L.T.D.B.C (M/M)

🌸 Chapitre 52 🌼

Je tiens à rappeler que je ne m'y connais pas en justice française. Pour le bien de l'histoire, j'ai suivi un fil conducteur en m'inspirant de recherches personnelles, donc si cela n'est pas effectif pour le pays, veuillez me le dire en commentaires, merci. Je pourrais rectifier cela lors des corrections.

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« Un homme de soixante-dix ans est accusé d'atteinte sexuelle sur plusieurs mineurs, de viol, de création de contenu pornographique infantile, et d'abus d'autorité sur personnes fragiles. D'après les premiers résultats d'enquêtes, il sévit depuis plus de quarante ans dans la région de... »

— Euh, Jun, ce n'est pas le village où tu étais ?

J'écoute à peine mon frère, le nez sur mon portable à écouter une vidéo sur laquelle je suis tombé par hasard sur mon fil d'actualité.

« Ses victimes qui se comptent par centaines sont pour l'instant non identifiés pour la plupart. »

Mes doigts se pressent contre mon appareil.

« L'avocat de l'accusé invoque  l'innocence de son client et compte prouver lors d'un procès équitable dont la date n'a pas encore été fixée, que ce dernier est victime d'une machination politique quant à sa position dans la communauté. Son client nie les faits et refuse de s'adresser aux journalistes. Il ajoute que tant que des supposés victimes ne seront pas présentés au tribunal pour attester les différents motifs de chefs d'accusation, son client est au-dessus de tout soupçon et entend collaborer avec les enquêteurs. »

— C'est ça sa ligne de défense ? méprise Jin-hyung.

Mon corps est crispé.

« Différents organismes de défense des victimes d'agressions sexuelles et de protection de l'enfance se mobilisent pour inciter les victimes encore silencieuses à porter plaintes contre leur agresseur... »

— Ça suffit ! hurlé-je.

La colère et la frustration me rendent malade, impossible de résister lorsque le visage placide de Samuel apparaît sur mon écran alors qu'il est menotté et conduit dans un véhicule de la police. Écoeuré, je fracasse mon appareil contre le mur du bureau.

— Jun-ah !

Je savais que cette ordure devait mourir de mes mains ! La rage explose en moi ! J'aurais dû le tuer !

— Que lui arrive-t-il ? dit mon père assis plus loin.

Mon frère pose une main sur mon épaule pour me calmer, ce n'est pas suffisant.

D'un bond je me lève pour la sortie, sous le regard médusé de mon père.

— Il n'y a aucun vol pour la France à cette heure, m'annonce Jin-hyung de sa voix blasée.

Je me fige dans mon élan, la frustration grandit.

Il a deviné où j'allais.

— Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiète notre père. Pourquoi tu veux rentrer en France en catastrophe alors que demain c'est la cérémonie de succession, fils ?

J'ai complétement oublié la cérémonie.

— Tu imagines bien qu'il pourrait à nouveau te refouler, n'est-ce pas ? me rappelle mon frère. Faire douze heures de vol pour ne rien recevoir en retour, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?