🌼 Chapitre 53 🌸

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Je jure que si il dit encore de la merde, direct la poubelle !

Je dépoussière le journal. Assis sur mon lit, je garde ma couverture sur mon torse dénudé.

J'ouvre la seconde page.

Jour 2

Je sens que ça va pas le faire avec le beau-frère, il me sort par les yeux. Tant pis, je vais devoir me lever plus vite pour éviter ses seaux d'eau. Je ne veux pas attraper une pneumonie. Faire un bizutage alors que tout ce que je voulais s'était de piquer un somme, des gamins.

J'ai constaté que le proprio est végétarien et susceptible. Il démarre au quart de tour pour une histoire ou une autre. Je ne sais pas si c'est moi qui devrait être moins «moi» ou c'est lui qui devrait ôter son doigt de son... Bien je reste poli. Il a beaucoup de réserve et n'interagit pas avec nous. J'ai failli mettre le plan à l'eau à cause de mon anecdote de ce matin, je note qu'il va falloir une approche plus nuancé avec lui. Il adore les animaux, c'est déjà un détail intéressant, il peut s'avérer utile pour que j'en apprenne un peu plus sur les vaches de son label.

J'ai observé les tâches primaires de la ferme et bien que le travail est rétrospectivement faisable, je suis étonné qu'un tel domaine ne soit pas encore automatisé. Il n'a pas l'air de quelqu'un de rétrograde, si ? Tout est encore à la main, il y a un seul tracteur et si il n'y avait pas de saisonniers, il serait avec les quatre autres personnes valides, les seuls à bosser ici. Il est un des meilleurs producteurs de lait, son produit est de très bonne qualité ; comment se permet-il un tel rendement en litre alors que les moyens techniques ne sont pas optimisés ?  Peut-être qu'ils sont à cours de moyens, je vais devoir poser des questions.

Sa gestion m'intrigue.

Je vois qu'il était vraiment dans son jus. Il parle de moi comme si j'étais un gros con.

Tu vas me le payer !

Je me souviens bien de son côté je-sais-tout qui me provoquait toujours une réaction imprévisible. Il me sortait par les yeux. Ce que je retiens c'est qu'il prenait la récolte des informations très au sérieux. Les autres pages que je dépasse sont presqu'écrites dans la même enseigne. Il faisait beaucoup d'observations, notait les failles de gestion, proposait des alternatives. Il appréciait certaines de nos méthodes et continuait ses analyses sur le rendement. C'est comme se faire noter par un professionnel.

Ce n'est pas marrant.

Je trouve cela aussi utile que frustrant. Il m'appelle le proprio ou le maître chien, il n'a aucun respect pour moi ! Il me décrit comme il s'est imaginé en venant, un despote qui réduit les employés à l'esclavage. C'est injuste !

Jour 14

Il a l'air tout le temps triste.

Je cligne des yeux plusieurs fois. Il n'a rien ajouté d'autres. Pas de notes, pas de critiques, pas de ton cinglant.

Hum... bizarre.

Jour 17

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant