CHAPITRE 5 : Filer sous les doigts

254 7 3
                                    

Je me réveillais avec un mal de tête impossible, mes yeux s'ouvrirent délicatement, et je me rendis compte que j'étais dans un lit au beau milieu d'une chambre incroyablement spacieuse. Je laissais divaguer mes pupilles sur les pourtours de cette pièce magnifique. Un baldaquin me bordait lorsque je relevais les yeux.

Cette chambre était splendide, cependant, cet émerveillement ne dura que quelques secondes, les évènements passés de la veille me revinrent en tête, la cave, l'homme, ma tête. Je tirais la couette jusqu'à moi pour m'emmitoufler dedans.

Soudain, la porte s'ouvrit, je feignis de dormir. La personne se rapprocha de moi et me caressa la joue, il m'était difficile de me contenir, alors, même si mon mouvement allait me compromettre, je saisi cette main avec la mienne et la poussa autre part. J'ouvris finalement mes yeux et je tombais sur deux pupilles vertes.

Point de vue de James.

Je rentrais dans sa chambre, je savais qu'elle ne dormait pas car sa respiration était irrégulière et puis je l'avais vu se réveiller à travers les caméras de surveillance. Et oui, il y a des caméras dans toute ma villa, question de sécurité !

J'ai déjà été cambriolé et j'ai détesté.

J'ai mis des amis sur le coup pour retrouver ces personnes qui m'avaient pris les choses auxquelles je tenais sans mon accord.

Je les ai retrouvés, ils sont désormais dans le pire endroit sur terre...

Il me vint alors une idée, je m'approchais de cette gamine et posais ma main délicatement sur sa joue et j'obtins la réaction à laquelle je m'attendais. Dans un réflexe, elle se saisit de ma main et l'écarta de son visage. Elle ouvrit enfin ses yeux de biches noirs.

Elle a de beaux yeux... Mais les miens sont plus jolis.

Je la dévisageais quelques instants, puis m'installais sur son lit. Elle se recula légèrement et s'appuya contre la tête de lit.

Puis, voyant qu'elle n'allait pas parler je décidais alors de me lancer :

"J'espère que tu as bien dormi ?

Il est évident que je n'en ai incroyablement rien à carrer de "si elle avait bien dormi", mais bon pour mieux l'amadouer, il faut toujours aller de la manière douce.

Je sais être gentil.

- Que s'est-il passé ? me demande-t-elle.

- Et bien, un de mes gars s'est légèrement emporté sur toi.

-Légèrement ? J'ai un bandage sur la tête, on dirait une personne faible, je me fais trainer jusqu'ici sans savoir pourquoi, ah si parce que je vous ai vu tuer deux hommes, mais moi je n'en ai rien à faire, je veux partir, continuer mes études. Alors votre homme, je ne veux même pas d'excuses le concernant, non, moi ce que je veux c'est savoir ce que je fiche ici, savoir pourquoi je suis gardée ici. Et je veux ma liberté, je veux retourner chez moi. Mes parents payent le loyer je vous signale. Je ne suis pas riche.

Il balaya ma colère d'un revers de sa main.

Regarda son fichu téléphone, mon père lui aurait dit : « Laisse ton tamagotchi tranquille »

Il reprit :

- Premièrement, je t'ai dit de ne pas me parler comme ça. Tu me parles autrement. Tu as le droit d'être énervée, mais il faut se respecter un minimum.

Point de vue de Scarlett

Une blague, c'est une blague.

J'ai toujours pris les blagues au premier degré.

SCARLETTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant