🌸 Chapitre 28 🐄

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Agrippé à sa chevelure noir de jais, mon corps est une immense boule de nerfs offerte au supplice de ses baisers dans mon cou. Sa chaleur emprisonne mon âme frileuse qui l'attendait depuis longtemps. Nerveux et émoustillé par ses grandes mains tendres, qui glissent lentement le long de ma colonne, je renverse la tête en arrière dans une souffle erratique, lui offrant plus de place pour ses lèvres gourmandes. La pression de nos bustes et l'alignement harmonieux de nos bassins emflamment mes reins qui recherchent plus de contact, plus de pression, plus d'emprise, je le veux.

Je le veux.

Je le veux tellement.

— Tu as très envie de moi, mon petit Rome ?

Hein ?

Petit Rome ?

Cette voix.

La confusion me gagne. mes mains recouvrent à présent un crâne presque dégarni.

Qu'est-ce que !

La peur me tenaille lorsque je regarde le visage de mon amant. 

Sam libère son sourire vil et moqueur.

— Coucou, je t'avais manqué ?

Je hurle à la mort.

Je sors violemment de mon sommeil, en continuant d'hurler. Le tonnerre gronde.

Le tonnerre ?

Il pleut averse dehors, les gouttes de pluie s'écrasent violemment contre la fenêtre qui donne à l'arrière de la cabane.

Je reprends doucement mes esprits. C'était juste un cauchemar, un vulgaire cauchemar. Ranger et Illinois sont couchés dans la couverture, ils ont dû ne pas m'entendre.

Tant mieux.

Je me laisse tomber sur mon oreiller mouillé, j'ai transpiré à grosses gouttes. Mon tee-shirt est tout aussi trempé, je le retire et le lance dans un coin avec d'autres vêtements sales. C'est mieux que ce soit ça que les draps souillés que je suis obligé de laver moi-même pour ne pas attirer la curiosité de Reine et Céline.

Quel cauchemar !

Pourtant tout allait bien au début. Ce monstre interrompt maintenant mes rêves érotiques.

Ordure !

Les yeux rivés au plafond, je me vide la tête.

Je n'ai pas envie de penser.

J'inspire.

J'expire.

J'inspire.

J'expire.

Puis fais chier ! Je ne vais pas réussir à me rendormir ! Je dois parler à quelqu'un. Qui ? Il est tard, je me suis disputé avec Xavier et Yanis. Je ne vais pas déranger ma mère ou ma sœur pour ça. À qui parler ?

Surtout pas à celui qui me vient à l'esprit.

Jamais.

Je réfléchis, presque résigné à l'idée de m'épancher, puis un nom me revient.

Mais bien-sûr !

Je sors de mon lit, cherche un pull, un blouson, un imperméable, un pantalon et j'enfile mes bottes au-dessus. Illinois est réveillée. Elle se lève pour me suivre.

— Non, tu restes ici avec Ranger. Je vais faire un tour. Si tu es bien sage, vous aurez une double ration de croquettes tout à l'heure.

Elle a l'air contente de ce que je lui dis, gentille fille. Je lui donne sa petite caresse derrière son oreille gauche.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant