🌼 Chapitre 14 🐄

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— Comment il s'appelle ?

— Ça ne te regarde pas, pour la énième fois.

Je ne sais pas non plus.

— Et vous vous connaissez depuis longtemps ? Tu n'as pas beaucoup d'amis alors ça me surprend.

— La ferme, Solal.

Il a gardé le silence quelques minutes après notre départ de la maison et depuis cinq minutes il n'arrête pas de me mettre la pression pour en savoir plus sur mon rencard. Il est lourd. Mon portable sonne, je me gare avant de décrocher.

— Allô, Romy ? J'ai oublié de te préciser un point. Quand tu seras au centre, dirige toi au salon de thé. Il sait déjà à quoi tu ressembles, il viendra vers toi.

— Tu es sérieuse là ? Donne moi au-moins son prénom, chuchoté-je.

Solal est sûrement en train de nous écouter pour étancher sa curiosité. Hors de question qu'il sache ce qui se passe.

— Je ne peux rien te dire, mais saches qu'il va beaucoup te plaire, j'en suis sûr. Il a des fossettes comme tu adores.

Elle me raccroche au nez, me laissant encore plus stressé qu'au début.

Il a des fossettes ?

Elle a pensé aux moindres détails celle-là, maintenant j'ai très envie de savoir à quoi il ressemble. L'idée de tomber sur un sosie de Solal me fait un peu peur, c'est impossible de toute manière. L'adulte irrécupérable à mes côtés arque un sourcil. Je suis si nerveux que je transpire. Je me remets en route.

— Tu m'as l'air nerveux et agacé, cependant je perçois une pointe de stress, je devine qu'il ne vient pas de moi. Donc je suppose que c'est pour cette personne. Alors ça doit être un rendez-vous très important. Sachant que ton lieu de prédilection pour parler boulot c'est ton bureau, je penche sur une rencontre d'ordre personnel.

Son regard appuyé sur moi est insupportable. Il devine des choses juste en m'observant, c'est quoi son truc ?

— Vu ta tenue sophistiquée, mais confortable pour faire du cheval, tu as donc réellement envie de grimper, ça reste un bon moment de détente, mais je reste sceptique quant à ton besoin d'une nounou pour tenir les filles, ce qui veut dire que ce n'est pas une femme que tu vas voir. Seul un rencard peut expliquer tant de secrets. Hummm...

Bon okay, ça devient effrayant. Surtout que sa mine est très sérieuse. Il se penche un peu vers moi, mes palpitations reprennent de plus belle. Il a déjà tout compris, qu'il arrête de me sonder ainsi.

— Ça suffit Solal ! Reprends ta place !

Ce dernier m'obéit enfin.

— Je n'aime pas qu'on essaye de se mêler de ma vie privée, elle l'est pour une bonne raison.

— Je t'ai dit que j'étais célibataire et je t'ai parlé de mes parents, mais tu refuses de me parler d'un simple date ? Je me pose des questions c'est tout. Tu prônes la convivialité, mais tu n'es pas quelqu'un de transparent.

— Je suis ton patron, ça tu dois l'avoir oublié !

— Impossible de l'oublier après ta colère de l'autre jour, murmure-t-il.

Je jette un oeil rapide vers lui. Il me gonfle.

— Euh... tonton, on est bientôt arrivés ? interroge Christelle.

— Oui, ma pupuce. Bientôt.

Solal garde le silence. Il n'a pas l'air fâché, mais je sais que j'ai été très déplaisant après notre après-midi mouvementé. Je ne lui parlais plus et je refusais systématiquement de travailler avec lui, ce qui l'a du remarquer à force. Xavier apprécie cette distance, mais à la longue l'atmosphère devient froide entre lui et moi, ce qui ne doit pas l'aider à s'habituer à nous.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant