🌸 Chapitre 33 🐄

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Pour ce chapitre, je veux vraiment m'assurer d'avoir transmis des émotions. J'ai besoin de vos commentaires pour avoir votre ressenti. Merci.

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Le cliquetis de l'aiguille de la montre tambourine dans mon crâne à chaque minute qui s'égraine. Affalé sur le canapé du salon, l'esprit flou, une succession rapide des derniers événements me submergent. La ligne est franchie, plus de retour possible. Xavier, Yanis et ma mère sont aux urgences avec Sam. Marguerite calme ses filles traumatisées par ma réaction de cet après-midi. Je n'ose pas les approcher après un tel spectacle.

Mes chiens me fuient en gardant leur distance, c'est le coup de grâce.

Je me masse la tête sachant que les résultats de mon action seront énormes. S'il ne m'avait pas dit toutes ces horreurs !

Margot revient au salon, elle est épuisée.

— Elles sont endormies.

— Elles me haient ?

— Ce sont des enfants, Rome. Elles oublieront avec le temps. Mais j'ai tout de même essayé de leur expliquer que c'était une dispute d'adulte qui s'est un peu envenimée. Dès que tu utilises ça comme une leçon de moral, ça passe mieux. Elles vont retrouver leur sérénité... Je l'espère, murmure-t-elle le dernier mot.

Je l'espère plus que toi.

— Maintenant dis-moi, grand frère, pourquoi tu as fait une telle chose ? Cette violence ne te ressemble pas. Surtout que Samuel est un très vieil ami de notre famille.

Elle a traité mes plaies aux jointures, ça pique. La place à côté de moi s'enfonce, je devine qu'elle s'assoit.

— Il m'a provoqué.

— Samuel ? Dois-je te rappeler qu'il est très taquin ? Dire qu'il t'a «énervé» ne te donne pas raison de le frapper de la sorte. Tu lui as sûrement écrasé le nez ou disloqué la mâchoire ! Imagine si ça va plus loin et qu'il porte plainte ?

— Je sais tout ça, mais il l'a mérité.

Exaspérée, elle se lève et fais les cent pas lentement.

— Tu as l'air de minimiser la portée de ton agression !

— J'ai mes raisons.

— Tes raisons, tes raisons, tes raisons et alors ? On s'en fiche qu'il t'a énervé, j'ai peur de ce que cela va nous attirer comme soucis ! Tu es censé être le plus tempérant de nous deux, alors donne moi une raison valable de ne pas appeler ça une agression gratuite !

— Arrête de tout de suite de me parler avec condescendance !

Elle sursaute et fait un pas en arrière.

— Tu me prends pour un fou ? Ne suis-je pas assez malin pour lire la situation tout seul ? Si tu veux tout savoir, je me fiche bien qu'il finisse borgne ou pas. Il n'avait qu'à garder ses distances et me laisser tranquille !

Elle fronce les sourcils, intriguée. Soudain, trois personnes font une apparition à la porte. Maman en tête.

— Comment il va ? s'enquit-elle.

— Je ne peux te donner un avis général, commence ma mère. Il a bien la mâchoire fracturée et il a du mal à respirer. Ton frère ne l'a pas loupé.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant