CHAPITRE 42 : La tristesse est une découverte

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Lorsque que je me réveillais, il faisait nuit, mais un beau levé de soleil pointait le bout de son nez.
J'allumais le conteur de la voiture et regardais l'heure. Il était quatre heures du matin.

Je regardais alors la date, il s'était passé un jour. Nous étions déjà le surlendemain.
Je ne comprenais pas comment j'avais ou autant dormir. Mon ventre me faisait mal et je ne me sentais pas très bien.
Un mal de tête me prit. Mon pou s'accéléra.
Il fallait que je rentre...

Je démarrais la voiture, il fallait que je rentre vite parce que je n'allais pas bien du tout. Ça n'allait pas bien du tout.
Je tapotais ma main sur mon front pour vérifier la température, et j'étais chaude. Trop chaude.
Je n'avais pas de téléphone, rien pour joindre qui que ce soit.

Il y avait une chance sur deux que je fasse un accident.
Je saisi dans le GPS l'adresse domicile, et essayais de garder du mieux que je pouvais les yeux ouverts.

Ma vitesse cardiaque était anormale.

J'allais faire une crise d'angoisse, j'allais dérailler à tout moment.
J'étais à deux heures de sa maison et je regrettais mon départ.

Au bout d'une heure mon état de santé s'aggravait et je n'allais plus tenir longtemps.
Je vérifiais mes rétroviseurs.
Deux voitures noires derrières moi. Je ne comprenais pas.
Je me déplaçais sur la file de dépassement, dépassais donc la voiture qui était devant moi précédemment et me mis sur la file des poids lourds. Je sais que ce n'est pas très bien mais je devais savoir.

Les voitures étaient toujours derrière moi.
Ma crise s'intensifiait. Il ne fallait pas que je perde le contrôle. Il ne me restait plus que trente minutes.

Les deux voitures me firent un appel de phares.
Je ne comprenais pas du tout. L'assistant de ma voiture se mit à parler.
"C'est moi Scarlett sors à la prochaine et gare toi au Target."

Je soupirai.
J'étais soulagée.

Je tournais à droite mais mon corps commença à trembler terriblement, ma tête martelait contre mes tempes. J'avais envie de lâcher le volant.
Je me garais avec un dérapage plus ou moins maîtrisé, déverrouillais ma voiture et sortis en vitesse. Je me dirigeais vers l'herbe derrière le magasin.
J'entendis les voitures se garer derrière moi ce qui me fit davantage flipper.

Je me retournais rapidement. Ils devaient être une quinzaine devant moi.
Une quinzaine d'hommes.
Un s'avança mais je lui dit de reculer, enfin je lui mimais puisque j'étais incapable de parler.
Je m'assis sur l'herbe et essayais de maîtriser ma respiration. Elle allait mieux.
Je vis James avancer vers moi.
Je lui fis le même geste.
Mais il continuait de marcher vers moi.

-Je, je peux me débrouiller toute seule. Va-t-en.

Il s'assit à côté de moi.
Et il me regarda. Il ne faisait rien. Il prit seulement mes mains, pressa ses doigts autour des miens, et me regarda.
Sa respiration se faisait forte pour que je me cale sur la sienne.
Et il me regardait.

Il me donnait sa force, malgré tout il voulait me donner sa force et je ne comprenais pas pourquoi il était aussi gentil. Le James normal aurait totalement fait ça, c'est juste moi qui n'arrivait pas à le visualiser et à le réaliser.

Ma gorge se serrait et se desserrait, une crise d'angoisse ne doit pas forcément avoir de larmes. Moi j'étais impactée sur la respiration, les tremblements mais surtout, ma tête tournait, elle tournait tellement que j'avais l'impression de crouler sous un bateau.
Ses amis étaient rentrés dans leurs belles voitures, tout était calme.

James se releva, m'attira dans son élan.
Ma tête fut rapprochée vers son cou, mes mains se posèrent sur son torse et mon corps était collé au sien.
Je déplaçais mes mains derrière sa nuque et le serrai dans mes bras.

SCARLETTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant