CHAPITRE 25 : J'ai cru t'aimer d'un amour infini.

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Lorsque j'étais arrivée à Calais j'avais pris un train pour aller à Paris et de Paris j'avais décidé de m'exiler vers le sud-ouest de la France.

Je devais me ressourcer et réfléchir à la situation. Je ne pouvais pas rester à Paris, James m'aurait retrouvée trop rapidement. Dans le train Paris-Toulouse, je m'étais questionnée sur ma vie, sur ce qu'il s'était passé. A Toulouse je m'étais rendue chez ma tante, j'avais passé quelques semaines avec elle.

James avait envoyé des lettres aux personnes de ma famille affirmant que j'étais en vacances en Amérique. J'avais eu la mauvaise surprise de découvrir sa supercherie lorsque ma tante m'avait posé des questions sur mon voyages.

Je lui avais dit que j'avais laissé toutes mes affaires dans mon appartement mais que je les ferai rapatrié en France puisque je ne voulais plus retourner étudier à Miami.

J'avais également pris la décision de reprendre mes études et de continuer mes années de commerce à Paris. J'avais fait transférer mon bulletin dans ma nouvelle école.

J'avais également décidé de reprendre contact avec mes amies.

Je commençais donc à la rentrée de septembre avec Victoire. J'avais donc décidé d'aller dans la même école qu'elle. Un an s'était écoulé depuis cet événement tragique.

Victoire avait décidé d'arrêter ses études dans la mode. Elle avait déjà un diplôme et elle voulait combiner ce diplôme avec des études de commerce. J'étais très contente de sa décision. Pendant ces sept mois en semi cavale à essayer de réorganiser ma vie je ne m'étais pas posée trop de questions sur James. Je l'avais un peu oublié.

Mais mon mal, ce poids que l'on a dans le cœur est revenu lors de la rentrée. Je me suis retrouvée dans mon appartement, un bel appartement, avec du parquet, un beau cliché parisien n'est-ce pas ?

J'habitais seule, j'étais contente parce qu'avec les filles nous avions toutes les trois des appartements à nous, ce qui voulait dire que l'on pouvait se voir quand on souhaitait.

Émilie était beaucoup plus débordée que nous, ses montages étaient interminables. Pour ma part je sortais souvent, j'oubliais. Comme je le disais c'était vers octobre que mon mental a pris sa retraite. Je me suis retrouvée à boire beaucoup, à penser de nouveau beaucoup. Beaucoup trop.

Je m'étais faite un nouvel ami, il s'appelait Nate. C'était mon garde du corps.

Non je rigole, c'était mon meilleur ami.

Il me faisait beaucoup rire et me faisait oublier James.

Mais, ma souffrance et ma peine m'enfonçaient de plus en plus vers les ténèbres.

Je vivais de plus en plus, je me murais dans mon propre silence. J'essayais de ne pas perdre la face devant mes amis. De toute manière j'ai toujours tenu ce rôle à la perfection. Ça a commencé au début de ma première et je peux dire que parfois c'est utile mais parfois c'est étouffant de savoir le faire.

Je suis donc là, le 22 octobre dans mon appartement à regarder cette maudite page blanche. J'écoute une chanson triste, j'ai toujours aimé les chansons tristes. Parfois je pense que j'arriverai à pleurer mais non.

Je regarde cette page que j'aimerai faire disparaitre mais je dois le faire.

Ma première lettre pour lui.

Ce processus je l'avais déjà fait plus jeune mais je me devais de le refaire. Pour aller mieux.

Je pris mon verre de vin et trinquais à moi-même : " Pour aller mieux'.

Le 22 octobre

Un an.

Un an.

Un an que tu m'as enlevée pour des raisons qui me sont encore inconnues.

SCARLETTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant