne se posent pas de questions.

— Oui, je n'en pouvais plus, alors je suis rentré. Dis moi, que fais-tu ici devant l'infirmerie alors que les autres jouent de l'autre côté ? Qui t'a donné la clé ?

— Pourquoi tu as ce ton déplaisant ? s'étonne-t-il. Je suis juste venu remettre la boîte à pharmacie que j'ai demandé à Marguerite après que Nathalie se sois coupée tout à l'heure quand nous étions au champs de blé.

Je suis surpris de cette nouvelle.

— C'est grave ?

— Non, ne t'inquiète pas. Elle va très bien, elle s'amuse en ce moment.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant