CHAPITRE 21 : Elle sera mon souffle, mon oxygène.

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En revanche, ce qui n'était pas un rêve, c'est cette voix de crécelle que j'entends depuis notre chambre. Pourtant ce manoir est magnifique.

J'aurai pu espérer mieux que cela comme réveil, je viens à peine de sortir de la douche. Je passe la tâte par le chambranle de la porte et je vois que Scarlett est déjà partie en bas pour saluer tout le monde et prendre son petit déjeuner.

Je me dépêche de m'habiller et file la rejoindre afin d'éviter un bain de sang.

Point de vue de Scarlett

Je la regarde, elle me regarde. Je la dévisage, elle n'est pas la bienvenue et elle le sait.

Je ne tarde pas à la laisser entrer même s'il aurait été fort plaisant de la laisser sur le seuil de la porte. Mais non, je ne suis pas si méchante que cela, je décide d'appeler James, plutôt, hurler le prénom de James... C'est une meilleure description de la scène à laquelle assiste Amélie.

Même si je ne l'aime pas, je pense qu'elle doit bien être là pour une chose importante.

Dès qu'elle aperçoit James, mes oreilles saignent en entendant sa voix.

- Eichou, que tu m'as manquée, tu ne sais pas à quel point il me tardait de te voir.

- Amélie, que fais-tu là ? Lui dit James d'un air mécontent.

- Je suis passée te voir mon chéri.

« Mon chéri », je crois que c'est une blague, on est d'accord, je suis en plein rêve. Quel culot cette fille a pour se montrer ainsi chez les gens ? Et comment James a pu avoir une amie aussi détestable ?

D'ailleurs, je pense que je devrai m'éclipser et les laisser tous les deux « seuls ». Car bien évidemment les amis de James, ses collègues, appelez-les comme vous le souhaitez sont dans la pièce adjointe ouverte sur le salon. En court, quasiment dans la même pièce.

En y repensant, parfois ce mot m'a tellement accompagnée pendant ma jeunesse. J'ai souvent été seule, en grandissant je me suis rendue compte que certaines personnes pouvaient être tellement hypocrites et te faire tellement de mal. Il faut savoir se rendre compte dans quel genre d'environnement on grandi et prendre les mesures nécessaires pour se sentir mieux, cependant, ces mesures ne doivent en aucun cas faire du mal aux personnes qui nous entourent et surtout se baser sur des faits précis accompagnant une décision réfléchie.

Et quand on se rend compte de cette négativité, c'est une grande douleur, et il faut savoir la gérer. Je m'en souviendrai, cela m'a vallu une petite frayeur mais heureusement tout est rentré dans l'odre, comme je n'ai rien d'autre à faire je vous la raconte.

Je couche alors mes mots sur ces pages anciennement blanches.

C'était la vieille de mon anniversaire, ça m'a fait très mal. Ça m'a brulé, détruit de l'intérieur, ça ma démangée et ça fait tellement mal. J'avais eu mal, je me sentais vidée. Se rendre compte que l'on n'est pas aimé en retour fait mal, et se rendre compte que l'hypocrisie de la personne dure depuis tellement longtemps anéanti.

J'étais anéantie, le néant se faisait ressentir, et je me posais la question, est-ce intéressant ou utile de continuer ? Est-ce que cela vaut le coup ?

Je ne savais pas, j'ai eu tellement mal. Et, rien que d'y penser me retourne le cerveau.

J'ai toujours été naïve, j'ai toujours cru en ces personnes et beaucoup m'ont déçue.

Sous ma couverture de femme sûre d'elle, sous ces couvertures de protection se cache une Scarlett qu'il ne faudra jamais découvrir. A certains moments je me suis vouée à des envies de meurtre. Je rigole biensûr mais il ne faut pas oublier que parfois les gens peuvent se montrer égoïstes et ne pensent pas aux conséquences de leurs actes. Cependant il faut savoir être intelligent, je ne suis pas quelqu'un qui de nature arrivera à faire glisser les choses et à passer à autre chose.

SCARLETTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant