🌸 Chapitre 42 🐄

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Assis face au policier, j'ai envie de lui coller un coup de poing ! Ça fait peut-être une ou même deux heures que je suis là, que je ne sais plus quoi dire. L'officier ne cherche pas à écouter ma version pourtant c'est clair qu'il y a un foutu quiproquo quelque part. Je ne savais même pas pour l'incendie ! J'étais de l'autre côté de la montagne ! Xavier m'a glissé l'actualité à notre arrivée ici. La Serre a brûlé toute la nuit et toute la communauté a participé pour éteindre le feu, mais ma famille n'y est pas allé à cause de mon passé avec cette ordure.

Cependant, je n'ai pas besoin de fournir tout ces détails à ce type. Je n'étais pas là !

— CE N'EST PAS MOI ! FAITES VENIR VOS SOI-DISANT TÉMOINS POUR QU'ILS ME DISENT BIEN EN FACE OÙ ILS M'ONT VU !

— Vous énerver ne changera rien, Monsieur Haier. Vous avez visiblement beaucoup de problèmes d'agressivité. Si on rajoute : escroquerie, empoisonnement et toutes les manoeuvres malhonnêtes que vous entreprenez dans votre ferme, on voit vite à qui on a à faire.

— Comment osez-vous ? D'où vous tenez toutes ces bêtises !

— C'est un petit village. Tout le monde connait tout le monde. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi personne n'a encore porté plainte contre votre exploitation, Monsieur.

Ça sent très mal. Qui a pu leur parler de nos soucis ? Ça ne peut être Samuel, qui lui aurait dit ? Merde ! Maman !

Avant qu'elle ne sache qui il est. Bon sang !

— La famille Meunier et toute la localité ont parlé du différend que vous avez eu avec Monsieur Meunier. Ils ont dit que vous l'avez agressé gratuitement à la suite d'une simple visite de courtoisie. Est-ce vrai ?

— Je ne vois en quoi ça vous regarde. Il n'a pas porté plainte, ça prouve qu'il était conscient d'être en tort.

— Donc vous reconnaissez avoir fait ça.

Il me montre les photos de l'agression, je détourne les yeux. Je l'avais sacrément amoché.

— Je n'ai rien à dire à ce sujet.

— Vous venez de prouver que vous en voulez à votre mentor. La question c'est pourquoi ?

— Déjà ce n'est pas mon «mentor» ! Je n'ai aucun lien avec lui. De deux, vous pouvez interroger l'homme avec qui j'ai passé la nuit hier. Il vous dira que nous n'avons pas quitté notre lieu de couchage dès la minute où nous sommes arrivés sur place ! Je ne pouvais pas être à deux endroits en même temps !

L'officier ricane en rangeant les photos de Samuel. Il triture son stylo.

— Le fameux ami avec qui vous avez passé la soirée, qui s'avère être votre employé. Pas crédible comme témoignage, vous ne trouvez pas ? Vous choisissez votre amant comme alibi.

Sa phrase narquoise fait mouche dans ma tête. Il arbore un faciès crispé, comme si la seule mention du mot «amant» l'écoeure.

— C'est mon employé et mon ami, c'est vrai. Nous avons juste fêté son anniversaire, puis dormis à la belle étoile. Nous sommes rentrés au petit matin, rien de plus. Ce n'est pas mon amant et je vous demanderai de cesser de l'insinuer.

— Ah oui, crache-t-il. Deux hommes adultes, qui vont loin de leur lieu d'habitations juste par amitié ? Il est pas mal, du type grand, brun, athlétique, le style à plaire à beaucoup d'hommes comme vous.

Quoi ?

— Il est clair que vous entretenez pas une simple relation amicale avec lui, si vous dites avoir passé toute la journée seule avec lui. Aucun juge ne croira ça. Dites simplement que vous avez demandé à votre amant de vous aider à perpétrer ce crime, puis qu'il vous serve d'alibi au cas où !

L.T.D.B.C (M/M)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant