🌼 Chapitre 51 🌸

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— Tu vas trop vite ! panique Jean.

— Youpiiiiiiiiii ! s'extasie Benji.

Le pieds sur l'accélérateur, je fonce dans les crevasses sans craintes. Je n'ai pas une minute à perdre. Le coup de fil passé à Yanis ne m'a pas laissé le temps de me poser trente-six questions. Si je ralentis, il sera peut-être trop tard !

Ça faisait des années que je n'avais pas emprunté ce chemin, mais là ! J'appuie sur le champignon.

— Aaaaaaaaaaaaaah doux Marie Joseph, hurle mon ami en serrant son fils bien attaché.

— Quand je serais grand, je serais Tonton Rome ! s'excite-t-il les bras en l'air.

— Non ! crit son père la main sur le cœur.

Nous sommes à bon port !

— Dieu merci, respire-t-il.

Je sors de la voiture avec précipitation.

— Rome, attends nous.

Je n'ai pas le temps.

— Maman !

Je fonce à l'aveugle.

— Maman !

Je frappe la porte d'entrée de la grande demeure avec ferveur. Je n'ai aucune réponse. Je fais le tour, une bonne idée car j'aperçois des gens. Yanis essaie de lancer un coup de fil quand il me voit.

— Rome, Merci tu es là !

Ça faisait des années que je n'étais pas venu dans cette maison. Trop d'horribles souvenirs me lient à cet endroit. Voir presque toutes nos connaissances en ce lieu est intimidant. Yanis me prend la main et nous fraie un chemin dans la foule.

— Bougez vos sales fesses, s'énerve-il.

Les hommes fulminent à mon passage. Les messes basses se font entendre, je fais fi de leur présence et leurs insultes.

— On a appelé la gendarmerie ? demandé-je.

— Même pas en rêve ! Ils se sont tous précipités ici à cause du rafût. Laurent et son fils ont donné l'ordre à tout le monde de garder ses mains bien en évidence. Pas question de prévenir les forces de l'ordre pour régler ce que nous pouvons faire nous mêmes.

Merci, les amis.

Yanis me guide vers nos proches. Laurent et sa famille, ainsi que mes employés. Ils ont tout essayé pour décanter le problème, rien n'y fait. Justin me dit que les autres saisonniers sont à la maison. Margot vient vers moi en courant.

— Ah te voilà ! s'impatiente-elle la mine démoralisée. J'ai tout essayé mais rien n'y fait, j'ai peur Rome !

— Calmez-vous ! Je vais gérer çà ! Xavier calme là.

Mon beau-frère la serre contre lui. Je me retire à pas lents pour rejoindre la scène qui horrifie toute l'assistance.

— Elle est folle, ma parole, chuchote quelqu'un.

— Cette famille a un grain, murmure un autre.

— Ces des gens à éviter, chuchote une femme.

— FERMEZ-LÀ ! hurle Hector. BANDE DE LÂCHES ! VOUS N'AVEZ PAS ASSEZ DE CRAN POUR AFFRONTER LA SITUATION, MAIS VOUS CRACHEZ SUR LES AUTRES. AYEZ UN PEU D'AMOUR PROPRE ET ÉVITER DE NOUS POLLUER L'AIR AVEC VOTRE SALIVE !

Tout le monde garde le silence, enfin. Quant à moi, le cœur vibrant, je me rapproche doucement de ma mère. Jamais je n'aurai pensé affronter ça un jour. Cette dernière pointe le fusil de mon père droit sur le front de Sam, alors qu'il est assis sur sa chaise de jardin. Sa famille apeurée à l'arrière, implore ma mère.

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant