— Justin et Hugo ont aperçu Jean avec Raymond !
— Pardon ? Je ne pense pas avoir compris, demande Marguerite.
— Raymond Castier, tu te souviens ? Le représentant juridique de BARRiQ. Il a pris un café avec Jean il y a quelques jours ! Hugo m'a donné une description, c'était bien lui !
— C'est... Je n'ai pas de mots, se prononce Xavier. Comment tu peux être si sûr que c'était lui ?
Derrière mon bureau, ma nervosité ne cesse de croître.
— Parce que Justin l'a reconnu. Il l'avait déjà vu plusieurs fois, il ne peut pas se tromper.
— Nous ne savions pas qu'ils se connaissaient, ajoute-t-elle. Ça m'étonne. Il est arrivé que récemment, donc il a peu ou pas de connaissances dans la zone.
— Moi non plus, complète Yanis. Tu as demandé au concerné ? Il doit avoir une explication.
— Je l'ai appelé, je dîne chez lui après-demain. Je veux savoir ce qui se passe ! Il a intérêt à avoir une explication logique pour que je comprenne ce qu'il fait avec un homme qui veut me voler mes terres !
— Peut-être que c'est une connaissance et c'est tout, peut-être qu'il n'a rien à voir avec BARRiQ, raisonne Xavier. Tu l'as toi-même dit que Jean ne te parle jamais de boulot ou d'actualités politiques ennuyeuses, ce qui prouve qu'il veut juste profiter de l'instant avec toi et non de meubler le silence ou de t'espionner pour le compte de nos ennemis. Certes ça me fout les boules de l'imaginer être ami avec l'autre enfoiré, mais je reste sur cette idée.
— D'accord avec mon ours, c'est sûrement une coïncidence ridicule qu'il va se faire le plaisir d'expliquer, soutient ma sœur. Maintenant que j'y pense, tu ne chercherais pas un prétexte pour arrêter de le voir ?
— Quoi ?
— On connait ton petit côté fuyard. Vu que tu n'as jamais trouvé une raison de l'éviter, tu attrapes la balle au bond.
— Bien vu, Margot, salut Yanis. C'est possible. Tu te rends compte que le fait de dîner chez lui est un très grand pas qui pourrait nécessairement conduire à un plus. Ça doit te faire peur.
— Vous êtes malades.
Je leur parle d'une situation étrange, eux ils ne pensent qu'à me caser.
— Ce n'est pas une règle générale, cependant, t'inviter chez lui veut dire qu'il te laisse découvrir son intimité, ses passions, ses inédits. C'est aussi l'étape qui mène à quatre-vingt pour cent à une partie de jambes en l'air.
Lui et Yanis se frappent dans les mains. Ma sœur leur claque l'arrière du crâne.
Merci.
— Ne dites pas de bêtises vous deux. Vous allez le stresser !
— Désolé, ma chérie.
— Je ne suis pas désolé du tout, riposte le blond. Rome est en train de s'ouvrir de jour en jour depuis qu'il connaît ce très cher Jean-Pierre, je salue cet effort en lui rappelant qu'une vie de couple ne se limite pas à de la causette. Il va devoir se préparer pour la hauteur du travail qui l'attend, sûrement Jean imagine un étalon auvergnat dans toute sa vigueur et pas un bisouno— AÏE ! Tu m'as fait mal !
— Tous les deux dehors, si vous n'avez rien d'intéressant à dire !
— Je n'obéis qu'à Rome, désolé ma belle, je ne bouge pas d'ici. Xavier, tu peux t'en aller, merci.
— Yanis...dis-je sur le ton de la menace.
Mes deux amis comprennent d'emblée que c'est notre minute à nous, on ne veut pas de non Haier dans cette petite discussion qui va suivre. Yanis se retire en me promettant de me filer des tuyaux érotiques plus tard, Xavier grimace en me faisant signe que c'est une très mauvaise idée. Ces deux cons me font rire dès que ma sœur referme avec violence.
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L.T.D.B.C (M/M)
Любовные романыRome, gay affirmé, est un quadragénaire producteur de lait en Auvergne. Très investi dans sa ferme, il se donne corps et âme pour son exploitation familiale florissante, sa famille de cœur et ses employés, au point d'en oublier sa vie sentimentale...
