Il y a 97 ans, un holocauste nucléaire a décimé la population de la Terre, détruisant toute civilisation. Les seuls survivants sont les 2 400 habitants des douze stations spatiales qui étaient en orbite à ce moment-là. Trois générations sont nées da...
Cela fait 97 ans que nous vivons sur cette arche, et la raison en est simple et tragique : une guerre nucléaire a dévasté notre magnifique planète bleue. Je dis "magnifique" car j'ai la chance que ma famille du côté maternel ait conservé des livres et des photos d'avant cette maudite guerre. Trois générations ont vécu ici, sous des lois strictes. Je suis en faveur de l'ordre, mais pas à leur manière. Les mineurs risquent l'isolement pour des broutilles, tandis que les adultes se retrouvent à la dérive.
Dans une semaine, j'aurai 18 ans, et voici mon dilemme : soit je suis envoyée à la dérive, ce qui me terrifie profondément, soit je suis graciée. Cependant, je refuse d'être graciée uniquement parce que je suis la fille du conseiller Kane. D'autres n'ont pas eu et n'auront pas cette opportunité, et cela me semble profondément injuste.
Assise au sol, je dessine la Terre que j'aperçois à travers la vitre de ma cellule. Mon carnet est déjà bien rempli ; à l'intérieur, se trouvent tous mes dessins et mes écrits les plus importants. Je le garde toujours précieusement près de moi. Le regard levé vers les feuilles éparpillées dans ma cellule, je contemple ces pages remplies de dessins. Soudain, j'entends la porte s'ouvrir...
- Papa !Bienvenue dans mon humble demeure. Je t'aurais bien servis un verre mais malheureusement les temps sont durs. Dis-je le regard tourner vers la porte d'un ton détaché.
-Bonjour Ilona. Répondis mon père, l'air ému.
- Un bon jour oui seulement si j'avais pu éviter de te voir après quoi ? Presque un an.
Je me lève et le fixe droit dans les yeux. Les bras croisés, mon carnet est coincé entre mes bras et ma poitrine. Personne ne doit y toucher, surtout pas mon père, vu les horreurs que j'écris à son sujet.
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- Tourne toi !m'ordonne t-il durement.
- J'ai 18 ans dans une semaine, tu n'as pas le droit !m'exclame-je soudainement énervé.
Sans un mot, il m'attrape par le haut du bras gauche et me tourne vers la droite, me plaçant dos à lui. Cependant, je parviens à tourner légèrement la tête vers la gauche et je l'observe sortir un bracelet métallique de sa poche que je n'ai jamais vu de ma vie.
Mais qu'est-ce que...
- Papa, qu'est-ce que c'est ce truc ?j'interroge intrigué. Vous ne mettez pas ça à tout ceux qui sont envoyés à la dérive alors dis le moi !
- Donne-moi ton poignet et ne discute pas. ordonne-t-il d'une voix stricte.
- Putain, dis moi au moins à quoi ça sert ? Et pourquoi ?demandé-je inquiète.
- T'en fais pas ! ça va bien passer. Tente-t-il d'un ton calme, ce qui m'agace fortement.
- Comment ça ? Qu'est-ce que tu veux dire ?J'enquiers avant de sentir comme des piqûres à mon poignet. Aïe ! Mais vous êtes vraiment des malades.
