CHAPITRE 3 : Interrogatoire

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 Il se leva d'un bond. Il m'attrapa par les bras, me crocheta vers l'avant et je m'écrasais par terre. J'avais mal, terriblement mal, mes blessures faites lors de ma fuite dans la forêt saignent davantage.

J'avais un peu peur, j'avoue, un chouilla.

Il m'attrapa de nouveau derrière le dos, pour me relever et me tira vers l'arrière.

Mon visage faisait désormais face au sien et je pouvais malheureusement voir la colère dans ses yeux, la rage qui émanait de lui. La rage où juste son envie de me réduire en bouillis.

Du sport.

Ce mec pratiquait la boxe ou allait à la salle c'était sûr.

Cet homme me faisait peur, c'est un fait, et c'est bien le seul car comme je l'ai dit auparavant, je n'ai peur de rien.

Mon cerveau se met en marche, je me débats j'essaie de m'enlever de sa prise. Mais sans récompense, c'est un échec.

C'est là que ma peur est à son comble, il est très énervée. Je le vois sortir de son sac un pistolet et j'ai peur, non, non, je ne veux pas mourir tout de suite. Je ne veux pas, il y a tant de projets qui m'attendent, mes études, mes amies, ma vie.

Pourquoi ne me tais-je pas ? Si je n'avais pas manifesté une once de provocation, je n'en serais pas encore arrivée là. Il positionne l'arme devant moi et me la pointe juste à côté de ma tête, je ferme les yeux, je crois que c'est la fin...

Point de vue de James

Je la regarde dans les yeux, je ne sais pas ce que mes yeux lui renvoient mais je vois de la peur dans les siens. Cette fille n'est pas possible, elle est tellement énervante. Premièrement elle assiste au meurtre de deux personnes dont elle n'aurait jamais dû assister car je suis en conséquent compromis. Je n'ai pas eu d'autres choix que de la prendre avec moi et croyez-moi qu'elle ne va pas repartir libre de sitôt.

Il ne faudrait pas que je la tue directement, elle ne m'apporterait rien. Je dois premièrement savoir tout d'elle car il se peut qu'elle ait été envoyée et qu'elle soit une espionne. On ne sait jamais. De plus, je ne connais rien d'elle, je n'ai pas eu le temps de regarder le contenu de sa pochette qu'elle avait lors de la soirée. Si vous pouviez voir son regard, pathétique.

Cependant, il y a quelque chose qui m'intrigue, elle n'a toujours pas pleuré. Je peux vous dire que toutes les victimes, enfin, la plupart des personnes que j'ai tuées, ont toutes pleuré. C'est pour cela que je n'exclue pas la piste qu'elle ait pu être envoyée pour moi. Elle a sans doute dû être entrainée pour ne pas céder à ses émotions.

Sauf que moi je suis très bien protégé, j'ai toute un équipe derrière, avec moi, qui travaille avec moi et pour moi...

Je la regarde une dernière fois dans les yeux, je lui tire les bras et la pousse pour qu'elle parte s'installer dans une pièce voisine. Il y a une table et deux chaises. Je la pousse vers la chaise, et elle s'y installe sans protester.

Point de vue de Scarlett

Je m'assoie donc sur cette chaise et lui s'installe aussi. On se regarde sans aucune parole et puis, il se lance :

"Tu vas commencer par me dire qui tu es.

- Je m'appelle... Commençais-je.

- Ne me mens pas, de toute manière j'ai ta pochette pour vérifier tes informations. Me dit-il.

Il sort du tiroir de la table qui nous sépare, ma petite pochette que j'avais apporté à la soirée. Je l'avais presque oubliée.

- Donc tu t'appelles ? Me demande-t-il en sortant toutes les affaires de mon sac.

SCARLETTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant